MON DESIR INCONSCIENT EST-IL UNE EXCUSE ?
Publié le 16/11/2019
Extrait du document
«
Dans le domaine philosophique, le désir est caractérisé comme un phénomène dépassant le simple
sentiment de besoin ou d’envie.
Il représente un mouvement nous attirant vers une multitude de situations
conduisant toutes à une issue commune, la satisfaction.
Le désir ainsi que les pulsions liées à celui-ci restent
cependant des volontés, nous étant propre, caché au fond de nous.
Réprimés, nos désirs jouent le rôle d’acteur
de l’inconscient.
Ces derniers sont régis par des souvenirs oublié par le conscient.
Celui-ci, n’ayant pas oublier
les plaisirs liés à ces souvenirs, va chercher à renouveler, plus ou moins fidèlement, des situations lui
permettant de retrouver, ou du moins de se rapprocher de, ces plaisirs vécus.
Hormis le plaisir, les désirs
peuvent être provoqué par de fortes pulsions ; d’où l’évocation des catégories de désirs morbides et érotiques
de Freud.
Nos désirs et nos pulsions, alimentés par notre inconscient et les souvenirs de sensation de
satisfaction vécu, se présentent donc à la porte de notre conscient dans le but d’être satisfait, d’assouvir nos
désirs.
Mais par soucis d’immoralité, ces derniers sont refoulés part notre conscient.
Cependant dans certains
cas, il peut y avoir un « retour du refoulé », un désir ayant réussis, d’une manière ou d’une autre, à passer la
porte de l’inconscient.
Cela résulte alors dans la majorité des cas par la manifestation soudaine de symptômes
chez le sujet.
La psychanalyse permet de supprimer ces symptômes.
Cette technique
psychique résulte dans le simple fait de faire prendre conscience au sujet de l’origine de ses symptômes en
décryptant le passé et notamment les souvenirs de ce dernier.
En nous fiant à la logique freudienne, il n’est
possible d’assouvir ses désirs, qui ont réussis à passer la porte de la conscience, seulement en prenant
conscience ceux-ci.
Pour passer de l’inconscient au conscient, le désir peut-être soit déguisé, soit compatible
avec la morale du sujet ou tout simplement que le désir d’accomplir celui-ci est plus fort que la volonté de le
refouler.
Mais le sujet fait-il vraiment le choix de refoulé ou non ces désirs ? Somme nous libre de nos envies et
de nos actes ? En premier temps, nous étudierons la notion
d’inconscience et de quelle manière celui-ci figure comme une excuse du désir.
Puis nous verrons que le désir
peut être également plus ou moins connu du sujet et qu’il peut intervenir dans la conscience.
Enfin nous
analyserons le concept de liberté qui détermine le degré de responsabilité lié à un actes d’assouvissement du
désir.
L’idéologie Freudienne définit l’inconscience comme un lieu à part de celui de la conscience.
Ces deux
derniers seraient liés par une porte psychique qui autoriserait ou non le passage de divers désirs en fonction de
leur compatibilité avec la morale du sujet.
Certains désirs comme les désires morbides ou érotiques
contradictoire avec la morale et l’éthique du sujet serait alors refoulé par le conscient.
L’inconscient oublie des
représentations passées qui ne sont plus réalisable en fonction de la morale et de l’éthique.
Il ne reste que le
sentiment lié à cette représentation oublié, et c’est sur cela que ce base la conception d’un désir.
C’est la
volonté de reproduire cette situation oubliée par l’inconscient et donc du plaisir lié à celui-ci.
On voit alors là le
désir comme la vraie envie, l'envie qui fait abstraction de l'éthique et donc par définition, le désir serait
représentatif du sujet lui-même puisqu’ils traduiraient ces réelles besoins et envies.
Le sujet serait donc défini
par ces désirs inconscients mais il est pourtant incapable de les contrôler.
Certes notre conscient est capable de
refouler certains désirs mais le sujet lui n’a aucun pouvoir sur ce phénomène.
Par exemple il n’est déjà arrivé à
tous d’être victime d’un lapsus, une erreur verbale involontaire et souvent révélatrice qui n’est d’autre que la
manifestation inconsciente d’un désir.
Freud donne l'exemple d'un médecin qui aurait fait le diagnostic d'un de
ces proches mourant, ce dernier n’étant pas au courant, le médecin n’osait pas lui avouer.
Lorsqu’il lui donne le
nom d’un centre de rééducation pour femmes enceintes il dit « on peut y faire mourir tout le monde » au lieu
de « faire entrer tout le monde ».
Malgré la volonté de son conscient de ne pas avouer la maladie mortelle dont
était atteint l’ami du médecin, c’est l’inconscient qui a provoqué cette erreur verbale.
Cela manifeste la volonté
profonde du médecin de dire la vérité a son patient malgré que ce soit contradictoire avec les sens moraux de
celui-ci.
Le sujet n’est donc pas responsable des mécanismes de son inconscience.
Le sujet conscient n’est donc pas seul directeur de ses actes.
Selon Freud, au sein de l’esprit humain, il
y a confrontation de diverses forces psychiques ; l’Inconscient défini les désirs, les pulsions et les réelles envies
qui définissent le sujet.
Le Moi serait une partie consciente réunissant la pensée, la volonté, la connaissance et
l'imagination.
Et enfin, Le Surmoi qui serait lié au Moi car responsable des règles sociables et morales du sujet.
Il serait donc en partie responsable du refoulement des désirs allant à l'encontre des règles d’éthiques de ce
dernier.
Cette analyse psychique nous permet d’en conclure que le refoulement d’un désir ou d’un traumatisme
est lié à l’inconscient mais également aux valeurs du Surmoi.
Le Moi est donc détaché de toute responsabilité.
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