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MARC AURELLE

Publié le 16/12/2023

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« Thème ACTUALITE DE LA PENSEE AURELIENNE MEMBRE DU GROUPE INTRODUCTION Le stoïcisme est une philosophie morale développée dans l’antiquité précisément dans la période post-socratique qui était déchirée par des conflits causée par les lois sociales.

C’est dans ce contexte que nait le stoïcisme dans le but de repenser la condition de vie de l’homme, d’où le bonheur.

Cette philosophie morale eut pour fondateur Zénon de Cittium (335-264 av. J-C.) qui influença plusieurs penseurs dont Epictète et plus tard Marc Aurèle.

Dernière figure emblématique du stoïcisme, Marc Aurèle naquit à Rome le 26 avril de 121 de notre ère.

Il soutient l’idée de l’autonomie de l’individu, libre par son jugement et celle du rattachement de l’homme a l’idée de l’autonomie de l’individu, libre par son jugement et celle du rattachement de l’homme a l’univers.

Ainsi, au regard de cette idée, et vue la grande influence de Marc Aurèle sur son époque, est-il possible d’actualiser la pensée aurélienne ? I. LES FONDAMENTAUX DU STOÏCISME A.

La conception classique du stoïcisme et la question du bonheur Le stoïcisme est le nom générique donné à une école philosophique dont la durée couvre une bonne part de l’antiquité gréco-romaine, depuis le IV siècle av.

J-C, date de sa fondation jusqu’au VI siècle.

Le stoïcisme est à la fois une théorie de l’univers et une morale. Avec les stoïciens, la philosophie prend conscience d’elle-même comme un système.

Cette philosophie connait une tripartition : la logique, la physique et l’éthique.

La sagesse stoïcienne se définit comme une connaissance du cosmos.

Le stoïcisme considère que l’univers matériel est de nature divine et rationnelle.

Les êtres sont les interprètes d’une sorte de feu universel.

La morale stoïcienne consiste à se conformer à cet ordre universel : la sagesse et le bonheur sont définis comme absence de passion (apathie).

Le stoïcisme est donc sur le plan moral une sorte de fatalisme. Le stoïcisme renvoie à l’idée d’un effort réalisé sur soi, d’une maitrise de soi, même dans la souffrance.

L’idée morale du stoïcisme est la distinction entre ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous.

Ne dépend pas de nous tout ce qui nous arrive de l’extérieur : l’état de notre corps (maladie, douleur, mort, notre situation sociale…) dépendent de nous, nos représentations (nos pensées)… c’est par elle que nous pouvons atteindre le bonheur (comme absence de douleur) et la liberté. Les historiens distinguent trois stoïcismes : le stoïcisme ancien, celui des fondateurs (Zénon de Citium), Cléanthe, Chrysippe), le stoïcisme moyen (Panetios, Posidonios), marque un certain électisme (on y retrouve les termes platoniciens, aristotéliciens et épicuriens) et le nouveau stoïcisme ou stoïcisme impérial (Epictète, Sénèque, Marc Aurèle). B.

La conception classique du stoïcisme et le cosmopolitisme Les stoïciens ont inventé un concept qui continue d'être un moyen de déconstruction des préjugés : le cosmopolitisme.

Ils prennent à contre-pied les conceptions de l'inégalité entre les hommes.

Ils proposent une "physique" de la commune humanité des hommes dont les ressources sont suffisantes pour ruiner les figures de l'exclusion, sans nier la différence.

Cette posture philosophique donne encore à penser parce qu'elle prend son point d'appui dans l'histoire heurtée de la rencontre entre des hommes différents, appelés à vivre ensemble.

Les stoïciens reconnaissent la "distinction sociale" sans pour autant en conclure à la différence de nature entre les hommes.

Dans la cité, certains peuvent être riches, d'autres pauvres, libres ou esclaves, noirs ou blancs sans préjudice pour leur humanité. II. LA CONCEPTION PHILOSOPHIQUE DU BONHEUR ET LA PENSEE AURELIENNE A.

La conception philosophique du bonheur À bien des égards le bonheur est une disposition de l'âme, dans la mesure où il va de pair avec la vie vertueuse.

En effet, par l'expérimentation des valeurs morales et des principes de vie pratique, l'homme peut éprouver une félicité sans borne.

Celui qui vit selon les normes et valeurs de la société est épanoui, il ne peut être inquiété.

C'est sans doute pour cette raison qu’Épicure (341- 270 av JC) dans Lettre à Ménécée, écrit « on ne peut jamais être heureux sans être sage, ni être sage être heureux ».

Pour Épicure, le bonheur se résume en quatre propositions : il ne faut pas craindre les dieux ; l'idée de la mort ne doit pas troubler l'âme ; on peut facilement atteindre le bonheur ; le mal est aisément supportable.

A travers ces quatre propositions, on résume que le bonheur c'est l'absence de trouble, d'inquiétude, l'agitation de l'âme (l’ataraxie), afin de procurer à l'homme une certaine sérénité. De plus Pyrrhon d'Elis (365-275 av JC) nie la possibilité pour l'homme d'atteindre la vérité et précise le doute.

Puisque toutes les opinions s'équivalent, puisqu'il y a contradiction entre les jugements sur une même question, puisque nos sens nous trompent, il faut s'abstenir de tout jugement et pratiquer l’épochè (la suspension du jugement), de manière à atteindre l'indifférence, la paix spirituelle (l’ataraxie).

En clair, l'épochè est le seul moyen pour l'homme d'atteindre le bonheur, la paix.

Mieux, le bonheur réside dans la volonté libre.

Être libre, c'est maîtriser ses désirs et se rendre par la force de sa volonté indépendante des choses externes.

Là sont à la fois la vertu et la clef du bonheur. Par ailleurs, le point de vue d’Emmanuel Kant se dessine sous l’angle selon lequel le bonheur est un concept indéterminé : chaque homme le définit en fonction de ses réalités empiriques, c’est-à-dire que le bonheur est un idéal sans consistance forte, sans contour conceptuel précis, donc un but infiniment indéterminé.

En fait, tout homme trouve, selon Kant, dans l’expérience ce qui le satisfait, il ne peut s’en faire une idée a priori, encore moins forger un concept formé par ses satisfactions.

D’où le paradoxe frappant chez Kant.

Il estime que tout le monde cherche le bonheur, mais personne ne sait véritablement ce qu’il cherche. Non seulement le bonheur est difficile à définir, mais il est relatif.

Qu’en est-il du bonheur aurélienne ? A.

La pensée aurélienne du bonheur Marc-Aurèle était un philosophe stoïcien, et devint empereur de Rome pendant les vingt dernières années de sa vie.

C’est pendant cette période qu’il rédige son journal intime intitulé « Pensées pour moi-même », devenu un des chefs-d’œuvre de la pensée stoïcienne. Comment atteindre le bonheur ? Cela passe par la sérénité, l’impassibilité, l’absence de troubles face aux évènements tristes ou angoissants de la vie.

Le stoïcisme fut fondé dans la Grèce antique mais c’est surtout le stoïcisme romain de l’époque impérial qui est célébré avec le nom d’Épictète qui lui à son tour va considérablement influencer Marc Aurèle, empereur Romain venu à la philosophie à travers la lecture d’Épictète et qui écrivit Les pensées. Dans ce stoïcisme le bonheur s’acquiert à travers une morale hétéronome à la différence d’une morale autonome, c’est-à-dire de l’indépendance vis-à-vis des circonstances extérieures et le détachement à l’égard des choses.

La maitrise de nos représentations et l’exercice du jugement permettent d’y accéder.

Malgré le destin, l’homme demeure libre de ses représentations et opinions.

Nous pouvons, bien que tout ce qui arrive soit précédé d’une cause, bien que tout s’opère en vertu de cause antécédentes et nécessaire, maitriser nos représentations et opinions. La liberté, dans cette perspective, désigne la puissance d’agir par soi-même au niveau de la pensée et du jugement.

Ce qui dépends de nous, ce sont nos opinions et nos désirs ; ce qui n’en dépend pas est représenté par les corps, la réputation, les dignités, les biens.

La maitrise des représentations conduit à l’ataraxie, c’est-à-dire, à l’absence de trouble, état de l’âme qui ne perçoit même plus la douleur.

L’homme atteint ainsi le souverain bien, le bonheur conçu comme existence en accord et en harmonie avec la Nature ou Dieu, comme vie conforme à la raison.

Ainsi se dessine le cours harmonieux de la vie, dans l’unité retrouvée et l’obéissance à la Raison (Raison = Divinité).

Certes, l’homme n’est pas que Raison, car les passions se manifestent en nous, en tant qu’impulsions et mouvements irrationnelle de l’âme.

Ainsi le Sage, conduit par la Raison divine est-il serein, dépourvu de passion, absolument maitre de lui, libre sur le trône comme dans les chaines.

Marc Aurèle dira à cet effet dans ses Pensées pour moi-même : « Tout est opinion et l’opinion dépend de toi ».

En cette brève formule, la sagesse stoïcienne résume pleinement son idéal, idéal qui, à travers les siècles, exercera une influence considérable. III. L’ACTUALISATION DE LA PENSEE AURELIENNE A.

Le développement personnel et la spiritualité En observant l’être humain, Marc Aurèle a constaté à quel point nous perdons facilement le contrôle de nous-mêmes.

Quand l’empereur fut confronté à différentes sortes de difficultés (guerre, douleurs.... »

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