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Méthode et exemples de dissertation et d'explication de texte philosophiques

Publié le 20/10/2011

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L’enseignement de la philosophie en classe terminale vise au développement de la conscience critique, c’est-à-dire à l’effort de justification de ses affirmations (qu’on appelle l’argumentation) par un travail de détermination de leurs principes (qu’on appelle l’analyse).

L’apprentissage de cette démarche ‘‘analytico-argumentative’’ ou de fondation de ses points de vue sur une recherche de principes est ce dont la dissertation et l’explication de texte philosophiques doivent permettre de vérifier la maîtrise chez l’élève. Plus concrètement, l’on cherche à travers ces exercices à s’assurer de la maîtrise par lui d’une démarche fondamentale de questionnement, d’analyse et d’argumentation, bien plus que de la maîtrise d’un savoir académique – même si celui-ci, à condition d’être sciemment utilisé, joue son rôle dans l’évaluation -, et c’est ainsi toujours bien plus sur la forme que sur le fond de son propos que se portera l’attention du correcteur.

 

La méthode de dissertation philosophique

 

Dans la dissertation de philosophie, l’on cherchera précisément la présence des éléments suivants :

 

Problématisation

 

Comprendre un sujet de dissertation, c’est percevoir son caractère paradoxal, c’est-à-dire le fait qu’il aille à l’encontre de l’opinion commune, c’est identifier le ou les problèmes qu’il pose ou encore, c’est le problématiser. Pour l’aborder correctement, il faut retenir la règle suivante : tout sujet est paradoxal ; il invite à critiquer un préjugé, une idée toute faite, un a priori ou encore une évidence courante, car au moment où ils vont devoir faire des choix cruciaux, il s’agit de provoquer les jeunes gens à réfléchir sur les évidences courantes de leur milieu et de leur époque

« 2 cruciaux, il s’agit de provoquer les jeunes gens à réfléchir sur les évidences courantes de leur milieu et de leur époque .  Le paradoxe du sujet. Ce caractère paradoxal peut prendre des formes très diverses : -le sujet peut être franchement provocant (ex : Faut-il en finir avec la tolérance ? ) ; - il peut avoir l’air d’une contradiction dans les termes, à la limite de l’absurde (ex : Peut-on librement renoncer à sa liberté ? ) ; - il peut mettre en rapport des concepts apparemment opposés (ex : Peut-il y avoir un art du lai ? ) ; - ou inversement, proposer d’opérer une distinction entre des concepts qu’on aurait tendance à relier (ex : Le droit est-il nécessairement juste ? ). Etc. Chaque sujet obéit à cette règle d’une manière qui lui est propre, mais l’on peut être sûr qu’il y obéit. Quel que soit le cas de figure, face à un sujet de philosophie, il faut identifier la tension interne dont il est porteur, et qui est tout simplement ce qui le rend intéressant .  La problématisation du sujet. Problématiser, c’est montrer le caractère paradoxal du sujet , faire apparaître un « problème » là où, éventuellement, on n’en voyait pas de prime abord.

Cette mise au jour de difficultés cruciales derrière les évidences premières est la tâche et le défi primordial du jeune apprenti philosophe. Pour y parvenir, il faut répondre aux questions : 1. Quel est le préjugé visé par le sujet ? 2. Comment critiquer ce préjugé ? 3. Y a-t-il moyen d’aller plus loin que cette simple critique (et de la critiquer à son tour) ? Et l’on a déjà là l’articulation fondamentale, le plan de base de la dissertation de philosophie ! C’est pourquoi il est si important d’identifier le paradoxe : car tout se construit à partir de lui ! C’est pourquoi aussi, c’est l’objet de l’introduction de tout travail philosophique que d’exposer ce paradoxe et, dans sa suite logique, le plan ou la problématique proprement dite.. »

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