MERLEAU-PONTY: Puisque les choses et mon corps sont faits de la même étoffe
Publié le 27/02/2008
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Dans son ouvrage L’œil et l’esprit, dont ce texte est extrait, Merleau-Ponty s’attache à repenser la façon dont nous avons accès aux choses. Alors que la science nécessite de distinguer clairement un sujet et un monde objectivé, l’auteur retrouve ici la tradition phénoménologique (Husserl et Heidegger notamment). Selon elle, l’homme a toujours conscience « de quelque chose «, il est toujours « au monde « de telle sorte qu’on ne puisse concevoir un sujet radicalement isolé des choses qui l’entourent. L’homme, par son « corps «, est toujours en rapport avec les choses. Mais une peinture est-elle une chose comme les autres ? L’auteur entend revenir ici sur la spécificité du tableau et le type de connaissance qu’il nous donne.
Il lui faut d’abord rappeler le rapport que nous avons aux choses. Une fois ce rapport mis à jour, n’est-il pas nécessaire de repenser le statut de la peinture, considérée comme reproduction, imitation, de la chose ? Loin d’être considéré comme inférieur à une réalité objective, le tableau peut alors se dévoiler comme ce qui nous donne accès à un autre monde dans lequel nous sommes plongés.
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- l'interrogation de la peinture vise en tous cas cette genèse secrète et fiévreuse des choses dans notre corps. Merleau-Ponty, Maurice. Commentez cette citation.
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