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Locke, essai sur l'entendement humain

Publié le 19/12/2012

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locke
Version:1.0 StartHTML:0000000167 EndHTML:0000014945 StartFragment:0000000457 EndFragment:0000014929 Dans ce texte extrait d'Essai sur l'entendement humain, Locke s'interroge sur le problème suivant : peut-on trouver un principe moral qui fasse l'accord de tous ? Existe t-il une vérité universelle valable et respectée en toutes circonstances ? Quelle serait la nature créatrice d'un tel principe ? Locke répond négativement à ce problème : il rejette la thèse reposant sur l'existence de l'universalité de la moral, au contraire il défend que nul principe moral ne puisse être applicable universellement. Il débute son raisonnement en utilisant une argumentation liée à l'Histoire : il incite le lecteur à « jeter un regard plus loin que le bout son nez «, pour montrer ainsi l'évidence que chaque époque a eu sa propre définition de ce qui est bien ou mal, de moral ou d'immoral. Il en conclut donc simplement que la moral n'est pas innée chez l'Homme, mais elle est acquise en fonction du vécu de chacun ainsi que dans le contexte dans lequel l'individu se trouve. Pourtant, il introduit un exemple qui pourrait paraître contradictoire à son raisonnement : comment se fait t-il qu'il n'est pas possible de parler d'universalité de la moral, car même les brigands entre eux respectent certaines valeurs morales, comme le respect du contrat ou l'enjeux très fort de la fidélité ? Cet exemple est très subtil, car il est utilisé par Locke pour être contredit permettant ainsi d'amplifier la crédibilité de sa thèse. Locke conclut finalement qu'il est certes impossible de parler d'universalité de la morale, mais s'interroge sur la question suivante : si la morale ne l'est pas, quels sont les principes fondateurs de n'importe quelles sociétés qui auraient donc une valeur universelle ? La justice et la fidélité apparaissent selon Lock comme la clé permettant de répondre à cette question. Ainsi, le texte peut être divisible en deux parties : dans un premier temps on s'intéressera à l'universalité de la morale inimaginable selon Lock avec comme simple justification l'Histoire, pour se con...
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« Cependant dans un deuxième temps Lock réfute la crédibilité de son exemple en expliquant que même si entre eux les brigands présentent quelques caractères morales, ils exercent le mal tout autour d'eux, ceux sont en effet des malfaiteurs.

Locke cherche donc à savoir quel serait le principe qui pourrait être qualifié d'universel si la moral ne l'est pas : il en arrive à la conclusion que seuls la fidélité et la justice se retrouvent présentent dans toutes sociétés, s'ensuivant que ces dernières ne peuvent fonctionner sans la présence de ces deux valeurs qui apparaissent ici comme fondamentales.

  Locke pose le problème de la possible existence de l'universalité de la moral, d'une « véritée inée » par question rhétorique : avant de débuter son raisonnement, il sait que sa thèse fera l'objet d'une réponse négative, il ne considère donc pas possible que la moral soit qualifiée d'universel, ou encore d'innée.

La moral selon Locke serait donc variable, instable : elle est acquise en fonction du vécu, de l'expérience.

L'argument qui semble évident pour Locke et lui permettant de justifier ces premiers propos est tout simplement l'Histoire.

Le temps a connu plusieurs et nombreuses époques différentes avec toutes des définitions variées de ce qui est bien et mal, de ce qui est juste et injuste, de ce qui est moral ou immoral. Nombreux sont les exemples justifiant cette évidence : l'esclavage est vu comme nécessaire et normal dans un temps passé, mais il est inconcevable de reproduire cette activité de nos jours.

Ainsi, il suffit d'être un minimum au courant de « l'histoire de l'humanité » pour comprendre cette évidence qui semble avoir été négligée lors des études prônant l'universalité de la moral.

L'histoire permet de certes de nuancer l'idée d'universalité de la moral, mais il reste à déterminer où peut-on trouver « cette vérité pratique » ? Est-elle véritablement innée, de source purement naturelle ? Ou au contraire acquise par vécu, par expérience ? La vérité est à mettre en relation avec l'idée de principe moral « qui fasse l'accord de tous » pour comprendre l'intention de Locke.

Le principe est une base, un fondement, qui ici, serait celui de la moral.

Autrement dit, il serait fondateur, déterminant, créateur de l'action morale.

La vérité intervient quand Locke fait intervenir un critère d'universalité, car la vérité doit faire l'accord de tous pour être reconnue comme telle.

Il s'agit donc de savoir si les hommes peuvent reconnaître comme vrai, soit être tous d'accord, sur un principe moral, qui. »

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