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Locke, Traité du gouvernement civil: La liberté; la justice et le droit; la société et l'État; le bonheur; autrui (la politique).

Publié le 16/09/2018

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locke

Locke, Traité du gouvernement civil

 

Expliquer le texte suivant:

 

«Une loi, suivant sa véritable notion, n’est pas tant faite pour limiter, que pour faire agir un agent intelligent et libre conformément à ses propres intérêts: elle ne prescrit rien que par rapport au bien général de ceux qui y sont soumis. Peuvent-ils être plus heureux sans cette loi-là? Dès lors cette sorte de loi s’évanouit d’elle-même, comme une chose inutile; et ce qui nous conduit dans des précipices et dans des abîmes, mérite sans doute d’être rejeté. Quoi qu’il en soit, il est certain que la fin d’une loi n’est point d’abolir ou de diminuer la liberté, mais de la conserver et de l’augmenter. Et certes, dans toutes les sortes d’états des êtres créés capables de lois, où il n’y a point de loi, il n’y a point non plus de liberté. Car la liberté consiste à être exempt de gêne et de violence, de la part d’autrui : ce qui ne saurait se trouver où il n’y a point de loi, et où il n’y a point, selon ce que nous avons dit ci-dessus, une liberté, par laquelle chacun peut faire ce qu’il lui plaît. Car qui peut être libre, lorsque l’humeur fâcheuse de quelque autre pourra dominer sur lui et le maîtriser? Mais on jouit d’une certaine liberté, quand on peut disposer librement, et comme on veut, de sa personne, de ses actions, de ses possessions, de tout son bien propre, suivant les lois sous lesquelles on vit, et qui font qu’on n’est point sujet à la volonté arbitraire des autres, mais qu’on peut librement suivre la sienne propre.»

A. Pour exprimer la volonté générale, le contrat social

 

Pour Locke, i s'agit dans la société civile de préserver des droits qui à l'état de nature sont menacés par l'agressivité d'autrui. L'État résulte donc d'un contrat social qui exprime la volonté générale, en sorte que chacun obéit à une loi qu'il s'est lui-même prescrite. Mais la fonction de la loi reste d'assurer la liberté de chacun (être maître de soi) et la préservation de ses possessions (la propriété privée). C'est en ce sens que Locke est à l'origine du libéralisme.

 

B. Pour éviter les abus de l'État, la séparation des pouvoirs

 

La limite de l'État se situe donc dans ses abus de pouvoirs, lorsqu'il porte atteinte à la liberté plutôt que de la garantir. Pour éviter un tel

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