L'OBJET DE LA MORALE
Publié le 07/05/2012
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1. Les sciences des faits moraux. - Nous avons parlé, en Logique, d'un groupe de sciences appelées communément « sciences morales « et défini comme concernant les diverses manifestations de l'activité humaine, comme telle, qu'elle soit individuelle ou collective. En fait, l'expression de « sciences morales « est assez impropre, car si elle entend désigner ce qui a rapport à l'homme, en tant qu'agent raisonnable et libre, elle fait cependant abstraction de toute qualification des phénomènes humains du point de vue du bien et du mal, c'est-à-dire qu'elle abstrait très précisément du point de vue moral, afin de conserver toute la généralité voulue pour s'appliquer à toutes les disciplines comprises dans le groupe (psychologie et sociologie, - économie, - morale et politique, - histoire)....
Le fait moral. - Sciences morales et philosophie morale. - Les actes humains. - Définition de la Morale.

«
se conformer l'activité humaine telles sont la Morale et la
Politique.
2 2.
La Morale, science normative.
- Nous devons, pour le
moment, nous en tenir à des définitions nOininales.
Par consé
quent, en donnant la Morale comme science normative, nous
n'entendons rien préjuger de ce que nous aurons à établir
plus loin, mais seulement partir de la notion commune de la
Morale comme science spécifiquement distincte des sciences
purement spéculatives.
Or nous constatons que la Morale ainsi
considérée comporte les aspects
suivants qui composent ce
qu'on peut appeler cr le fait moral ».
a) Analyse de la conscience morale.
Le fait moral, à l'analyse,
révèle
tout un ensemble complexe d'éléments rationnels (juge
ments), affectifs (sentiments)
et actifs (volonté).
Les
jugements précèdent et suivent l'acte moral.
Avant
l'acte, ils énoncent (en dépendance du jugement universel et
évident qu'il faut faire le bien et éviter le mal) que tel acte
est bon ou mauvais et doit (ou peut) être posé ou bien doit être
évité.
- Après l'acte, la conscience approuve ou blâme, selon
que
l'acte accompli est estimé bon ou mauvais ; elle évalue en
conséquence l'augmentation ou la diminution de la valeur
morale de l'agent et la récompense ou le châtiment mérit~s
par l'accomplissement du bien ou du mal ; elle énonce l'obliga
tion de réparer le préjudice causé à autrui ou Je droit d'obtenir
pour soi les satisfactions requises par la justice.
-Ces jugements
mettent en œuvre, comme on le voit, de multiples notions:
notions de bien et de mal, de devoir et d'obligation, de respon
sabilité, de mérite
et de démérite, de sanction, de droit et de
justice.
Les
sentiments moraux comportent, avant l'acte, l'attrait
pour le bien et la répulsion pour le mal, - le respect pour le
d.evoir
et par· suite la sympathie et l'admiration, l'antipathie
et le m~pris pour la bonne ou la mauvaise conduite d'autrui.
Après l'acte, la conscience connaît des sentiments de joie pour
le devoir accompli, ou de mécontentement et d'insatisfaction
pour le devoir violé.
Cotte insatisfaction de soi se traduit de
trois façons : par la honte qu'impose la lâcheté devant le devoir
et la déchéance qui en résulte ; par le remords ou reproche de
la conscience d'avoir violé l'ordre qu'elle a prononcé (lorsqu'il
n'y a pas eu violation d'un ordrt: formel de la conscience ou
môme lorsque l'acte a été inYolontaire, la conscience épronvr,.
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