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Michel LEIRIS : La Règle du jeu

Publié le 05/10/2012

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... cou d'adolescente, une ligne à peine distincte se dessinait. Sa longue chevelure était répandue jusque derrière l'appui-tête. Des lèvres soigneusement closes de la fille les yeux d' Eguchi s'étaient détournés et, tandis qu' ils s' attardaient sur les cils et les sourcils, il n'avait pas hésité à croire qu'elle était vierge. La distance était trop réduite pour permettre à ses yeux presbytes de distinguer chaque cil ou chaque poil des sourcils. La peau de...
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« Photo Sipa Icono Le livre "Laisser les mots s'animer, se dénuder et nous montrer par chance, le temps d'un éclair osseux de dés, quelques-unes de nos raisons de vivre et de mourir, telle est la conven- tion du jeu." Du jeu au je L a Règle du jeu : quatre volumes publiés entre 1948 et 1976.

Une entreprise autobiographique colossale de l'auteur de L'Age d'homme.

La quête du moi suit des chemins originaux, dépeçant le langage, véritable être vivant protéifor- me, jouant et déjouant les mots pour que surgisse le moi consi- déré comme objet ethnographique.

Le premier volume, Biffures (1948), fut en partie rédigé pendant l'Occupation.

Leiris inter- roge ses premiers souvenirs langagiers, les mots prononcés comme les mots entendus et déformés par la perception enfan- tine.

Fourbis (1955) poursuit ce travail de défrichement de la mémoire pour sonder l'émergence de la conscience de la mort, cette mort qui le hante sans répit.

Puis c'est Fibrilles (1966), inscrit dans le décor politique des révolutions chinoise et cu- baine.

Michel Leiris travaille alors à la revue des Temps mo- dernes, le mensuel littéraire, philosophique et politique fondé par Sartre en 1945.

Le dernier volume, Frêle Bruit, paru en 1976, tente de mettre un terme à la quête en un texte plus frag- menté et éventré que jamais.

Voyage au bout du langage Q i Michel Leiris se fait tôt remarquer de ses contemporains, 1.3 c'est d'abord en tant que poète, d'obédience surréaliste.

Dans Simulacre, son premier recueil placé sous le signe de Max Jacob, l'auteur effectue déjà cet important travail de dislo- cation des mots qu'il ne cessera de pratiquer.

Il se lance dans ce qui constituera désormais l'essentiel de sa quête littéraire : l'écriture autobiographique.

Après une première tentative en 1939 avec L'Age d'homme, précédé par De la littérature consi- dérée comme une tauromachie, il se livre à l'aventure de La Règle du jeu, longue exploration qui s'échelonne sur près de trente ans.

Partout se donne à lire son amour du langage qu'il se plaît à disséquer, morceler, dont il extrait les sons pour les unir dans de nouvelles combinaisons.

Travail de fragmentation poétique pour que surgissent des formes et des sons un sens nouveau révélant le moi pris dans les rets sonores de la langue.

Une démarche proche de celle préconisée dans un autre de ses recueils au titre explicatif : Glossaire j'y serre mes gloses.

Photo Sipa lcono "Lai sse r le s m ots s 'anim er, se dénud er et nou s montr er par c han ce, le te mp s d ' un éc lair os seux de d és , que lqu es-unes d e nos raisons d e v iv r e e t de mourir , t e ll e es t la conve n­ tion du j eu." Le livre Du jeu au je L a Règle du jeu : quatre volumes publiés entre 1948 et 1976 .

Une entreprise autobiographique colossale de l'auteur de L'Age d'homme .

La quête du moi suit des chemins originaux, dépeçant le langage, véritable être vivant protéifor­ me , jouant et déjouant les mots pour que surgisse le moi consi­ déré comme objet ethnographique.

Le premier volume, Biffures ( 1948), fut en partie rédigé pendant 1 'Occupation.

Leiris inter­ roge ses premiers souvenirs langagiers, l es mots prononcés comme les mot s entendus et déformés par la perception enfan­ tine .

Fourbis (1955) poursuit ce travail de défrichement de la mémoire pour sonder 1 'émergence de la conscience de la mort , cette mort qui le hante sans répit.

Puis c'est Fibrill es ( 1966), inscrit dans le décor politique des révolutions chinoise et cu­ baine.

Michel Leiris travaille alors à la revue des Temps mo­ dern es, le mensuel littéraire, philosophique et politique fondé par Sartre en 1945.

Le dernier volume, Frêle Bruit, paru en 1976, tente de mettre un terme à la quête en un texte plus frag­ menté et éventré que jamais .

Voyage au bout du langage S i Michel Leiris se fait tôt remarquer de ses contempo rain s, c'est d'abord en tant que poète, d'obédience surréa liste.

Dans Simulacr e, son premier recueil placé sous le signe de Max Jacob, l'auteur effectue déjà cet important travail de dislo­ cation des mots qu'il ne cessera de pratiquer.

Il se lance dans ce qui constituera désormais 1 'essentiel de sa quête littéraire : l'écriture autobiographique.

Après une première tentative en 1939 avec L'A ge d'h omme, précédé par De la liaérature consi­ d érée comm e une tauroma chi e, il se livre à 1 'aventure de La R èg le du jeu , longue exploration qui s'éche lonne sur près de trent e ans.

Partout se donne à lire son amour du langage qu'il se plaît à disséquer, morceler, dont il extrait les sons pour les unir dans de nouvelles combinaisons.

Travail de fragmentation poétique pour que surgi ssent des formes et des sons un sens nouve au révélant le moi pris dans les rets sonores de la langue.

Une démarche proche de celle préconi sée dan s un autre de ses recu e ils au titre explicatif: Gloss aire j'y serr e m es glose s.. »

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