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L'oeuvre d'art peut-elle exprimer la vérité ?

Publié le 25/06/2005

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Aussi notre relation habituelle aux choses est de l'ordre du désir. Quand on désire une chose, on ne laisse pas l'objet dans sa liberté. Désirer une chose, c'est supprimer son indépendance, en faire usage et donc la détruire. Mais l'art n'est pas de l'ordre du désir. L'objet existe pour lui-même. La contemplation esthétique ne satisfait que des intérêts spirituels. Pour  Hegel, le véritable art donne à penser puisqu'il ouvre le domaine de la spiritualité. Il n'est pas à confondre avec le simple plaisir des sens qui ne vise qu'à la satisfaction du désir. L'art, milieu entre sensible et intelligible, aura ne peut satisfaire entièrement l'esprit, la présentation de l'intelligible y sera toujours défectueuse, et l'esprit ne sera pleinement satisfait que dans la religion car l'absolu ne pourra être présentée que dans la pensée pure. Hegel doit nécessairement conclure à la mort de l'art, pour que la religion et la philosophie soient.

 

 

 

L’œuvre d’art serait un vecteur pour exprimer la vérité, que faut-il entendre par là ? L’art serait un moyen de mettre au jour une vérité inatteignable autrement, et de plus le meilleur Que faut-il entendre par ce terme flou et général : « la vérité « , inutile certainement de développer tout ce qu’on dit les philosophes sur le sujet, autant savoir ce qu’est la vérité dans l’art et plus particulièrement savoir quelle vérité peut exprimer l’art. Aussi, la vérité dans l’art se trouve prise entre un risque important de subjectivité, et une volonté de réalisme et d’imitation qui offre le plus souvent des œuvres bien pauvres. Aussi, par vérité, il faut entendre, par la vérité de l’artiste, son expression sans déchet ni fourvoiement de son intériorité. Deuxièmement on peut entendre par vérité, la vérité des choses telles qu’elles sont, l’artiste nous révèleraient les choses telles qu’elles sont en vérité au-delà de tous rapports utilitaires, quotidiens, habituels pour nous ouvrir les yeux sur la nature des choses et la nature en général.

« les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu'il peut y avoir dans la lune.

».

Par « autre monde » ilfaut entendre un monde imaginaire bien différent que ce que chacun peut voir.

De ce point de vue, l'art nous meten présence d'une vérité qu'on ne peut atteindre nous-mêmes par l'entremise de nos propres sensations ousensibilité.

L'art est bien le seul moyen de voir le monde autrement que nous ne pouvons le faire.

Mais selon Hegeldans son Esthétique , L'art dégage la vérité des apparences et la dote d'une réalité plus haute crée par l'esprit lui- même.

Aussi notre relation habituelle aux choses est de l'ordre du désir.

Quand on désire une chose, on ne laissepas l'objet dans sa liberté.

Désirer une chose, c'est supprimer son indépendance, en faire usage et donc la détruire.Mais l'art n'est pas de l'ordre du désir.

L'objet existe pour lui-même.

La contemplation esthétique ne satisfait quedes intérêts spirituels.

Pour Hegel, le véritable art donne à penser puisqu'il ouvre le domaine de la spiritualité.

Il n'estpas à confondre avec le simple plaisir des sens qui ne vise qu'à la satisfaction du désir.

L'art, milieu entre sensible etintelligible, aura ne peut satisfaire entièrement l'esprit, la présentation de l'intelligible y sera toujours défectueuse,et l'esprit ne sera pleinement satisfait que dans la religion car l'absolu ne pourra être présentée que dans la penséepure.

Hegel doit nécessairement conclure à la mort de l'art, pour que la religion et la philosophie soient.

C'estpourquoi « l'art, dans sa plus haute destination, est et reste pour nous un passé ».

D'où l'affirmation que « seul uncertain cercle et un certain degré de vérité est capable d'être exposé dans l'élément de l'œuvre d'art : c'est-à-direune vérité qui puisse être transportée dans le sensible, et y apparaître adéquate, comme les dieux helléniques » Labeauté est donc l'apparition sensible de l'Idée : en tant que telle, elle requiert l'œuvre d'art et Hegel rejette le Beaunaturel.

On comprend ici, que l'art n'est qu'un moyen d'accéder à la vérité des choses, la religion peut être unmoyen d'accéder à cette vérité, les moyens de l'art sont finalement limités, car l'intelligible ne sera qu'adéquatementreprésenté dans la religion et la philosophie.

L'art ne devient qu'interprétation du monde, interprétations qui peuventprendre différentes perspectives dont la relativité n'est plus à prouver… Une vérité quasi religieuse ? Heidegger pense que l'œuvre d'art est dévoilement de la vérité de la chose.

L'œuvre installe un monde, ce n'est paselle qui est installée.

L'œuvre rayonne, elle a une aura. Ce qui enlève le sacré de l'œuvre d'art, c'est « l'ici et le maintenant » de la véritable présence de l'œuvre d'art.

Il se fait souvent un silence quasi religieux face à une œuvre d'art digne de ce nom .

A l'exemple du romantisme qui a voulu rénover le sentiment religieux, la peinture de Caspar David Friedrich, Le retable de Tetschen , peinture de paysage représentant un Christ sur une montagne éclairée par le soleil Une œuvre d'art ne mérite pas un discours mais une prière car la contemplation d'une peinture élève notreâme vers Dieu.

La contemplation esthétique est une expérience intime d'union avec l'esprit du Créateur.

Cettepensée qu'on pourrait appliquée au Retable exprime ce désir d'union de la nature, de l'art et de la religion en vue d'une certaine totalité.

La beauté a un sens mystérieux car elle est capable d'exprimer le divin dans l'art et lanature, la beauté est le signe du divin.

Il n'y a pas vraiment de mots pour décrire une œuvre d'art, la beauté inviteinexplicablement au silence, l' « aura » d'une œuvre d'art n'est pas quelque chose de véritablement humaine.

Aussi,on ne connaît pas d'autres moyens que ceux de l'art pour mettre à jour cette présence de l'infini dans le fini, cetteprésence du divin dans le sensible, de l'intelligible dans la réalité. 3) Le rapport ambiguë de l'art et de la vérité. Pour Platon, l'art est magique, d'une magie qui délivre de toute superficialité ; il est folie, délire ( Phèdre , 245 a), mais en cela il nous ravit dans un ailleurs, dans un au-delà, dans le domaine des essences.

Loin de résiderexclusivement dans l'objet, dans le visible, le Beau est, en soi, condition de la splendeur du visible et, à ce titre,idéal dont l'artiste doit se rapprocher ; d'où le thème de la mimèsis.

De la beauté des corps à celle des âmes, decelle des âmes à celle de l'Idée, il y a une progression, qu'énoncent les textes de l' Hippias majeur et du Phèdre et que ramasse la dialectique du Banquet et de La République ; mais il faut noter que l'Idée du Beau est seule à resplendir dans le sensible ; seule capable de séduire directement, elle est distincte des autres Idées.

D'où lacomplexité de l'esthétique platonicienne.

Car, d'un côté, l'art ne peut être que second par rapport au Vrai ou au Bien et le Beau est en désaccord avec le Vrai et le Bien, puisqu'il apparaît dans le sensible ; pourtant, ce désaccordest heureux, et le Beau rejoint le Vrai parce qu'il révèle ou désigne l'Être au sein du sensible ; et l'art, s'il peut etdoit être condamné, en ce que l'imitation des Idées telle qu'il l'accomplit est toujours de second ordre, méritecependant d'être pris en considération en ce qu'il est médiation : par lui s'articule la différence entre sensible etnon-sensible. Conclusion. L'art peut exprimer la vérité, mais selon la tradition platonicienne ; l'art par sa nature imitative manquera toujours lavérité qui se trouve dans le domaine des Idées.

L'art est ainsi perçu comme illusion, dégradation de la vérité, reflettrompeur, pure apparence éloignée de trois degrés de la vérité.

Mais, le monde des Idées ne nous est certainementaccessible qu'à de rares occasions, occasions que peut créer le véritable art.

C'est cette ouverture vers la véritéque procure l'art, cette percée de l'intelligible à travers le sensible que créer l'art, il ouvre le voile sur la vérité, sur lefond de toute chose qui est de l'ordre de l'intelligible.

Toutes les œuvres d'art n'arrivent pas à procurer cettesensation de vérité, il peut être apparence ou contrefaçon.. »

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