L'importance du péché originel dans les Pensées
Publié le 06/12/2019
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Pascal, dans le fragment 122, décrit ladouble nature del'homme issue dupéché originel : « Juge de toute chose, imbécile ver de terre, dépositaire du vrai, cloaque d'incertitude et d'erreur, gloire et rebut de l'univers >>. Cette nature paradoxale est Je résultat dupéché qui a avili notre nature divine, tout en conservant en nous le souvenir et la nostalgie de la grandeur initiale.
Pour Je chrétien, se connaître, c'est reconnaître son impuissance et la toute-puissance de Dieu, c'est aussi connaître Je paradoxe humain de la double nature issue du péché. Le « connais-toi toi-même », injonction de la philosophie antique, devient ainsi le pilier du christianisme revu par Pascal, selon qui cette << révélation >> ne peut se faire que dans le christianisme. Contrairement à ce qu'ont cru les humanistes, les païens n'ont pas eu accès à la vérité.
Le rôle de Jésus
Le sacrifice de Jésus devait, dans YApologie, jouer un rôle déterminant, non pas comme un acte de sauvegarde de l'humanité qui aurait rendu aux hommes la liberté, mais comme une incitation à imiter la souffrance
Pensées de Pascal
«
60 Le
rôle esse ntiel de la râce
En détru isant l'équil ibre voulu par Dieu, l'homme s'est fait pour toujours mal
heureux et contradictoire.
La venue de Jésus sur teJTe n'a pas magiquement supprimé
les traces du péché mais a ouvert les yeux à l'homme qui peut maintenant chercher à
se conna ître, c'est-à-dire à reconna ître sa double nature, et à entamer le cheminement
moral qui lui permettra de reconna ître la grâce.
Sans la grâce, l'homme ne peut rien.
C'est la grâce elle-même qui lui permet de trouver le chemin du salut.
Quand l'homme
renonce au div ertissement, à l'orgu eil, il a déj à obtenu la grâce.
Ill.
L'homme du péché originel et l'Apol ogie
L'h éritage du péc hé originel
Au fragment 122, Pascal effleure l'écueil logique que constitue, pour certains
chrétiens, cette culpabilité éternelle de tout homme par la faute d'un seul, faute com
mise, de plus, « six mille ans avant qu'il fût en être ».
Or, c'est dans la compréh ension
de cet événement historique que gît tout le mystère de la nature humaine.
Nous ne
comprendrons ce qui nous apparaît comme une injustice qu'en renonçant à la raison
et en nous confiant à la foi.
Pascal, dans le fragment 122, décrit la double nature de l'homme issue du péché
originel : « Juge de toute chose, imbécile ver de terre, dépositaire du vrai, cloaque
d'in certitude et d'er reur, gloire et rebut de l'uni vers >>.
Cette nature paradoxale est Je
résul tat du péché qui a avili notre nature divine, tout en conservant en nous le souvenir
et la nostalgie de la grandeur initiale.
Pour Je chrétien, se con naître, c'est reconna ître son impuissance et la toute-puis
sance de Dieu, c'est aussi conna ître Je paradoxe humain de la double nature issue du
péché.
Le« connais-toi toi-même», injonction de la philosophie antique, devient ainsi
le pil ier du christianisme revu par Pascal, selon qui cette > ne peut se faire
que dans le christianisme.
Contrairement à ce qu'ont cru les humanistes, les païens
n' ont pas eu accès à la vérité.
Le rôle de Jésus
Le sacrifice de Jésus devait, dans l'Apologie, jouer un rôle déterm inant, non pas
comme un acte de sauvegarde de l'humanité qui aurait rendu aux hommes la liberté,
mais comme une incitation à imit er la souf france du Christ en prenant conscience
de l'absence de sagesse humaine et de la nécessité de recourir à l'amour de Dieu :
« Jésus-Christ n'a fait autre chose qu'apprendre aux hommes qu'ils s'aimaient eux
mêmes, et qu'ils étaient esclaves, aveugles, malades, malheureux, et pécheurs ; qu 'il
fallait qu'H ies déli vrât, éclairât, béatifiât, et guérît ; que cela se ferait en se haïssant
soi-même, et en le suivant par la mi sère et la mort de la croix» (frag.
254)..
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