L'inconscient: L’EPREUVE DE LA SUBJECTIVITE
Publié le 04/10/2015
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L’EPREUVE DE LA SUBJECTIVITE
Incs = inconscient
I- L’hypothèse de l’incs ou l’idée d’une autre scène de la psyché humaine
A- Le pt de départ de la psychanalyse ou l’écart entre l’identité réelle et la manière dt elle apparaît à la cs du sujet
B- Des phénomènes psychiques en apparence absurdes
C- L’hypothèse de l’incs comme « supplément de sens «
D- Transition
II- L’explication freudienne des troubles de la personnalité ou le retour compulsif d’un traumatisme infantile refoulé
A- Le pt de départ : une scène traumatique
B- Le traumatisme passé est lié à la vie émotionnelle du sujet
Les travaux de Freud ont fait date ds l’Hist de la pensée car ils ont révolutionné la manière d’aborder le psychisme humain. Cette rév consiste à affirmer l’existence d’un incs psychologique (qui serait seulement cérébral) et à faire de cet incs la partie centrale, motrice de l’H. En soutenant le rôle central de l’incs, F affirme avoir infligé à l’Humanité une blessure narcissique. Il faut que l’Humanité révise l’image trop glorieuse qu’elle se faisait d’elle-mm. En effet, l’H avait tendance à se penser comme infiniment sup aux animaux en raison de la supposée maitrise sur lui-mm qu’était censée lui donner sa raison, sa cs ou son libre-arbitre (Rousseau). Une telle image de l’incs signifie que « le moi n’est plus maitre de sa propre maison «. L’H serait gouverné avant tt par son incs. Ses comportements conscients s’expliqueraient par des raisons inconscientes. D’un côté, F met au centre du psychisme nn pas le « je pense « mais le ça, c à d ce qui est irréfléchi, pulsionnel, irrationnel. D’un autre côté, il met l’accent sur l’irrationnel au nom de la rationalité. C’est la raison scientifique qui conduit F à soutenir l’hypothèse de l’incs car celle-ci doit permettre de mieux comprendre less comportements humains entachés d’irrationalité mais qui ont qd mm un sens. Le but est de construire la science du psychisme humain afin de permettre à l’H de mieux se connaître et dc de mieux maitriser son existence. F est conduit à insister sur les lim de la cs pr renforcer le pvoir de la cs et le champ d’application. La théorie de l’incs ne s’oppose pas irrémédiablement à la cs puisqu’une telle théorie vise à en élargir le champ et dc à enrichir notre compréhension de la subjectivité.
I- L’hypothèse de l’incs ou l’idée d’une autre scène de la psyché humaine
A- Le pt de départ de la psychanalyse ou l’écart entre l’identité réelle et la manière dt elle apparaît à la cs du sujet
Si une dimension de notre esprit est inconsciente, cela signifie que notre personnalité est divisée entre une partie csiente et une partie incsiente. Le soi, c à d l’identité réelle, doit être distingué de l’apparence de soi. L’apparence de soi, c’est l’image que j’ai de moi-mm à travers l’introspection, c’est ce que je pense être ma personnalité. Mais si il y a de l’incs en moi, mon identité réelle ne se réduit pas à la cs que j’en ai. Cet écart entre l’identité réelle et la cs que j’en prends est inconcevable chez Descartes chez lequel l’identité réelle et l’identité réfléchie coïncident totalement. Je suis tel que je me perçois ds l’acte de réflexion. Par ex, si je me perçois triste, joyeux après un examen de la cs, c’est que je suis triste, joyeux. La cs est totalement transparents à elle-mm, je suis ce que j’ai cs d’être. Au contraire, l’hypothèse de l’incs signifie qu’il y a un écart entre l’interprétation que je fais de mon être et mon être.
L’hypothèse de l’inconscient signifie donc que la conscience que j’ai de moi même est nécessairement partielle, limitée.
Je ne suis pas totalement celui que je pense être.
Reste à se demander au nom de quelles raisons affirmer l’hypothèse de l’inconscient.
A- Des phénomènes psychiques en apparence absurdes
C’est l’observation de certains comportements humains en apparence irrationnels qui semblent justifier l’idée que la personnalité est clivée (séparée) entre une partie consciente et une partie inconsciente.
En effet, certains faits présents à la conscience semblent absurdes, c’est à dire dépourvus de toute raison et notamment de toute intentionnalité consciente.
C’est le cas des rêves, des actes manqués, des lapsus et des troubles névrotiques de la personnalité.
Dans la névrose, on constate que le sujet répète des comportements absurdes et pénibles sans pouvoir s’en empêcher et sans en comprendre la raison.
Ainsi, Monsieur R (l’homme aux rats) ne peut s’empêcher de se contester lui-même en défaisant ce qu’il fait.
Par exemple, en déplaçant des pierres.
Quand M. R remet la pierre en place, il est incapable d’en saisir la raison et semble être débordé par son propre acte, ce qui semble remettre en cause sa liberté.
Voir fiche « L’Homme au rat « de Freud.
B- L’hypothèse de l’inconscient comme « supplément de sens «
Face à de tels comportements absurdes, l’hypothèse de Freud consiste à soutenir que ce que je ne peux comprendre intentionnellement n’a peut être qu’une absurdité apparente dans la mesure où le comportement irrationnel renverrait à des causes cachées de nature inconsciente.
L’hypothèse de l’inconscient vise à donner du sens à ce qui n’en a pas immédiatement en supposant qu’il y a un sens inconscient qu’il faut découvrir.
Il s’agit de se décentrer par rapport à la conscience pour mieux revenir à elle.
On va élargir le champ de la conscience en intégrant dans la conscience ce qui d’abord n’en faisait pas parti et qui avait été refoulé dans l’inconscient.
Par exemple, M. R se comprendra mieux quand il intègrera à son Moi conscient des désirs de mort qu’il a pu éprouver pour ceux qu’il aime.
Concernant l’hypothèse de l’inconscient, on comprend alors deux choses essentielles :
- l’hypothèse de l’inconscient vient toujours après-coup : l’inconscient n’est pas une chose qu’on pourrait voir directement, ce qui serait contradictoire. NB : Seule la conscience peut directement voir ce qui se passe en elle. Nous ne saisissons l’inconscient qu’à travers l’interprétation d’un comportement conscient dont on a des raisons de penser qu’il renvoie à des forces inconscientes. L’inconscient n’est pas une chose mais le résultat d’un travail d’interprétation. On part d’un phénomène visible, apparemment irrationnel, et on le suppose intelligible à partir d’un autre lieu que la conscience
- si l’inconscient suppose toujours un travail d’interprétation, alors il suppose un sujet qui interprète. L’inconscient freudien n’annule pas la subjectivité mais la présuppose. En effet, la psychanalyse se présente comme un « talking cure « (thérapie) mettant en scène deux sujets. L’analysant, en quête, d’une meilleure compréhension de lui-même, est conduit par une sorte de dialogue avec l’analyste, à découvrir une partie inconsciente de sa personnalité.
C- Transition
Reste alors à se demander quelles sont les caractéristiques de l’inconscient freudien, quel type d’explication Freud met en place pour comprendre ce qui apparaît d’abord comme dénué de sens.
I. II- L’explication freudienne des troubles de la personnalité ou le retour compulsif d’un traumatisme (choc émotif) infantile refoulé
Les comportements névrotiques, au-delà de leur irrationalité apparente, auraient donc un sens inconscient. Selon Freud, ce sens inconscient renvoie à un traumatisme affectif survenu dans la petite enfance du sujet. Un passé douloureux qui a été refoulé parlerait à travers les symptômes de la névrose. On peut alors schématiser l’explication freudienne en cinq grandes étapes.
A- Le point de départ : une scène traumatique.
L’élément déclencheur de la névrose adulte se trouve être un événement (ou une série de petits évènements) de la petite enfance vécu de manière pénible et qui a pour toile de fond la vie pulsionnelle du sujet (la vie affective). Cela peut être une scène ou l’enfant subit une violence (cf M. R puni par son père). Cela peut être aussi une scène où l’enfant est témoin d’une violence (ex : le père bat la mère). Cela peut être une scène où l’enfant subit la séduction d’un proche (ex : d’un frère ou d’une sœur). Cela peut être une scène où l’enfant est témoin d’une scène d’amour (ex : ses parents). Cela peut être une scène où l’enfant se sent abandonné. Toute névrose adulte s’enracine dans une scène infantile dont elle est la répétition.
Ce qui détermine notre présent, c’est notre passé car notre passé se répète dans notre présent, qu’on soit « sain « ou « malade «.
L’hypothèse freudienne de l’inconscient est donc une hypothèse déterministe.
La cause constante et nécessaire de ce que nous vivons dans notre présent se trouve dans notre passé.
A- Le traumatisme passé est lié à la vie émotionnelle du sujet
Ce qui donne à la scène vécue son caractère traumatique, c’est sa charge émotionnelle, affective. Les sentiments vécus à l’occasion de la scène sont à la fois intenses, multiples et contradictoires. L’enfant éprouve à la fois de l’amour et de la haine, du désir et de l’angoisse, de l’attirance et du dégoût, de la stupeur, de la peur, de la colère, de la rage etc…
Par exemple, M. R, quand il est frappé par son père, « s’abîme (se perd) dans une rage terrible « contre son père (injures), mais il éprouve aussi la crainte de son père et « la crainte de la violence de sa propre rage «
M. R a peur de ses propres réactions, de sa violence, ce qui le conduira plus tard à devenir lâche. Un trait de caractère présent, la lâcheté, s’explique par une peur archaïque, celle de sa propre violence.
Ce qui rend l’événement traumatique, c’est le complexe d’émotions à travers lequel l’événement est vécu.
Freud affirme ainsi que, ce qui est premier en l’homme n’est pas la raison, la conscience réfléchie, mais l’ensemble des pulsions qui définissent l’inconscient.
Ça :
- pulsions de vie (sexe, au to conservation de soi)
- pulsions de mort (agressivité, auto agressivité).
A- Le conflit émotionnel
Pour qu’il y ait troubles de la personnalité, il ne suffit pas que certaines émotions intenses soient vécues à l’occasion d’un épisode de la vie infantile.
Il faut que ces émotions vécues prennent une tournure conflictuelle dans le Moi de l’enfant.
Etre névrosé, c’est être en conflit avec soi-même, écartelé entre des exigences contradictoires.
Ce que l’enfant vit intensément à l’occasion d’un événement perturbateur, c’est un conflit entre des aspirations contradictoires.
En effet, dès sa naissance, l’enfant est éduqué, c’est à dire soumis à des règles morales et sociales représentées par ses parents et qui vont s’opposer à certaines exigences pulsionnelles.
Les pulsions qui nous définissent s’inscrivent dans une histoire à la fois familiale et sociale.
A l’occasion des interactions familiales, les pulsions (la nature) vont se développer mais aussi rencontrer des interdits, des impératifs moraux (la culture) : interdit de l’inceste, interdit de la violence, interdit de la saleté, interdit de l’impudeur etc…
«
per ç ois triste, joyeux apr è s un examen de la cs, c ’ est que je suis triste, joyeux.
La cs est totalement
transparents à elle-mm, je suis ce que j ’ ai cs d ’êt re.
Au contraire, l ’ hypoth è se de l ’ incs signifie qu ’ il y a un
é cart entre l ’ interpr ét ation que je fais de mon êt re et mon ê tre.
L’hypothèse de l’inconscient signifie donc que la conscience que j’ai de moi même est nécessairement
partielle, limitée.
Je ne suis pas totalement celui que je pense être.
Reste à se demander au nom de quelles raisons affirmer l’hypothèse de l’inconscient.
A- Des phénomènes psychiques en apparence absurdes
C’est l’observation de certains comportements humains en apparence irrationnels qui semblent justifier
l’idée que la personnalité est clivée (séparée) entre une partie consciente et une partie inconsciente.
En effet, certains faits présents à la conscience semblent absurdes, c’est à dire dépourvus de toute raison et
notamment de toute intentionnalité consciente.
C’est le cas des rêves, des actes manqués, des lapsus et des troubles névrotiques de la personnalité.
Dans la névrose, on constate que le sujet répète des comportements absurdes et pénibles sans pouvoir
s’en empêcher et sans en comprendre la raison.
Ainsi, Monsieur R (l’homme aux rats) ne peut s’empêcher de se contester lui-même en défaisant ce qu’il
fait.
Par exemple, en déplaçant des pierres.
Quand M.
R remet la pierre en place, il est incapable d’en saisir la raison et semble être débordé par son
propre acte, ce qui semble remettre en cause sa liberté.
Voir fiche « L’Homme au rat » de Freud.
B- L’hypothèse de l’inconscient comme « supplément de sens »
Face à de tels comportements absurdes, l’hypothèse de Freud consiste à soutenir que ce que je ne peux
comprendre intentionnellement n’a peut être qu’une absurdité apparente dans la mesure où le
comportement irrationnel renverrait à des causes cachées de nature inconsciente.
L’hypothèse de l’inconscient vise à donner du sens à ce qui n’en a pas immédiatement en supposant qu’il y
a un sens inconscient qu’il faut découvrir.
Il s’agit de se décentrer par rapport à la conscience pour mieux revenir à elle.
On va élargir le champ de la conscience en intégrant dans la conscience ce qui d’abord n’en faisait pas parti
et qui avait été refoulé dans l’inconscient.
Par exemple, M.
R se comprendra mieux quand il intègrera à son Moi conscient des désirs de mort qu’il a pu
éprouver pour ceux qu’il aime.
Concernant l’hypothèse de l’inconscient, on comprend alors deux choses essentielles :
- l’hypothèse de l’inconscient vient toujours après-coup : l ’inconscient n’est pas une chose qu’on
pourrait voir directement, ce qui serait contradictoire.
NB : Seule la conscience peut directement voir ce qui
se passe en elle.
Nous ne saisissons l’inconscient qu’à travers l’interprétation d’un comportement
conscient dont on a des raisons de penser qu’il renvoie à des forces inconscientes.
L’inconscient n’est pas
une chose mais le résultat d’un travail d’interprétation.
On part d’un phénomène visible, apparemment
irrationnel, et on le suppose intelligible à partir d’un autre lieu que la conscience
- si l’inconscient suppose toujours un travail d’interprétation, alors il suppose un sujet qui interprète.
L’inconscient freudien n’annule pas la subjectivité mais la présuppose.
En effet, la psychanalyse se présente
comme un « talking cure » (thérapie) mettant en scène deux sujets.
L’analysant, en quête, d’une
meilleure compréhension de lui-même, est conduit par une sorte de dialogue avec l’analyste, à découvrir
une partie inconsciente de sa personnalité.
C- Transition.
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