L'oeuvre d'art naît-elle du désir ?
Publié le 18/04/2010
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Qu'est-ce qui éveille en l'artiste cette volonté de faire ? Est-ce le désir, comme Freud le suggère à propos de Léonard de Vinci ? Mais ce désir lui-même, si ses changements ordonnent dans l'individu la constitution et l'histoire du moi, ne naît pas de la seule perte de l'objet, il se forme au contact du monde. Il est désir d'un autre monde, mais il peut tenter de s'accomplir dans ce monde, en lui imprimant sa marque. Peut-être est-ce parce que c'est dans ce monde, sur fond de présence, que s'éprouve l'absence, le manque : non seulement l'absence de la mère, mais quelque chose comme un défaut dans l'être - « le défaut du grand diamant « -, de l'informe à réformer, du vide à combler, de l'inachevé à parfaire.
1) Art et désir
2) L'art doit nous extraire du désir.
3) Le vrai but de l'art ?
«
beauté est donc l'apparition sensible de l'Idée : en tant que telle, elle requiert l'oeuvre d'art et Hegel rejette le Beaunaturel.
On comprend ici, que l'art n'est qu'un moyen d'accéder à la vérité des choses, la religion peut être unmoyen d'accéder à cette vérité, les moyens de l'art sont finalement limités, car l'intelligible ne sera qu'adéquatementreprésenté dans la religion et la philosophie.
L'art ne devient qu'interprétation du monde, interprétations qui peuventprendre différentes perspectives dont la relativité n'est plus à prouver…
3) La sublimation artistique : l'art et le rêve.
Qu'est-ce qui éveille en l'artiste cette volonté de faire ? Est-ce le désir, comme Freud le suggère à propos deLéonard de Vinci ? Mais ce désir lui-même, si ses changements ordonnent dans l'individu la constitution et l'histoiredu moi, ne naît pas de la seule perte de l'objet, il se forme au contact du monde.
Il est désir d'un autre monde, maisil peut tenter de s'accomplir dans ce monde, en lui imprimant sa marque.
Peut-être est-ce parce que c'est dans cemonde, sur fond de présence, que s'éprouve l'absence, le manque : non seulement l'absence de la mère, maisquelque chose comme un défaut dans l'être - « le défaut du grand diamant » -, de l'informe à réformer, du vide àcombler, de l'inachevé à parfaire.
Amitié à l'égard du monde, agressivité aussi : la volonté de faire peut se muer envolonté de défaire ; car le vandale aussi laisse sa marque sur les choses.
Ce désir d'un autre monde est aussi désird'être soi : d'être reconnu par l'autre, mais aussi de se reconnaître dans l'objectivité même de l'objet.
Faire uneoeuvre, c'est faire ses preuves ; non pas se mirer à la façon du stérile Narcisse, mais s'affirmer : comme père, mêmesi l'on se dit fils de ses oeuvres, et comme propriétaire.
La pensée freudienne voit le rêve comme l'accomplissement d'un désir.
L'interprétation des rêves permet en celad'accéder à l'inconscient et aux pulsions fondamentales de l'homme.
Le mécanisme de la censure par le déplacementet la condensation fait en sorte que les désirs enfouis ne peuvent s'exprimer directement.
La théorie du rêve et dufantasme, voie d'accès majeure à la théorie du désir, est construite autour d'une esthétique latente de l'objetplastique.
L'intuition centrale de cette esthétique est que le tableau, au même titre que la « scène » onirique,représente un objet, une situation absente, qu'il ouvre un espace scénique dans lequel, à défaut des choses mêmes, leurs représentants du moins peuvent être donnés à voir, et qui a la capacité d'accueillir et de loger lesproduits du désir s'accomplissant.
Comme le rêve, l'objet pictural est pensé selon la fonction de représentationhallucinatoire et de leurre .
L'art serait une manière détournée d'accomplir des désirs refoulés par le biais de la « sublimation ».
La psychanalyse des oeuvres d'art repose sur ce présupposé.
L'art est un médium de dépasser leprincipe de plaisir par une élaboration spirituelle tout en ayant pour fin une certaine satisfaction.
L'interprétation desoeuvres de Léonard de Vinci par Freud dans Souvenir d'enfance de Léonard de Vinci interprète grâce aux écrits du peintre et à ses toiles, les problèmes de la sexualité du peintre, son homosexualité refoulée.
Il faut ainsi comprendreses créations comme une sorte d'exutoire et de sublimation de ses penchants.
Conclusion :
Il est évident que l'art doit « sublimer », s'extraire du désir premier pour rentrer dans un processus de création etremplir les fonctions d'un élément fondamental de la culture.
Si la création artistique satisfait des pulsions, elle doitpar-là même les rendre universelles, et lui donner des qualités esthétiques, en somme les rendre belles et passimplement agréables.
L'art satisfait donc des désirs particuliers qui ne sont pas entièrement sensibles, ou plutôt,l'art répond d'une manière intelligible à des purs désirs sensibles et par là, les transfigure et les sublime pour leurdonner une plus grande signification.
Ce travail de l'art est d'une grande utilité social et psychologique pour l'homme..
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