L'intempérance est-elle la clé du bonheur ?
Publié le 12/02/2010
Extrait du document
Les passions chez l’homme sont une disposition affective qui s’installe en permanence, de manière stable, et se fait le centre de tout, entraînant à leur suite les autres mouvements affectifs et désirs. Les passions concernent donc les sentiments, et relève du domaine de l’affect, de l’émotion, de la sensibilité. Qu’elles soient passions amoureuses ou passions pour un sport, une activité intellectuelle, artisanale ou artistique, ou encore passion pour un divertissement, un plaisir, ou un vice, les passions semblent toujours viser une certaine satisfaction, un plaisir, un bien. L'idée de passion semble l'expression juste de l'excitation que veulent vivre les hommes dès lors qu'ils souhaitent donner à leur existence une réelle intensité. L’homme passionné recherche dans la passion la fin ultime, le bonheur. Mais si la fin de la passion est le bien, y satisfait-elle pour autant ? Céder à la passion nous peut-il nous garantir d’atteindre le bonheur, ou les passions ne nous donne-t-elle que l’illusion d’un bonheur qu’on ne peut jamais atteindre ? Si les passions ne peuvent pas nous donner le bonheur, alors le bonheur doit être recherché par d’autres voies. C’est la question de la légitimité et de l’utilité de la passion qui est ici en jeu. La passion a-t-elle une fonction éthique, peut-elle orienter notre mode de vie, et si oui, nous disposer au bonheur ?
- Sujet similaire: Les passions peuvent-elles nous donner le bonheur ?
«
a la puissance dont les hommes ont besoin pour éprouver avec plus de vivacité leur être.
Conclusion :
Le sujet était construit autour du verbe « pouvoir » donc on peut y répondre avec netteté : oui, les passionspermettent parfois le bonheur, y contribuent, même si elles sont vécues souvent dans le danger et le risque.
Ellesne sont pas la condition absolue de ce bonheur, mais elles ont le pouvoir d'attiser les sens, les forces physiques etspirituelles.
Les passions peuvent-elles nous donner le bonheur ?
Discussion :
La notion de bonheur a une histoire récente ; elle remonte au XVIIIè siècle et a surtout trouvé sa plus forteexpression avec la révolution française.
En ce sens elle est la conséquence d'une évolution socio-économique quipermet à un nombre de gens de plus en plus grand de prétendre jouir de l'existence.
Même l'on peut dire que le XXèsiècle a jeté un profond discrédit sur les valeurs qui avaient marqué les siècles antérieurs : répétition, habitude,assiduité...
tout cela apparaît rébarbatif et désuet.
L'idée de passion semble donc l'expression juste de l'excitationque veulent vivre les hommes dès lors qu'ils souhaitent donner à leur existence une réelle intensité.
Introduction :
Les passions chez l'homme sont une disposition affective qui s'installe en permanence, de manière stable, et se faitle centre de tout, entraînant à leur suite les autres mouvements affectifs et désirs.
Les passions concernent doncles sentiments, et relève du domaine de l'affect, de l'émotion, de la sensibilité.
Qu'elles soient passions amoureusesou passions pour un sport, une activité intellectuelle, artisanale ou artistique, ou encore passion pour undivertissement, un plaisir, ou un vice, les passions semblent toujours viser une certaine satisfaction, un plaisir, unbien.
L'idée de passion semble l'expression juste de l'excitation que veulent vivre les hommes dès lors qu'ilssouhaitent donner à leur existence une réelle intensité.
L'homme passionné recherche dans la passion la fin ultime,le bonheur.
Mais si la fin de la passion est le bien, y satisfait-elle pour autant ? Céder à la passion nous peut-il nousgarantir d'atteindre le bonheur, ou les passions ne nous donne-t-elle que l'illusion d'un bonheur qu'on ne peut jamaisatteindre ? Si les passions ne peuvent pas nous donner le bonheur, alors le bonheur doit être recherché par d'autresvoies.
C'est la question de la légitimité et de l'utilité de la passion qui est ici en jeu.
La passion a-t-elle une fonctionéthique, peut-elle orienter notre mode de vie, et si oui, nous disposer au bonheur ?
I.
La passion et la déraison
- Il semblerait que le mot lui-même, passion, serait un mot suspect si l'on considère ses origines.
Il vient du grecpathos qui signifie le fait d'être affecté (moralement ou physiquement), mais aussi la souffrance, et les sentiments. Le pathos du mot « passion » s'opposerait donc au logos qui, lui, désignerait la raison.
Toute théorie des passions tendrait donc à montrer que les affections qui frappent l'homme sont connotées négativement.
Or on sait depuis les.
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