Martin Heidegger, Sartre, Beauvoir et Camus
Publié le 22/02/2012
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Né le 26 septembre 1889 à Messkirch, mort en 1976, Martin Heidegger laisse une Oeuvre philosophique décisive sur la pensée du XXe siècle. Des textes fondamentaux comme Sein und Zeit (L'Etre et le Temps) publié en 1927, et encore le texte de la leçon inaugurale qu'il prononce en 1929 lorsqu'il succède à Husserl à Fribourg, Qu'est-ce que la métaphysique ?, ont marqué la pensée d'une manière fondamentale. Si la métaphysique fonde l'existentialisme dont Sartre affirme qu'il est un humanisme, elle repose sur une certitude désespérée : la réalité humaine est celle d'un "être-pour-la-mort". L'adhésion qui a été la sienne au parti nazi en 1933 entache cette pensée et, depuis plus de cinquante ans, et en dépit de l'amitié qu'il noue avec le poète français René Char qui ne saurait être suspecté de complaisance, la polémique demeure à l'ordre du jour. Dans la Lettre sur l'humanisme, il écrit : "La soi-disant existence privée n'est pourtant pas déjà l'essentiel, c'est à dire la libre existence de l'homme. Elle se raidit seulement dans une négation de l'opinion publique. Elle reste la branche dépendante d'elle et se nourrit du simple retrait de ce qui est public. Elle témoigne ainsi contre sa propre volonté, de son esclavage envers l'opinion publique.". Ce constat serait-il l'aveu de ce que la conscience qui était la sienne a pu être esclave de l'"opinion publique" nationale-socialiste ?
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