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L'ORGANISATION DE L'ÉPREUVE - CORRECTION ET NOTATION - CONSEILS POUR LA DISSERTATION

Publié le 25/03/2015

Extrait du document

C.   « Faut-il... ? «

Les intitulés commençant par « Faut-il... « vous interrogent sur l'éventuelle néces­sité de quelque chose. Est nécessaire, objectivement, ce qui ne peut pas ne pas être et ce qui ne peut pas être autrement qu'il n'est nécessaire, subjectivement cette fois, ce que personnellement je ne conçois pas pouvoir être autrement.

 

Par exemple, on peut soutenir qu'il faut toujours dire la vérité, d'un point de vue scientifique ou encore technique. Mais cela est-il si certain d'un point de vue éthique ? N-y-a-t-il pas certaines situations qui requièrent le mensonge, direct ou par omission, et alors pourquoi ?

A.  « Qu'est-ce que... ? «

Les sujets commençant par ci Qu'est-ce que... « appellent une définition. On pense ici à la question platonicienne par excellence, qui inaugure tous les dialogues de Platon : Qu'est-ce que (ti esti en grec) le beau, le courage, la vertu, la science, la justice, etc., et non pas « Qu'est-ce qui ? « est beau, courageux, vertueux, etc. Il s'agit ici de penser une essence, par-delà la diversité de ses formes ou de ses manifestations possibles. Une copie répondant uniquement à ce type par des exemples sera ainsi hors sujet.

 

Le plus simple consiste à partir de l'opinion commune et à l'approfondir au fur et à mesure de la dissertation, grâce à des comparaisons et à des distinc­tions destinées à mettre en valeur la spécificité de la définition du terme envisagé. À la maison et au CDI, servez-vous de dictionnaires généraux, mais aussi de philo­sophie, d'esthétique, de psychanalyse, etc.

. Recherche de la thèse et de la structure du texte

A.   La thèse

Le plus souvent, la thèse de l'auteur est écrite en toutes lettres. Mais ce n'est pas toujours le cas et il convient, quelle que soit la situation, de prendre fa précaution de lire attentivement et plusieurs fois le texte, afin d'en repérer les charnières logiques (un « car « indique une coordination, alors qu'un « mais « signale une opposition...) et les mots clés (un même terme peut changer de signification entre le début et la fin du texte).

Une fois qu'on l'a repérée, il faut la qualifier, c'est-à-dire développer sa réponse. De quelle nature est cette thèse ? Est-elle banale, polémique, radicalement origi­nale, etc., pour l'auteur ou pour le contexte dans lequel il écrit en particulier ? et pour la pensée philosophique en général ? Quel est le genre du texte ? S'agit-il d'une démonstration, d'un essai, d'une lettre, d'un pamphlet ? Qu'en tirez-vous alors comme conséquence par rapport à la thèse ?

 

B.   La structure du texte

« CORRECTION ET NOTATION Les dernières épreuves écrites terminées, c'est une véritable course contre la montre qui s'engage.

L'objectif: corriger et noter vos copies suffisamment vite pour vous convoquer, éventuellement, à l'oral de rattrapage ...

ou vous envoyer en vacances.

•Première étape: les concepteurs du sujet remettent à tous leurs collègues, en · plus de l'énoncé de l'épreuve, des indications de correction et des propositions de barèmes si c'est nécessaire.

Armée de ces indications-là, une centaine de milliers de correcteurs va s'attaquer aux quatre millions de copies à noter ...

• Problème : même avec des indications précises, les notes peuvent varier consi­ dérablement d'un correcteur à l'autre.

À chaque fois que l'on a fait des tests, en faisant subir à une même copie une double correction par deux professeurs diffé­ rents, on s'est rendu compte qu'il y avait des variations importantes ...

Depuis 1995, !'Éducation nationale a donc mis en place un système qui tente d'attribuer les notes de la façon la plus « égalitaire » possible, tout en ne touchant pas au sacro-saint principe du jury souverain.

Immédiatement après les épreuves, une réunion d'entente par discipline est convoquée au sein de chaque centre d'exa­ men.

Objectif: rappeler les principes de notation, et tenter d'harmoniser par avance les critères de tous les correcteurs.

• Seconde étape : la commission d'harmonisation, qui se tient suffisamment tôt pour réviser éventuellement les notes.

On y compare les résultats, les copies à pro­ blème, etc.

L'harmonisation des notes se fait en fonction des statistiques de chaque correcteur (moyenne des copies corrigées) VRAI OU FAUX ? 10 • Le livret scolaire ne sert à rien.

FAUX.

Les jurys le consultent systématiquement, et relèvent (un peu) votre note si l'écart constaté entre vos performances de l'année scolaire et celles de l'épreuve est trop important.

En revanche, jamais ils ne baissent la note.

• La décision du jury est définitive.

VRAI.

Vous avez le droit de demander à consulter vos copies corrigées, jusqu'à un an après la tenue du jury.

Mais le jury est souverain, et rien ne peut remettre en cause sa décision.. »

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