Loi naturelle et loi morale.
Publié le 19/09/2015
Extrait du document
II. La loi morale. — On entend par loi morale la norme d’après laquelle la conscience dirige l’activité de l’homme vers sa fin.
A. Le caractère le plus essentiel de la loi morale est l’obligation, c’est-à-dire le devoir de s’y conformer joint à la possibilité, par suite du libre arbitre, de lui désobéir.
Le sentiment d’obligation a une origine analogue à celle de l’idée de loi régissant la nature. Dans la voix de la conscience lui intimant la conduite à tenir, l’homme a vu l’expression de la volonté des puissances supérieures dont la grandeur se manifestait dans les phénomènes naturels. Pour lui, la loi morale n’exprimait d’abord que les exigences de la divinité. Cette conception reste familière aux chrétiens pour qui le bien -moral consiste dans le fidèle accomplissement de la volonté de Dieu.
B. Mais la réflexion philosophique devait faire apparaître que, dans le monde moral comme dans le monde physique, l’intervention divine ne se place pas là où croit le vulgaire, et que les lois morales sont soumises à la même nécessité que les lois physiques
Dieu, en effet, ne procède 'pas, dans l’établissement des lois morales, par caprice ou par fantaisie. Ce qu’il veut de l’homme, il ne peut pas, sous peine de manquer à la sagesse, ne pas le vouloir. L’homme, étant raisonnable et libre, doit se diriger conformément aux indications de la raison, qui, quand elle s’applique à la conduite, prend le nom de conscience morale : cette obligation, Dieu ne pouvait pas ne pas l’imposer à ses créatures douées de raison ou de liberté; ou plutôt, il n’avait pas besoin de l’imposer, car elle découle de la nature même de l’homme.
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