Machiavel: politique et morale
Publié le 05/01/2004
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En suivant les principes du réalisme politique, le pragmatisme est la condition d'un régime stable et du bien-être des citoyens. Si gagner du temps dans l'application des lois peut s'avérer parfois utile, le principe essentiel de justification du mensonge repose tout d'abord sur l'idée que le peuple n'est pas apte à tout comprendre, et il préfère penser que l'Etat se porte bien que de douter de sa stabilité. En effet, une société inquiète est menacée de turbulences. C'est pourquoi une vision machiavélienne du pouvoir soutient qu'il vaut mieux taire les circonstances dramatiques que de les partager, car elles risqueraient de provoquer une peur généralisée qui ne serait favorable à personne. En effet, le bien commun proviendrait de la stabilité du pouvoir qui assurerait aux citoyens un climat de quiétude salutaire.
«
Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)« La fin justifie les moyens » .
Bien que Machiavel n'ait jamais écrit cette phrase qu'on lui attribue,
elle résume bien sa position sur le thème.
Appréhender donc la quintessence et l’essence de la
politique ainsi que la morale dans la conception Machiavélienne à travers son œuvre « Le Prince »
nécessite à priori de clarifier ces deux notions.
En effet d u grec " polis ": cité, la politique, d'une façon générale, désigne les actions ou les plans
d'action qui concernent les affaires publiques et le p ouvoir (son obtention, sa conservation, son
exercice).
Alors que l a morale est l'ensemble des règles de conduites et des valeurs fondamentales
qui, dans une société, déterminent les comportements à adopter ou au contraire à éviter compte
tenu de ce que l'o n considère comme désirable pour l'individu ou le groupe.
La morale est donc ce
qui concerne le Bie n en général et le bien public en particulier.
Ainsi si les ouvrages fondamentaux de la philosophie politique traditionnelle se sont attelés à définir
la meilleure politique possible en contrepoint de la pratique réelle, c'est parce que tous visaient à
énoncer les devoirs du responsable politique en vertu d'une certaine idée du bien.
Cela n'est pas le
cas pour Machiavel.
L 'art politique selon lui, est au -delà du bien et du mal.
Une faute politique est
plus grave qu'un crime moral.
recommandation de l'efficacité en politique ne veut plus tenter de
conformer la réalité de la vie politique à un idéal moral.
L'efficacité politique ressort de la motivation
fondamen tale que porte le politique réaliste : sauver l'Etat en retenant de la réalité ce qui n'est pas
inanité pour un agir efficace.
Et le critère de la faute est l'échec.
En effet, rien n'est pire en politique,
pour Machiavel, que l'insécurité qui accompagne l a faiblesse de l'État.
Seul un pouvoir fort peut
assurer la paix, qui est la condition de tout ordre moral.
Et pour établir et maintenir la paix, tous les
moyens sont bons..
»
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