M Vergeade Philosophie : Explication du texte janv.21 Les idées et les âges (1927)P 102 -Manuel Delagrave -P 427-
Publié le 05/07/2022
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M Vergeade
Philosophie : Explication du texte
janv.21
Les idées et les âges (1927)P 102 -Manuel Delagrave -P 427-
Alain , philosophe français du 20ème siècle (1868/1951) , héritier du rationaliste cartésien ,eut une
double carrière de journaliste (Alain est un de ses pseudonymes) et de professeur de philosophie .
Il
fut un défenseur de La République laïque et un pacifiste bien qu'au moment de la guerre de 14, il
eut le courage de s'engager et fut démobilisé après avoir été gravement blessé -Il est l'auteur d'une
œuvre d'historien de la philosophie et de penseur de l'art et de la morale.
Dans cet extrait comparant le travail , l'art et le jeu , Alain analyse les effets de l'action des hommes
sur la nature et sur le monde , nous conduisant ainsi à une réflexion sur l'Existence et la condition
humaines .
L'extrait débute par une énumération de « travaux » auxquels l'homme se livre et qu'il n'évoque que
pour décrire l'action humaine en général , rapprochant le travail des deux autres formes de
l'action que sont le jeu et l'art .
A partir de cette introduction (lignes 1à 8) , Alain va faire apparaître les différences entre ces trois
formes de l'action qu'il a d'abord assimilées :pour cela, il introduit le critère du temps, montrant que
chacune a un rapport singulier mais essentiel au temps, en raison même des marques que chacune
laisse dans le réel ( Lignes 8 à14).
Dans la dernière étape ,à partir de la ligne 14, il se consacre exclusivement à la notion de travail,
montrant que son essence est « d'entretenir la vie » .
Alain va alors développer cette finalité du
travail en distinguant les deux formes de la nécessité dans lesquelles le travail est enfermé et nous
« tient » .En premier lieu ,Alain évoque la nécessité extérieure ,par laquelle il examine le rapport
du travail à la nature (ligne 16 à 23)puis il décrit la dépendance interhumaine ou nécessité sociale
qui est également à l’œuvre dans le travail et qui lui confère un sens moral , au delà de sa réalité
naturelle ou physique(Ligne 23à 28) .
Le problème sera pour nous d'étudier cette finalité propre du travail : que veut dire pour l'homme
« cette nécessité » « continue et pressante »qui le condamne à « entretenir sa vie » ?
L'homme ne peut-il pas s'en libérer ; le jeu et l'art mêmes, ne sont-ils pas justement ces formes de
l'action qui s'avèrent libératrices et nous permettent d'échapper à la contrainte du travail ? Enfin, le
travail ne peut-il pas être par lui-même suffisamment créatif ou épanouissant pour que nous
dépassions cette vision d'une activité essentiellement aliénante qui explique que nous espérons
toujours en être délivrés ?
Le début de cet extrait est consacrée à introduire les trois formes de l'action humaine , qu'Alain
commence par rapprocher en nous invitant « à tenir ces trois notions ensemble sous le regard »
(L5) ; du fait de cette assimilation du travail , du jeu et de l'art comme « actions » il ne rentre pas
dans le détail de la spécificité du travail et ne donne que des exemples de travaux qu'il ne décrit pas
séparément et dont il ne détaille pas non plus les méthodes , outils et buts respectifs.
« Notre affaire
n'est pas maintenant de développer ces différences » (L2) Faisons alors l'hypothèse que ce refus
d'entrer dans les différences et même dans l'examen des travaux de « destruction, conquête/
Extraction,Fabrication/ Transport, Négoce »(L3) et des moyens techniques qui les favorisent :
« instruments, animaux , outils, machines » Alain propose une étude d'une certaine façon
anhistorique.
Il n'envisage pas l'histoire humaine des progrès techniques ou l'histoire des inventions
qui au cours des siècles, auraient amélioré les conditions de travail et fait progresser nos manières
de faire.
Notons seulement que les travaux sont aussi bien destruction que conquête ( cette ambivalence
sera reprise à l'identique quand il parlera de la nécessité extérieure : « les choses nous détruisent OU
même nous conservent »(L17) ...et cette opposition à ce moment de son raisonnement , semble
indifférente pour son propos) car ce qui l’intéresse alors, c'est que le travail est « mouvement et
changement » (L6) .Traditionnellement les philosophes opposent action et réflexion ou pensée.Le.
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