L'INTELLIGENCE ou THÉORIE DE LA CONNAISSANCE CHEZ SCHOPENHAUER
Publié le 28/05/2012
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Bornons-nous ici à l'étude de la première proposition : le monde étant, pour un moment, supposé un simple objet de connaissance, indépendant de toute activité volontaire ou autre. Nous devons d'abord faire remarquer, car Schopenhauer y tient beaucoup, que son point de départ est un fait concret: la représentation. Il ne part ni du sujet ni de l'objet; mais de la représentation qui les contient et les suppose tous les deux; car la division en sujet et en objet est sa forme primitive, générale et essentielle....
«
du temps et d., l'espace, dans lesquels tout cela se déve
loppe.
" Le monde est rna représentation.» Ce n'est eertes pas
là tHle vérité nouvelle.
Elle se trouve du us les écrits des
>l\eptiques et mieux qu'aucun autre, Descartes l'a formu
lée.
Ên posant son cogito, erg;; sum, comme seul certain
et en considérant préalablement l'existence du monde
comme problématique, il a trouvé le point de départ
essentiel et légitime, en méme temps que le point d'ap
pui vrai de toute philos•Jphie: l;)'tuol est essentiellement
subjectif et réside dans ln con3•·ience.
Car celui-là seul
est et reste immédiat; tout autre, quel qu'il soit, est mé
diat et conàitionné, par suite dépendant.
Aussi est-ce
avec raison que Descartes e;;t considéré comme le père
de la philosophie moderne.
• Berkeley, en suivant la même route, alla plus loin,
jusqu'à 1'ùléalisme proprement dit, c'est-à-dire jusqu'à
reconnaître que ce qui est étendu dans l'espace, par consé·
quent le monde objectif, matériel, comme tel, existe sim
pleHJent dans notre représentation; qu'il est faux et même
absurde d'ajouter à la représentation une existence qui
aerait en dehors d'elle et indépendante du sujet connais
sant, de supposer une matière existant par elie-même.
Tel
est le service rendu par Berkeley à la philosophie, service
immense, quels qu'aient pu être ses défauts par ailleurs.
" Bien avant Berkeley et Descartes, une école de
l'Inde,
la philosophie V édanta, attribuée à V y asa, avait
reconnu ce principe fondamental; car sa doctrine con
sistait, non à nier l'existence de la matière, c'est-à-dire
de la solidité, de l'impénétrabilité, de l'étendue (ce qui
serait une véritable folie); mais à corriger à cet égard 1&
notion populaire et à soutenir qu'il n'y a pas d'essence
indépendante de la perception mentale; qu'exister et êtl'e
perçu sont de~ termes convertibles 1
• •
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Die '.ïtlt als ~Ville UJL(l \·or.tel.
ong, tome T, li v.
r, § 1 et tome Il, ,,il.op.
L.
»
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