Molière « Quelle mâle gaieté, si triste et si profonde Que, lorsqu’on vient d'en rire, on devrait en pleurer ! »
Publié le 22/12/2012
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Il y a aussi des comiques de situations, lorsqu’Oronte lit son sonnet (acte I, scène 2) ou malgré les
contestations d’Alceste, Philinte le suit, « Ah ! Parbleu ! C’en est trop, ne suivez point mes pas. « (v.445)
Nous sommes donc dans une comédie des moeurs ou plus précisément dans une comédie de
caractères, car bien que le choix des personnages, que la structure de la pièce et que le dénouement
soient tragique. Le Misanthrope a pour objet de rendre le spectateur attentif à l’hypocrisie de la Cour, part
le caractère des différents personnages de sa pièce de théâtre.
Musset avait raison lorsqu’il déclarait : Qu’elle mâle gaieté, si triste et si profonde que, lorsqu’on vient
d’en rire, on devrait en pleurer ! Mais la se trouve le génie de Molière, il est capable de nous faire rire sur
des sujets importants, s’en pour autant les dénigrer.
«
procure de la tristesse, de la pitié.
Cette fin est tragique, car comme Alceste est un jeune homme, sa
retraite du monde sera très longue.
Il se retrouve tout seul, puisque Célimène n’a pas voulu
l’accompagner.
Il perd donc son côté grotesque, car il aurait pu être heureux avec Eliante mais celui-ci le
refuse, « […] Je m’en sens trop indigne et commence à connaître que le ciel pour ce nœud ne m’avait
point fait naître ; que ce serait pour vous un hommage trop bas, que le rebut d’un cœur qui ne vous valait
pas… » (v.1779-1795)
Bien que le Misanthrope soit écrit en alexandrin, Molière utilise un vocabulaire qui s’assimile à la
comédie ; en effet à chaque personnage une façon de parler qui le caractérise, les jurons d’Alceste
« faquin, morbleu, parbleu » (acte I, scène 1), les manières pompeuses et ironique d’Arsinoé «je viens,
par un avis qui touche votre honneur, témoigner l’amitié que pour vous à mon cœur.
» (v.883-884) ou
encore les manières précieuses d’Oronte et son sonnet « […] Belle Philis, on désespère, alors qu’on
espère toujours.
» (v.327-332).
L’intrigue de la pièce trouve son origine dans la comédie, car il s’agit d’un conflit amoureux entre Alceste
et Célimène même si cela donne un ton tragique à la pièce.
Molière succède des actes tragiques à des
actes comiques, il les mélange, afin de nous rendre cette pièce plus comique, (par exemple à la scène 3
de l’acte IV scène d’un échange grave entre Célimène et Alceste, se succède la scène 4, un moment
comique avec le cas classique d’un valet et son maître).
Et par ailleurs, dans la scène 3 de l’acte IV, le
ton tragique qu’emploie Alceste nous le rend ridicule, « Que toutes les horreurs dont une âme est
capable à vos déloyautés n’ont rien de comparable ; que le sort, les démons et le ciel en courroux n’ont
jamais rien produit de si méchant que vous.
» (v.1281-1284).
Il y a une accumulation de reproches, bien
que le ton soit tragique, Alceste paraît sur jouer.
Molière se sert beaucoup du comique de mots, avec des répétitions, « je ne dis pas cela » (v.352, 358,
362), de l’ironie, « Je veux suivre, à mon tour, un exemple si doux » (v.919), des stichomythies, « Mais,
mon petit monsieur, prenez-le un peu moins haut.
Ma foi, mon grand monsieur, je le prends comme il le
faut.
»
(v.433-434)
Il y a aussi des comiques de situations, lorsqu’Oronte lit son sonnet (acte I, scène 2) ou malgré les
contestations d’Alceste, Philinte le suit, « Ah ! Parbleu ! C’en est trop, ne suivez point mes pas.
» (v.445)
Nous sommes donc dans une comédie des mœurs ou plus précisément dans une comédie de
caractères, car bien que le choix des personnages, que la structure de la pièce et que le dénouement
soient tragique.
Le Misanthrope a pour objet de rendre le spectateur attentif à l’hypocrisie de la Cour, part
le caractère des différents personnages de sa pièce de théâtre.
Musset avait raison lorsqu’il déclarait : Qu’elle mâle gaieté, si triste et si profonde que, lorsqu’on vient
d’en rire, on devrait en pleurer ! Mais la se trouve le génie de Molière, il est capable de nous faire rire sur
des sujets importants, s’en pour autant les dénigrer.
A nous de juger si cette pièce est tragique ou comique, cela dépendant de notre point de vue sur le
protagoniste.
Si pour certains la vision d’un honnête homme Alceste est incompatible avec le monde qui
nous entoure, pour d’autre c’est un idéal à atteindre.
J’aime la façon dont Molière analyse la société et son génie concernant la psychologie des personnages..
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