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L'Inné et l'Acquis.

Publié le 05/02/2012

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En 1797, un enfant nu rôdant dans la région du Tarn, en France, est aperçu à plusieurs reprises. Il finit par être capturé et on s’aperçoit qu’il ne sait pas parler et n’a absolument aucune notion même des plus élémentaires de la vie en société. Il avait réussi jusque-là à se nourrir en se nourrissant de ce qu’il trouvait dans la forêt. Victor de l’Aveyron, ainsi nommé, avait au moment où il a été recueilli entre 9 et dix ans. Par la suite, on ne parviendra pas à lui apprendre à parler malgré tous les efforts entrepris des années durant. Mais Victor n’est pas un cas isolé : plusieurs dizaines d’enfants sauvages auront été répertoriés au fil du temps, la plupart élevés par des animaux, ou plus particulièrement par des loups. La question se pose ainsi de savoir ce qu’est vraiment l’inné et l’acquis et quel rôle ils jouent dans le développement des êtres humains, ou des êtres en général. Sur ce problème se sont toujours opposés les héréditaristes et les environnementalistes : l’intelligence d’un individu est-elle dépendante de l’environnement dans lequel il a évolué ou celle-ci était déjà prédéterminée dès la naissance de celui-ci, dans ses gènes ? 

« enseignant. La théorie des héréditaristes peut pourtant être elle aussi défendue dans le cas de Victor.

Personne ne connaissant ses parents, rien n’indique qu’ils n’étaient pas eux aussi mentalement défaillants. Rien n’indique non plus que Victor ne fait pas tout simplement partie d’une grande coïncidence et n’est pas tout simplement né « stupide », trisomique et aurait eu un comportement similaire s’il avait été éduqué comme un autre enfant.

Comme dit précédemment, son cas n’est pas unique mais il est de loin le plus connu et surtout le plus fiable : en effet, pour de nombreux autres enfants, on suppose qu’il s’agit d’une supercherie ou de légendes et que les enfants ont justement été abandonnés dû à leur déficience mentale, à l’exemple d’Amala et Kamala . Certains constats ont tout de même pu se faire sur des cas bien plus courants. En allant dans le sens des environnementalistes, on peut par exemple comparer le Q.I.

moyen des enfants adoptés à bas âge par des intellectuels ou par des prolétaires, lequel sera plus élevé dans le premier cas.

Mais on remarquera aussi, ou plutôt on pensera avoir remarqué (il ne pourrait s’agir de que préjugés) que le Q.I.

moyen des enfants issus de milieux défavorisés, même adoptés par des intellectuels, sera en moyenne plus bas que les enfants biologiques de ces derniers.

Ce deuxième exemple appuierait donc en revanche les théories héréditaristes.

Cependant, on peut aussi supposer que les enfants adoptés étant moins attachés à leurs parents adoptifs et eux-mêmes étant moins attachés à un enfant qu’ils n’ont pas biologiquement conçu, ils évoluent dans un environnement légèrement différent qui suffirait à expliquer ces différences.

Bien sûr, ce genre d’affirmations est difficile à prouver et demandent des études complexes qui même une fois terminées pourraient laisser subsister des doutes.

Par conséquent et une fois encore, impossible d’utiliser ces cas pour explicitement rejeter l’une ou l’autre des théories. En dehors du simple quotient intellectuel, l’inné peut aussi faire surface dans des goûts, des intérêts ou même dans des capacités physiques. Un enfant issu d’une famille de musiciens aura souvent des prédispositions pour la musique ou y sera en tout cas intéressé.

On peut donc se poser la question de savoir si cela était génétique ou est uniquement dû à l’environnement dans lequel il a été élevé (le fait de toujours entendre de la musique, le fait de voir ses parents y accorder beaucoup d’intérêt, tout simplement l’instinct de mimétisme, etc.).

Dans ce cas également, on peut s’intéresser à quelques cas concrets en comparant, par exemple : - Un enfant issu d’une famille de musiciens et adopté par une famille de sportifs : aura-t-il toujours des prédispositions pour la musique ou se tournera-t-il plutôt vers le sport ? - Un enfant issu d’une famille de sportifs et adopté par une famille de musiciens : aura-t-il toujours des prédispositions pour le sport ou se tournera-t-il plutôt vers la musique ? Dans ces deux exemples, aucune généralisation n’est possible car on verra parfois des enfants. »

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