L'information est une maladie moderne qui provient évidemment de la rapidité des moyens de transmission. On sait que les agences de presse du monde se battent pour transmettre une nouvelle trente ou quarante seconde avant leurs concurrentes. On juge d'un bon ou d'un mauvais correspondant sur les différences d'une minute. Dans les faits un tel esprit de compétition se conçoit. En valeur absolue cela paraît d'une absurdité complète : c'est le jeu de cache-tampon, il faut trouver le premi
Publié le 26/03/2009
Extrait du document
- Introduction :
Le sujet nous invite à nous interroger sur la pertinence des médias dans notre société. L’auteur Jean Dutourd porte un jugement péjoratif sur la course à l’information qui est selon lui une « maladie moderne « qui s’enracine dans un phénomène de société : la multiplication et le développement des moyens de communication. Il évoque le phénomène de la concurrence et le dénonce. Il met alors en cause la pertinence des informations. Peut-on se fier à un système qui privilégie la dimension lucrative à la qualité de l’information ? La notion même de presse d’information n’est-elle pas en cause ? Il explique que dans les faits, dans la société telle qu’elle apparaît réellement, cette course à la compétitivité se conçoit mais dans l’absolu, d’un point de vue moral que penser de cette nouvelle conception de l’information ? Il souligne que l’information apparaît désormais comme un système perverti, il s’agit de satisfaire le plus vite possible et à n’importe quel prix la curiosité des gens. Que penser de cette nouvelle forme d’information ? Faut-il dénoncer la concurrence qui anime les services de presse ? Ne peut-on y voir au contraire la garantie de la liberté d’expression ?
- Problématique :
Les médias sont-ils pervertis par le jeu de la concurrence ? Comment analyser ce phénomène, sert-il l’information pour la rendre plus pertinente, plus riche, plus libre ou au contraire peut-on dire qu’il tend à dénaturer l’information ?
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quotidien régional, on peut se demander ce qui conditionne les choix mais il est certain que ces titres se doiventd'être attractifs et d'éveiller l'attention du public.
Dès lors, on peut se demander ce qui prime, la viséeinformationnelle ou la réponse à une demande ? De même on peut se demander si la liberté de la presse est totale etsi la concurrence n'a pas partie liée avec l'origine des financements.
Un média financé par le gouvernement est-iltotalement libre d'attaquer ce dernier ? Il risque alors de perdre son financement.
II.
La concurrence ne peut-elle apparaître comme la garantie de la liberté ? Introduction partielle : La course à l'information peut d'un autre côté apparaître comme le gage de la libertéd'expression.
En effet, c'est parce que les services d'informations se font concurrences, parce qu'ils n'ont de cessede trouver de nouveaux moyens de satisfaire la curiosité qu'ils portent leur attention sur des sujets divers et qu'ilsabordent des points de vues très différents.
1) La concurrence ne peut-elle apparaître comme une recherche de la qualité de l'information ? Si la concurrence met à jour le poids des différentes pressions économiques, il n'en demeure pas moins quecette course vers l'information et la multiplication des moyens de communication témoigne de véritables progrèsdans le domaine de l'information.
En effet, les médias peuvent désormais informer le public des grands évènementspolitiques se produisant aux quatre coins du monde.
Alors que les informations mettaient plusieurs heures voireplusieurs jours pour arriver il y a quelques décennies, avec le développement d'Internet, les informations arriventdans la seconde.
Ainsi l'on peut immédiatement connaître ce q'il est arrivé à des proches se trouvant à l'étrangeretc.
Ainsi, le développement des outils d'information n'est pas uniquement néfaste.
Il permet avant tout d'améliorerl'information.
Ce qui fait de l'information une « maladie moderne », ce sont les dérives et l'appétit du public pour lesinformations brûlantes à caractère scandaleux.
2) La concurrence comme la garante de la liberté d'expression ? La course à l'information permet aussi et surtout la multiplication des points de vue sur un mêmeévènement.
En effet, dans notre société les faits ne sont pas évoqués par un seul journaliste mais sont repris àdiverses reprises.
Malgré la prétention l'objectivité de l'information, chaque journaliste imprègne son récit de sonempreinte, il transmet indirectement une façon de voir les choses.
Ainsi, le public n'est pas soumis à un seul pointde vue, il conserve le droit de choisir.
Ainsi, le jeu de la concurrence s'avère d'une importance capitale en périodeélectorale.
En effet, même si les médias n'affirment pas directement leurs engagements politiques, ceux-citransparaissent dans les choix effectués par les journalistes qui accentuent certains détails.
Certes, portée à sonplus haut degré, la concurrence dans le domaine de l'information peut s'avérer malsaine mais il n'en demeure pasmoins qu'elle est le symbole de la liberté de la presse.
III.
L'importance du jugement du lecteur Introduction partielle : Grâce à ce système, un même évènement peut être rapporté de plusieurs façons, la visiondu monde n'est pas imposée.
Le public est libre de choisir.
L'auteur évoque la curiosité malsaine du public qui a soifde savoir ce qui se produit aux quatre coins du globe.
En effet, les médias fournissent au public ce qu'il attend c'estpourquoi pour remédier au problème et préserver les aspects positifs de la concurrence sans pour autant dénaturerl'information, il faut sensibiliser le public et lui faire prendre conscience de son rôle.
1) Le choix de l'information Certes, l'information peut sembler en quelque sorte corrompue dans un système où le profit s'imposecomme un élément important mais il n'en demeure pas moins que tous les médias ne poursuivent pas les mêmes butset ne sont pas soumis de la même façon aux dictats économiques ainsi c'est au public de choisir.
Nous pouvonsprendre l'exemple des journaux télévisés.
L'information ne sera pas la même selon les orientations politiques de lachaîne qui les diffuse.
Ainsi, c'est au public de sélectionner ses sources.
2) L'importance du jugement personnel D'autre part, si le développement des techniques tend à asservir la presse à la loi de la concurrence, lepublic est plus que jamais libre de réfléchir et d'imposer son propre jugement aux informations qu'on lui transmet.
Sicelles-ci sont en parties conditionnées par des dictats économiques et politiques, un public averti peut restersceptique et nuancer ses informations.
Par exemple, un journal d'extrême droite ne relatera pas de la même façonles propos tenus par Jean-Marie Le Pen au parlement européen en mars 2009 sur le génocide juif qu'un journal d'unetendance politique plus modérée.
Ainsi, c'est au lecteur de comprendre les origines de l'information pour l'analyser etla replacer dans le jeu de la concurrence.
Une lecture naïve de l'information n'est plus possible.
Conclusion : Certes comme le suggère Jean Dutourd, l'information peut sembler menacée par cette course frénétique versl'évènement qui fera vendre mais d'un autre côté, le simple fait que cette course soit permise est au cœur dufonctionnement de la liberté de la presse.
Ainsi, le jeu de la concurrence entre les différents médias semble être enmême temps le poison qui corrompt l'information et qui tend à la dénaturer et l'antidote qui rend à l'information saliberté.
En effet, la concurrence est le témoin de cette liberté, c'est parce que notre presse est libre que les médias.
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