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L'IRRATIONNEL

Publié le 19/07/2011

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Le rationalisme a toujours posé la prééminence absolue, « de jure « et « de facto « (en droit et en fait) de la Raison par rapport à toutes les autres formes d'activité psychique. C'est au nom de la Raison conçue, en Europe du moins, comme fondement nécessaire d'une morale, d'une politique, d'une philo¬sophie générale, voire d'une théologie, sur le modèle de la raison mathématique — more geometrico —, que l'erreur et l'illusion, le rêve, la magie et la religion, la pensée « barbare «, infantile ou déli¬rante, l'Amour et le Sentiment, ont été en effet si longtemps tenus dans l'esclavage, considérés comme négatifs et indifférenciés, et en quelque sorte (comme dit la psychanalyse) « scotomisés « (tenus dans l'ombre, du grec « skotos «). Le schéma de cette exclusion a souvent été rappelé. C'est donc ce que l'on peut appeler ratiocentrisme ou mieux logocentrisme au sens où Raison se dit Logos en grec (qui signifie : ce qui rassemble, mais aussi la parole, le discours, et les intermédiaires du Raisonnement), ainsi que les « raisons d'être « (la ratio d'un élément est ce qui en rend raison). Or il se trouve que, là encore, la philosophie moderne est une contestation de ce primat de la Raison et du rationnel, et donc une réhabilitation de l'irrationnel.

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