Marx/Engels - L'idéologie allemande, Feuerbach
Publié le 17/01/2012
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I. Les prémisses de l’histoire
M/E emploient fréquemment le terme « prémisse « ramenant à ce sans quoi l’histoire ne se produirait pas. Il y a deux manières d’aborder cette question des présuppositions : partir des dogmes - inventer prémisses arbitraires, forger des spéculations -, ou s’en tenir simplement aux données réelles que l’on peut vérifier par l’observation empirique : c’est la voie matérialiste choisie par M/E, il y a la nature et les hommes, conditions premières et indissociables de toute histoire.
a. la nature
La nature est le monde extérieur sensible , les conditions naturelles trouvées toutes prêtes par l’homme qu’il utilise et modifie. Les hommes sont des êtres humains vivants dont la constitution physique crée certains rapports avec le reste de la nature.
«
a.
la production de la vie matérielle
C’est par l’action des hommes sur la nature que ceux -ci s’assurent « la production de la vie matérielle elle -
même » considérée comme « production des moyens permettant de satisfaire les besoins : boire, manger,
se loger, s’habiller… » ; « c’est une condition fondamentale de toute l’histoire que l’on doit aujour d’hui
encore remplir (…) jour par jour (…) simplement pour maintenir les hommes en vie » .
C’est là « le premier fait historique ».
b.
production de nouveaux besoins
Sans recourir à d’autres présuppositions, l’activité productrice - donc l’histoire - se poursuit ; le premier
besoin satisfait appelle à la satisfaction de nouveaux besoins.
Ainsi une dialectique s’instaure entre des besoins accrus qui induisent de nouveaux rapports sociaux,
induisant à leur tour un accroissement des besoins.
Ce sont donc bes oins et besoins nouveaux qui
conditionnent « un système de liens matériels entre les hommes (…) qui prend sans cesse de nouvelles
formes et présente une histoire ».
c.
reproduction
La reproduction qui se fait au sein de la famille est la base de l’accroiss ement de la population et rend
possible l’histoire définie comme « succession de différentes générations ».
III.
Les déterminants de l’histoire
L’histoire est le rapport actif du sujet (l’humanité) avec l’objet (la nature) formant les deux termes d’une
unité contradictoire.
Mais cette activité productrice peut elle -même se saisir à deux niveaux : celui d’un
développement des forces productives et celui d’un mode de relations qui correspond à cette activité
productrice.
a.
les forces productives
Il faut distinguer force productive (la productivité du travail social) et forces productives (capacités de
production d’une formation sociale, l’ensemble des forces de travail et des moyens de production d’un
pays ou d’une époque donnée).
Les forces productives sont des sources naturelles de travail social (eau,
vent, terres…) mais aussi des instruments matériels de production.
C’est cette notion d’instruments de
production qui définit au départ pour M/E la notion de forces productives : « la bourgeoisie ne peut exis ter
sans révolutionner constamment les instruments de production et donc les rapports de production, càd
l’ensemble des rapports sociaux ».
Mais les forces productives comprennent aussi bien les travailleurs et les capitaux accumulés : « le capital
est lu i aussi, entre autres choses, un instrument de production, il est lui aussi du travail passé, objectivé ».
Au niveau industriel : « la science elle -même devient une force productive ».
La masse des formes productive accessible s aux hommes détermine l’état social de telle sorte que selon
M/E « on doit étudier et élaborer sans cesse ‘’l’histoire des hommes’’ en liaison avec l’histoire de
l’industrie et des échanges ».
Mais les forces productives n’ont pas concrètement d’existence en tant que telles.
Elles ne sont des forces
réelles que dans le commerce et l’interdépendance des individus..
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