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L'ordre est-il un obstacle à la liberté ?

Publié le 12/07/2023

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« Exorde L’ordre, et l’ordre seul, fait en définitive la liberté.

Le désordre fait la servitude.

(Charles Péguy) Vénérables jurés, illustre assemblée, je vous présente mes salutations les plus distinguées. Narration Depuis l'aube de l'univers, deux célèbres notions s'entrechoquent: l'une désignant la disposition régulière d'un ensemble particulier d'éléments et l'autre représentant l'autonomie, la possibilité d'agir sans contraintes. Oui, je parle bien de l'ordre et de la liberté. Bon nombre d'entre vous s'imagine certainement que le premier fait sans cesse obstacle à la seconde et qu'il l'étouffe jusqu'à complètement la vider de son essence. Voici la raison de ma présence par devant vous aujourd'hui : Vous démontrer l'inexistence d'une situation de conflit entre l'ordre et la liberté. Division Ainsi, en développant, l'ordre naturel, l'ordre consenti et l'ordre public, vous serez désormais convaincu que l'ordre et la liberté ne sont point ennemis, mais bien consubstantiels. Confirmation L'ordre qui règne dans la nature ne fait nullement barrage à la liberté.

D'ailleurs, Spinoza nous l'a si bien enseigné dans l'Ethique: "Être libre, c'est obéir à la nécessité de sa nature" Tenez, par exemple, lorsqu'un rossignol chante, il chante librement, sans aucune contrainte. Quant à l'homme, son propre est la pensée.

Il est de ce fait libre lorsqu'il pense, en suivant les règles de la raison, conformément à sa nature rationnelle. Vous conviendrez dès lors avec moi que la liberté se dessine sur la toile circonscrite par l'ordre naturel. Jean Louis Barrault disait que la liberté suppose la faculté de choisir ses propres contraintes, c'est-à-dire d'établir son propre ordre.

En effet, les exigences que nous nous imposons à nous-mêmes ne s'opposent pas à la liberté.

Bien au contraire, le fait de prendre des engagements ou encore de tenir des promesses constituent autant de caractéristiques de l'être humain qui, loin de diminuer sa liberté, donnent une dimension plus profonde à cette dernière. Nous demeurons ainsi libre en signant des contrats, en nous mariant ou en procréant, car nous sommes parfaitement conscient des astreintes résultant de ces conventions. C'est d'ailleurs ainsi que Descartes définit la "liberté éclairée" : faire ce qui est bon pour soi en approuvant la part d'obligations y relative de notre plein gré. (Dans le même ordre d'idée, le peuple libre est celui qui édicte ses propres lois, ce qui caractérise la quintessence de la démocratie.

Rousseau, à travers le Contrat Social, pose les bases d'un État au sein duquel les normes sont élaborées par l'unanimité des citoyens,.... »

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