L'Inné et l'Acquis.
Publié le 05/02/2012
Extrait du document
«
enseignant.
La théorie des héréditaristes peut pourtant être elle aussi défendue dans le cas de Victor.
Personne
ne connaissant ses parents, rien n’indique qu’ils n’étaient pas eux aussi mentalement défaillants.
Rien n’indique non plus que Victor ne fait pas tout simplement partie d’une grande coïncidence et
n’est pas tout simplement né « stupide », trisomique et aurait eu un comportement similaire s’il
avait été éduqué comme un autre enfant.
Comme dit précédemment, son cas n’est pas unique mais
il est de loin le plus connu et surtout le plus fiable : en effet, pour de nombreux autres enfants, on
suppose qu’il s’agit d’une supercherie ou de légendes et que les enfants ont justement été
abandonnés dû à leur déficience mentale, à l’exemple d’Amala et Kamala .
Certains constats ont tout de même pu se faire sur des cas bien plus courants.
En allant dans le sens des environnementalistes, on peut par exemple comparer le Q.I.
moyen des
enfants adoptés à bas âge par des intellectuels ou par des prolétaires, lequel sera plus élevé dans le
premier cas.
Mais on remarquera aussi, ou plutôt on pensera avoir remarqué (il ne pourrait s’agir de
que préjugés) que le Q.I.
moyen des enfants issus de milieux défavorisés, même adoptés par des
intellectuels, sera en moyenne plus bas que les enfants biologiques de ces derniers.
Ce deuxième
exemple appuierait donc en revanche les théories héréditaristes.
Cependant, on peut aussi supposer
que les enfants adoptés étant moins attachés à leurs parents adoptifs et eux-mêmes étant moins
attachés à un enfant qu’ils n’ont pas biologiquement conçu, ils évoluent dans un environnement
légèrement différent qui suffirait à expliquer ces différences.
Bien sûr, ce genre d’affirmations est
difficile à prouver et demandent des études complexes qui même une fois terminées pourraient
laisser subsister des doutes.
Par conséquent et une fois encore, impossible d’utiliser ces cas pour
explicitement rejeter l’une ou l’autre des théories.
En dehors du simple quotient intellectuel, l’inné peut aussi faire surface dans des goûts, des intérêts
ou même dans des capacités physiques.
Un enfant issu d’une famille de musiciens aura souvent des prédispositions pour la musique ou y sera
en tout cas intéressé.
On peut donc se poser la question de
savoir si cela était génétique ou est uniquement dû à
l’environnement dans lequel il a été élevé (le fait de toujours
entendre de la musique, le fait de voir ses parents y accorder
beaucoup d’intérêt, tout simplement l’instinct de mimétisme,
etc.).
Dans ce cas également, on peut s’intéresser à quelques cas
concrets en comparant, par exemple :
- Un enfant issu d’une famille de musiciens et adopté par une famille de sportifs : aura-t-il
toujours des prédispositions pour la musique ou se tournera-t-il plutôt vers le sport ?
- Un enfant issu d’une famille de sportifs et adopté par une famille de musiciens : aura-t-il
toujours des prédispositions pour le sport ou se tournera-t-il plutôt vers la musique ?
Dans ces deux exemples, aucune généralisation n’est possible car on verra parfois des enfants.
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