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L'obéissance à la règle sociale est-elle la condition de la liberté humaine? Peut-on concevoir autrement cette liberté ?

Publié le 22/02/2012

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Règle = du latin regulae, « instrument pour tracer des lignes droites ». Il s'agit de toute proposition indiquant ou prescrivant ce qui doit être fait dans un cas déterminé, qu'il s'agisse d'un procédé de calcul, d'une méthode de raisonnement, des conditions de réalisation d'une oeuvre, du déroulement d'un jeu ou d'une conduite à tenir. La règle trace le chemin à suivre. Elle est constitutive de la méthode. Elle a un pouvoir régulateur, tandis que la loi (au sens des lois de la nature) rend compte seulement d'une régularité. Du point de vue anthropologique, la présence de la règle signale la dimension culturelle d'une conduite.

« Plan 1.

La liberté du bon plaisir · Affirmer sa propre nature tout homme recherche le bonheur dans sa vie.

La liberté de faire ce qui lui plaît, c'est le pouvoir d'imposer la réalisation de son bonheur contre tout, contre tous, carcelui qui triomphe de tous les obstacles, c'est celui qui n'a pas d'autre loi que celle qu'il s'est lui-même donnée. · C'est aussi la force de suivre son plaisir : semblable, dit Platon dans le Gorgias, au tonneau percé qu'on veut remplir, le désir n'est jamais satisfait, et chercher à remplir ce tonneau est latâche la plus éprouvante qui soi.

Etre libre, c'est donc avoir al force de suivre les exigences quenotre nature nous impose, et ce indépendamment de la nuisance que cela pourrait causer auxautres. · La puissance d'être libre, c'est en sommes la puissance d'être soi-même.

En cherchant toujours à réduire l'écart entre ce que l'on veut et ce que l'on a, en réalisant toujours ce qui nousvient du plus intime de notre être, nous réalisons notre être.

Être libre, c'est s'affirmer soi-même.On ne peut donc définir la liberté dans le pouvoir de ne pas nuire à autrui mais dans le pouvoir seréaliser pleinement en tant qu'individu, sans se soucier de l'autre. · Triompher des obstacles dans une société humaine, des contraintes pèsent sur nous.

Notre liberté, dit-on, s'arrête là où commence celle de l'autre.

Si nous voulons donc être tout à faitlibres, il faut devenir tyran : il faut nier la liberté des autres, pour laisser s'étendre absolument lasienne.

La liberté du bon plaisir porte en soi le projet politique de la tyrannie, ou le caprice d'unseul est la loi contre tous les autres. · Le tyran peut mettre à mort qui il veut ; mais il aura beau lancer la pierre en l'air, toujours elle retombera contre sa volonté.

Si être libre, c'est pouvoir tout ce que l'on veut, qu'on on le veut,alors nécessairement la liberté humaine a des bornes ; car les lois de la nature n'ont que faire denotre bon plaisir. · Affirmer sa propre nature, c'est nier tout ce qui va contre elle ; mais tout ce qui va contre elle ne peut être nié.

La liberté du bon plaisir est par nature limitée, ou elle n'est pas ; il suffit d'unobstacle infranchissable, et l'homme libre a trouvé son maître : un autre homme, l'âge, la mort. · L'essence de la liberté doit donc être chercher ailleurs. 2.

La nécessité d'une règle · La liberté du bon plaisir, qui consiste donc à ne se donner aucune règle, n'est qu'un pseudo liberté.

Il semble que nous devions alors revoir la notion exclusion quant à l'association de cesdeux notions. · Une règle n'a rien d'une contrainte, elle est au contraire un outil, un tuteur, une route que l'on trace.

Elle relève donc d'une prise de décision et en cela se donner une règle à soi-même quant àl'exercice de sa conduite, revient à faire passer sa liberté de la puissance à l'acte. · Car au lieu d'être l'affirmation immédiate de notre propre nature, la liberté en est plutôt, dans un premier temps, la négation.

Etre vraiment libre suppose de se retirer d'abord du jeu de nosdésirs, non pour demeurer dans l'état d'indétermination, mais pour se déterminer soi-même ensuite. · Faire l'exercice d'un tel pouvoir de négation du plaisir immédiat, et du pouvoir de se décider par après (ce qui est une règle de conduite), c'est exercer son libre-arbitre ; pouvoir absolumentindéterminé de choix, le libre arbitre ne se détermine qu'après réflexion pour ou contre un désir quise propose à nous.

La règle en ce sens peut se confondre avec le choix, car choisir c'est accepterde se donner une règle de conduite.. »

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