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L'irréversibilité du temps, Louis Lavelle

Publié le 22/11/2023

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« DM : Louis Lavelle, Du temps et de l’éternité, 1945 L’irréversibilité du temps est une évidence qui s’émane dans l’expérience la plus immédiate.

Nos actions passées ne peuvent plus être modifiés, nous ne pouvons pas changer le passé pour effacer des regrets ou des remords.

Le temps passé est figé et le temps qui passe ne peut que modifier le présent sans rien apporter aux évènements qui ont déjà eu lieu.

Remonter le temps est l’objet de maintes fictions qui ne peuvent avoir lieu dans le réel.

Le fil du temps se déroule, et ce qui est passé est sclérosé.

C’est ce caractère du temps que Louis Lavelle, dans « Du temps et de l’éternité » 1945, définit comme un arrachement du temps à la vie, n’ayant que pour dessein un malheur éternel.

Il va poser le problème de l’irréversibilité du temps sur la vie, les émotions et ses conséquences, sur l’Homme mais aussi sur les objets.

L‘Irréversibilité du temps anéantit-elle le passé ? Arguant du fait que le passé est mort, Louis Lavelle prône l’idée d’une vie qui vaut une fois pour toutes, et qui ne peut jamais être recommencée.

Il voit le temps passer comme quelque chose de négatif, une partie de soi arrachée à chaque instant par le fil du temps.

Pour structurer ses réflexions, le texte est organisé en deux parties. Jusqu’à la ligne 13, Louis Lavelle soulignes les paramètres de l’irréversibilité du temps, ce qu’il a comme conséquence, comment peut-il être perçu par une conscience et quelles interactions crée-t-il avec la vie et l’avenir au vu de l’éternité. Dans une deuxième partie, jusqu’à la ligne 28, Il va représenter l’irréversibilité du temps comme un caractère négatif, contraignant et qui rend le passage du temps comme un arrachement à la vie. Le texte commence par la qualification de l’irréversibilité du temps par Louis Lavelle.

Il qualifie ce caractère comme étant le plus essentiel et le plus émouvant du temps.

Il amène donc immédiatement le sujet de l’émotion et du pathétique quant à cette irréversibilité.

Outre ces émotions liées à la tristesse, celle de l’angoisse, de la peur voir de la crainte est également évoqué lorsque qu’il caractérise l’irréversibilité du temps comme donnant de la gravité et un fond tragique à la vie.

En effet, chacune de nos actions sont gravées dans le temps à jamais, ce qui peut créer une angoisse en réfléchissant à nos actes, un sentiment naît en nous quant à l’erreur qui restera si elle a lieu, nous ne pourrons jamais solutionner ce que nous avons manqué et n’aurons que la possibilité de l’assumer dans le présent et dans l’avenir.

C’est en somme la peur d’avoir des regrets.

De plus, il caractérise le temps comme une possession de chaque être, qui se voit être retirée à chaque instants, apportant une privation de quelque chose que nous pensions posséder.

En effet, notre vie se voit être raccourcie à chaque instants.

Au fur et à mesure que le temps passe, le temps que nous avons devant nous se voit diminuer.

Le temps serait un compte à rebours inarrêtable alors que nous pensons être maître de celui-ci.

Lorsque nous organisons notre temps, nous pensons le contrôler alors que c’est l’inverse.

C’est lui qui avance quel que soit notre gré, et nous ne pouvons rien y faire.

Ainsi, le temps que nous possédons nous est retiré. Ensuite, sur le fil du temps, à l’opposé du passé il y a l’avenir.

Dans son texte, il l’évoque également comme : « indéterminé, dont la seule pensée, même quand elle éveille notre espérance, trouble notre sécurité.

» Notre conscience nous amène à penser à l’avenir qui lui n’est pas encore tracé contrairement au passé.

En effet, Aristote écrivait que le passé est nécessaire tandis que les futurs sont contingents. Le fait de ne pas connaître l’avenir signifie ne pas savoir ce qu’il peut nous arriver à n’importe quel instant.

Ce sentiment trouble en effet notre sécurité.

Bien que notre conscience nous permet d’imaginer un avenir rose, lorsque celui-ci sera présent, il peut être différent de ce que nous avions imaginé.

Ainsi, elle permettrai d’éveiller notre espérance uniquement dans le présent car elle n’aurait aucun effet sur l’avenir, simplement sur nos émotions présentes.

Cette première partie se termine sur des mots forts, alors que Louis Lavelle écrit que le temps peut nous sembler anéantir notre existence.

En effet, le temps peut cacher de bonnes ou mauvaises surprises.

Lorsque celle-ci sont inattendues comme la mort d’un proche, la conscience peut traiter cela comme une trahison du temps ou de la vie.

La conscience, tournée vers l’avenir, peut nous surprendre parfois avec des évènements dont nous ne pensions pas la réalité future.

Cela peut alors créer un fort sentiment d’incompréhension, remettant en cause notre vision de l’existence. Ainsi, nous n’avons pas de pouvoir sur le temps, c’est lui qui décide la tournée de nos vies. Le temps est maître de tout.

Il peut faire naitre comme mourir, créer comme détruire et modifie également tout ce qui nous entoure à chaque instant.

Héraclite disait : « On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve ».

Le temps nous enlève alors des proches ou.... »

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