Mme de Sévigné écrit de Montaigne : « Ah! l'aimable homme. C'est mon ancien ami. » En quoi consiste, selon vous, l'amabilité de Montaigne ?
Publié le 14/04/2009
Extrait du document
C'est, avant tout, un sujet d'analyse d'idée, l'analyse de l'idée d'amabilité telle qu'elle existe chez Montaigne. Etablissons d'abord une distinction, nécessaire très souvent quand il s'agit d'un écrivain, celle du fond et de la forme. L'amabilité de Montaigne tient d'abord à ses idées. Le sujet précédent nous a fait connaître sa doctrine; mais nous avons à faire un choix parmi les éléments qui la constituent. Ce n'est pas l'effort de stoïcisme qui est « aimable «; ce ne sont pas non plus les raisons profondes de son stoïcisme; la critique de la raison demande un effort d'attention qui est fort intéressant, mais qui n'est pas un divertissement.
Liens utiles
- Mme de Sévigné — qui ne voulait pas mettre Montaigne dans les mains de sa petite fille Pauline — avait pourtant pratiqué longuement cet écrivain. Elle en faisait l'aveu en écrivant : « Ah ! l'aimable homme, c'est mon ancien ami ». En quoi consiste cette « amabilité » de Montaigne ?
- Diderot écrit : « Rendre la vertu aimable, le vice odieux, le ridicule saillant, voilà le projet de tout honnête homme qui prend la plume, le pinceau ou le ciseau ». Mais il déclare d'autre part : « Presque toujours ce qui nuit à la beauté morale redouble la beauté poétique. On ne fait guère que des tableaux tranquilles et froids avec la vertu ; c'est la passion et le vice qui animent les compositions du peintre, du poète et du musicien. » A l'aide d'exemples précis, empruntés à v
- Vous supposerez que peu de temps avant la Révolution un jeune homme, sensible à la gloire de Jean-Jacques Rousseau, et grand admirateur de ses principaux ouvrages, a été faire un pèlerinage à la tombe du philosophe située dans Vile des peupliers, au milieu du lac qui ornait le domaine d'Ermenonville. Rentré à Paris, il écrit à un ami pour lui rendre compte de son voyage. Sur la tombe de Rousseau, il croit avoir mieux compris et l'œuvre de son auteur préféré, et l'œuvre même du siècle q
- Mme de Sévigné écrit à son cousin de Bussy pour lui expliquer ce qu'elle admire le plus dans les Fables de La Fontaine : le charme de la poésie, la peinture de l'humanité et la morale.
- Mme de Staël écrit (De la Littérature): « Ce que l'homme a fait de plus grand, il le doit au sentiment de l'incomplet de sa destinée. Les esprits médiocres sont, en général, assez satisfaits de la vie commune... mais le sublime de l'esprit, des sentiments et des actions doit son essor au besoin d'échapper aux bornes qui circonscrivent l'imagination. » Expliquer et discuter ce jugement en l'illustrant par des exemples.