Logique et mathématiques - Résumé de cours
Publié le 19/03/2014
Extrait du document
L'idéal de la mathématique grecque
«
mifères.
Donc, les poissons sont des vertébrés.
Ce raisonne
ment est valide, car
il respecte la forme logique, bien que la
seconde proposition soit matériellement fausse.
Aussi sur
prenant que cela puisse paraître,
on peut aussi, en partant
de prémisses matériellement fausses, obtenir une conclusion
vraie :
si je dis« le cercle est un carré», je peux en tirer cette
conséquence vraie que
« le cercle est une figure géomé
trique», puisque «le carré est une figure géométrique ».
1 La géométrie d'Euclide
Une démarche hypothético-éducative
La géométrie d'Euclide part d'un petit nombre de don
nées premières.
Ces données sont les définitions (concepts
fondamentaux de
la géométrie) ; les axiomes (propriétés
essentielles appartenant aux grandeurs .
Exemple :
« le tout
est plus grand que la partie »); les postulats (propositions
concernant
les êtres mathématiques proprement dits et
affirmant
que certaines constructions sont possibles.
Exemple :
« toute droite peut être prolongée indéfini
ment » ).
Partant de ces données, le géomètre en déduit
logiquement d'autres propositions : théorème
ou proposi
tion principale; lemme
ou proposition secondaire facilitant
la démonstration d'un théorème à venir; corollaire ou pro
position exprimant une conséquence directe
d'un théorème
établi .
Syllogisme et démonstration en géométrie
Si, dans le syllogisme, la conclusion est implicitement
contenue dans
la prémisse appelée « la majeure » ( déduc
tion analytique), dans la géométrie d'Euclide, toute propo
sition démontrée est synthétiquement construite
à partir
des prémisses en combinant plusieurs propositions intermé
diaires (déduction synthétique) .
De plus la déduction n'est
pas la simple application d'un mécanisme pur car elle exige
du géomètre l'invention des moyens termes ou les
constructions susceptibles de permettre les combinaisons de
concepts utiles
à la démonstration.
En revanche, de la
même manière que, dans le syllogisme, la vérité matérielle
de
la conclusion est relative à celle de ses prémisses, dans la
géométrie d'Euclide,
la vérité des propositions démontrées
est relative
à un point de départ hypothétique (axiomes et
postulats) •
69.
»
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