l'inconscient, humanité ou animalité ?
Publié le 27/11/2005
Extrait du document
Manifestation de l'inconscient Mais ce qui ainsi se soustrait à l'emprise de la conscience rationnelle est accessible selon des retours déguisés. Ces retours déguisés expriment les jeux d'énergie dont le processus du refoulement est le théâtre. Deux types majeurs de refoulement manifestent l'inconscient [Freud] : le refoulement primaire consistant de manière défensive en la contenance de l'élément perturbateur en l'inconscient et le refoulement secondaire qui est le rejet dans l'inconscient du rejeton déjà manifestant en le conscient de manière déguisée. Le fantasme a pour rôle l'économie (gestion de leur processus) de ces deux types de refoulement. Ainsi le fantasme participe-t-il déjà d'une certaine manière d'un procès de gestion rationnel de l'inconscient. L'inconscient n'étant accessible que sous la forme de sa manifestation rationalisée, spéculer sur la nature animale procède de l'ignorance de sa teneur précédant sa manifestation. Le cas paradigmatique du désir dans le cadre d'une considération sexuelle de l'inconscient, lieu où l'on pourrait supposer la plus grande part d'animalité révèle en dernière instance la structure mythologique du désir (la recherche idéale de l'inceste). Le désir est lui-même conditionné par l'interdiction structurante de la transgression, c'est-à-dire par sa rationalisation. Dans l'ordre de sa manifestation, l'inconscient est ainsi toujours déjà rationnel (rationalisé), autrement dit non animal. III.
Cet intitulé a pour thème la nature de l’inconscient. Il s’agit de chercher à savoir si l’inconscient de l’homme ou en l’homme participe de son humanité ou de son animalité. Etant posé en termes alternatifs, le “ ou ” opérant la jonction des deux options peut apparaître comme exclusif. Auquel cas, se pose le problème de comprendre en quel sens il est possible de parler de l’animalité de l’homme, et pourquoi l’inconscient pourrait-il en être le lieu de la manifestation. Et ce, en opposition à une acception de l’inconscient comme manifestation de l’humanité de l’homme (seconde branche de l’alternative) – alors devrait être questionnée la teneur d’une telle manifestation en l’homme dans ce qui se soustrait par définition à sa conscience.
De cette problématisation de l’énoncé fondée en la nature du “ ou ” comme exclusif peuvent se dégager plusieurs enjeux : questionner en premier lieu la modalité d’accès à l’inconscient de manière à en déterminer l’irrationalité (est-elle animalité ?) ainsi qu’à en saisir la rationalisation (parler de l’inconscient suppose une possible saisie consciente de ses manifestations) ; puis tendre à comprendre la manifestation de l’inconscient pour en déterminer (par supposition) la nature ; et enfin éclairer la nature (humaine ou animale) de l’inconscient selon sa structure.
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