Locke: La connaissance implique-t-elle nécessairement la conscience ?
Publié le 15/03/2006
Extrait du document
· Locke est un philosophe anglais, penseur de l’enlightement (lumières). Ainsi, il poursuit le combat de la raison contre les préjugés tout en critiquant certaines notions du rationalisme, notamment le concept des idées innées. Il fonde une philosophie empiriste dans son ouvrage Essais sur l’entendement humain. Selon lui, les idées et toute connaissance ne peuvent venir que de l’expérience.
· But et démarche générale de Locke : déterminer l’étendue de la connaissance humaine, son fondement et ses degrés de certitude, son origine et ses limites. Que pouvons-nous savoir et comment ?
· Objet précis du texte et problématique: qu’est ce que la connaissance et comment accède t-on au vrai ? Sur quelles bases se construit la connaissance ? Qu’est ce qui permet son existence ? Qu’implique la connaissance ?
· Mouvement du texte et progression de l’argumentation :
1. différentes définitions de la connaissance
2. pourquoi la mémoire est le seul moyen d’accéder à ce que l’on peut vraiment appeler une connaissance véritable
3. développement sur la connaissance habituelle comme certitude et connaissance véritable
«
appeler, à mon avis, connaissance habituelle .
] 2- [ A- Suivant cela , on peut dire qu'un homme, qui connaît toutes les vérités qu'il a dans sa mémoire, en vertu d'une pleine et évidente perception qu'il en a eue auparavant, et surlaquelle l'esprit le repose hardiment sans avoir le moindre doute, toutes les fois qu'il a l'occasion de réfléchir sur cesvérités.
B- Car un entendement aussi borné que le nôtre, n'étant capable de penser clairement et distinctement qu'à une seule chose à la fois, si les hommes ne connaissent que ce qui est l'objet actuel de leurs pensées, ilsseraient tous extrêmement ignorants ; et celui qui connaîtrait le plus, ne connaîtrait qu'une seule vérité, l'esprit del'homme n'étant capable de considérer qu'une seule à la fois.
] 3- [ Il y a aussi , vulgairement parlant, deux degrés de connaissance habituelle .
A- L'un regarde ces Vérités mises comme en réserve dans la mémoire, qui ne se présentent pas plutôt à l'esprit qu'il voit le rapport qui est entre ces idées.
Ce qui se rencontre dans toutes lesvérités dont nous avons une connaissance intuitive , où les idées mêmes font connaître par une vue immédiate la convenance ou la disconvenance qu'il y a entre elles.
B- Le second degré de connaissance habituelle appartient à ces vérités, dont l'esprit ayant été une fois convaincu, il conserve le souvenir de la conviction sans en retenir les preuves .
Ainsi, un homme qui se souvient certainement qu'il a vu une fois d'une manière démonstrative, que les trois angles d'un triangle sont égaux à deux droits, est assuré qu'il connaît la vérité de cette proposition, parce qu'il nesaurait en douter.
Quoiqu'un homme puisse s'imaginer qu'en adhérant ainsi à une vérité dont la démonstration qui la lui a fait premièrement connaître, lui a échappé de l'esprit, il croit plutôt sa mémoire, qu'il ne connaît réellement lavérité en question ; et quoique cette manière de retenir une vérité m'ait paru autrefois quelque chose qui tient le milieu entre l'opinion et la connaissance , une espèce d'assurance qui est au-dessus d'une simple croyance fondée sur le témoignage d'autrui, cependant je trouve après y avoir bien pensé, que cette connaissance renferme une parfaite certitude , et est en effet une véritable connaissance .
Introduction et problématique :
· Locke est un philosophe anglais, penseur de l' enlightement (lumières).
Ainsi, il poursuit le combat de la raison contre les préjugés tout en critiquant certaines notions du rationalisme, notamment le concept desidées innées.
Il fonde une philosophie empiriste dans son ouvrage Essais sur l'entendement humain .
Selon lui, les idées et toute connaissance ne peuvent venir que de l'expérience.
· But et démarche générale de Locke : déterminer l'étendue de la connaissance humaine, son fondement et ses degrés de certitude, son origine et ses limites.
Que pouvons-nous savoir et comment ?
· Objet précis du texte et problématique : qu'est ce que la connaissance et comment accède t-on au vrai ? Sur quelles bases se construit la connaissance ? Qu'est ce qui permet son existence ? Qu'implique laconnaissance ?
· Mouvement du texte et progression de l'argumentation :
1.
différentes définitions de la connaissance
2.
pourquoi la mémoire est le seul moyen d'accéder à ce que l'on peut vraiment appeler une connaissance véritable
3.
développement sur la connaissance habituelle comme certitude et connaissance véritable
Plan du texte et directions d'explication :
1- Ce que l'on a coutume de nommer connaissance :
Locke commence par mentionner le fait qu'il existe plusieurs types de connaissances possibles, plusieurs modesd'accès à la vérité.
Il va en décrire deux différents.
D'une façon générale, la connaissance se décrit commeétant l'esprit pénétré par la vérité.Le concept de vérité est de l'ordre du discours et de la représentation et regroupe plusieurs dimensionssémantiques.
Avant tout la vérité n'est pas un fait donné, elle est à recherchée, à acquérir.
la vérité s'opposeau mensonge, à l'erreur, à l'illusion.
Elle suppose une adéquation, la conformité entre un jugement et unechose.
Pour illustrer la richesse et la complexité du concept de vérité on peut se référer à deux originesétymologiques.
Tout d'abord celle provenant du latin veritas qui suppose l'exactitude du jugement et la droiture morale.
Puis l'équivalent en grec aletheia qui comporte l'idée de dévoilement, de mise en lumière.
· L'auteur ici associe donc la connaissance à l'esprit qui connaît la vérité.
· « Connaissance actuelle » : consiste dans la perception que nous avons de la convenance ou de la disconvenance que nos idées ont entre elles.
Connaître, c'est comparer des idées, découvrir quelles sontleurs relations et juger.
Cette connaissance est le premier contact de l'homme avec l'extérieur, avec lemonde, par le biais de ses sens.
· « Connaissance habituelle » : d'une certaine manière découle de la connaissance actuelle.
Se présente comme une seconde étape.
C'est l'assimilation de la connaissance première, c'est la première évidence, le.
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