Max WEBER : Le désenchantement du monde et le fonctionnement de l’organisation bureaucratique moderne

« d’institutions? « Lorsque aujourd’hui nous dépensons une somme d’argent, je parierais que chacun de mes collègueséconomistes[…] donnerait une réponse différente à la question » Ligne 13 Contrairement au sauvage qui lui n’a pasce problème au niveau de la valeur de l’argent et son utilisation car il sait comment s’y prendre pour survivre et ilsait quelles sont les institutions qui l‘y aident: seulement avec ce que la nature lui offre comme de nombreux fruits,légumes, la pêche, la chasse… « Mais le sauvage sait parfaitement comment s’y prendre pour se procurer de sanourriture quotidienne et il sait quelles sont les institutions qui l’y aident » Ligne17Il y a ainsi une intellectualisation et rationalisation croissante qui ne signifient nullement la présence d’uneconnaissance générale croissante des conditions de vie.

L’homme de notre société pense savoir et croire, qu’il peutet qu’il veut, et pour lui il n’existe aucune puissance mystérieuse et imprévisible qui change le cour de la vie « ..noussavons ou que nous croyons qu’à chaque instant nous pourrions, pourvu seulement que nous le voulions nousprouver qu’il n’existe en principe aucune puissances mystérieuse et imprévisible qui interfère dans le cour de la vie;bref que nous pouvons maîtriser toute chose par la prévision » Ligne 21.

Ce qui traduit, ici, le désenchantement dumonde où nous pouvons constater de moins en moins de croyances et donc moins de magie et que tout est réguléselon des lois et institutions qui nous formatent et nous rendent individualiste et voire ignorant sur certainsdomaines.

Les hommes de la société ont besoin de maîtriser les choses par la prévision, concernant leurenvironnement, leur vie.

Tout doit être organisé et ’formaté’ avec l’utilisation des techniques et de la prévision « Ilne s’agit plus pour nous, comme pour le sauvage qui croit à l’existence de ces puissances, de faire appel à desmoyens magiques en vue de maîtriser les esprits ou les implorer mais de recourir à la technique et à la prévision.

»Ligne 24 0.

L’organisation bureaucratique moderne Définition: - la gestion des organisations sur le mode bureaucratique est considérée comme soucieuse d’efficacité etde rigueur- considérée aussi d’un autre point de vue de sclérose et d’incompétenceDonc un bureaucrate est dépeint soit:- comme un fonctionnaire intransigeant, incorruptible et garant de l’équité- comme un agent de l’administration docile aux ordres d’une hiérarchie insaisissable soumis au pouvoir d’une classedominante invisibleEt la bureaucratisation est présentée comme une condition d’accès a la société moderne ou à l’inverse comme uneforme appauvrie et dégénéré de cette modernité. La bureaucratie désigne a la fois un mode particulier de l administration mais aussi le groupe des agents qui exercentleurs professions dans leur bureau et qui, en tant que tel, sont soumis à un certain nombre de droits et de devoirsspécifiques. Bureaucratie et rationalisation: le modèle wébérienMax Weber fut le 1er sociologue qui étudia de manière approfondie la bureaucratie.Selon lui, depuis la période du Moyen âge en Occident, toutes les sphères de l’activité s’organisent de plus en plusrationnellement et la bureaucratie accompagne ce processus de rationalisation.Il a caractérisé l’organisation bureaucratique par sa rationalité.

C’est-à-dire une séparation entre la personne et lafonction « la bureaucratisation sépare radicalement l’activité officielle du domaine de la vie privée.

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Ainsi ily a une différence entre l’homme du travail et l’homme dans son intimité, il faut une frontière entre 2 mondesdifférents. Pour WEBER, les principes bureaucratiques supposent:- que les activités se déroulent selon des règles hiérarchiques préétablies « D’abord le principe des compétences del’autorité, ordonnée généralement par des règles fixes c’est-à-dire des lois et règlement administratifs.

» Ligne 2,ces lois et règlements administratifs sont donc symbole de l’autorité dans la bureaucratie moderne.- ces règles sont mise en œuvre par un corps d’agents spécialisés, subordonnés les uns aux autres et recrutés surdes critères de compétences.

Il y a donc une forme d’autorité où se trouve une hiérarchie dans le travail.

Commepar exemple: les ouvriers, le chef de groupe, chef des chefs, le directeur….

Ils sont tous subordonné à une personnede plus qualifié.

Elle repose ainsi sur des traits distinctifs suivis où il y a une délimitation objective des compétencesde chaque agent par des textes précis qui déterminent dans le détail, l’étendu et la nature de leur compétence.

Lagestion des règles impersonnels amène l’agent d’administration à traiter chaque cas comme relevant d’une catégorieplus général agissant « sans considération sur la personne » et donc « sans haine ni passion », elle présente ainsitoutes les apparences de l’objectivité et de la neutralité.

( cf C) Pourtant il voit des dérives possibles de ce modèle de gestion qui constitue aussi un modèle de domination dans lemonde bureaucratique: ( cf grand 2 ) - les uns sont internes à la bureaucratie comme le partage des compétences, les décisions collégiales.- les autres sont externes comme le contrôle parlementaire ou la démocratie directe. • L’administration bureaucratiqueLe terme de bureaucratie est devenu péjoratif (dans le même registre que technocratie).

Mais Weber mettait plutôtl’accent sur la compétence et la loyauté des fonctionnaires dans le fonctionnement d’une " administration purementbureaucratique " (purement renvoyant à un type idéal) et sur le caractère indispensable d’une telle administrationpour le fonctionnement des Etats modernes et du capitalisme occidental.. »