L’impact d’une rencontre extra-terrestre
Publié le 03/05/2024
Extrait du document
«
Partie 4 : Qu’arriverait-il si nous découvrions
leur existence
Si aujourd’hui nous n’avons pas encore de preuve de l’existence d’une vie
extraterrestre, les chercheurs de SETI estiment que cette découverte est simplement
une question de temps.
C’est pourquoi de nombreux programmes s’intéressent à la
possibilité d’une rencontre, directe ou non, avec des extraterrestres.
A noter que tout
cela reste un cadre très théorique car, ne pouvant obtenir de réponses qui
viendraient confirmer ou infirmer nos hypothèses, nous ne pouvons avoir la certitude
de comment cela se déroulerait.
Mais cette partie a été traitée de manière à être la
plus réaliste possible, s’appuyant sur des articles de différents domaines de
recherche qui touchent la rencontre avec l’inconnu.
Dans cette optique, nous nous
pencherons sur les implications et les réponses anticipées de l'humanité en cas de
confirmation de leur existence.
À l'heure actuelle, il n'existe qu'un seul document officiel qui établit un
protocole pour gérer une éventuelle rencontre avec une forme de vie intelligente
venue d'ailleurs, il s'agit de la "Déclaration des principes concernant les activités
liées à la détection d'intelligence extraterrestre", rédigé par le Comité Permanent du
SETI1, l'Académie Internationale d'Astronomie (IAA).
Cette déclaration a pour
objectif de fournir un cadre pratique et réfléchi en cas de détection d'un signal
potentiellement d'origine extraterrestre.
Ce document présente huit directives à
suivre en cas de détection d'un message extraterrestre.
Tout d’abord, ces directives
préconisent de s'assurer de l'origine extraterrestre du signal détecté avant de le
communiquer aux autorités gouvernementales et aux chercheurs du SETI.
Une fois
que ces derniers l'ont analysé et confirmé, il convient d'informer le Secrétaire
Général des Nations Unies ainsi que la communauté scientifique internationale, puis
de divulguer l'information au grand public.
La phase finale de ce protocole implique
un dialogue international pour déterminer une réponse appropriée à envoyer.
Cependant ce protocole est à remettre en question car il n’a pas de statut officiel,
aucun État ne l’a encore reconnu.
De plus, l'un de ses créateurs, John Elliott,
1
Search for Extraterrestrial Intelligence
partage cette préoccupation, le document ne prend pas en compte la manière de
rendre cette découverte publique à l'échelle mondiale.
Il est difficile d’imaginer à
l’heure actuelle qu’une telle découverte soit instantanément partagée au grand
public sans susciter une multitude de réactions, de débats et de questionnements à
l’échelle mondiale.
Dans l’éventualité qu’une telle espèce existe et que nous parvenions à entrer
en contact, des défis de communications apparaissent.
En effet, les scientifiques ne
sont pas tous d’accord sur la question du langage universel.
Dès le XIXème siècle
certains scientifiques sont persuadés que la géométrie, et plus largement les
mathématiques sont le seul langage capable d’être compris par une intelligence
extraterrestre.
Parmi ces scientifiques, le mathématicien Carl Gauss a pour idée, en
1820, de tracer dans les forêts sibériennes un théorème de pythagore visible depuis
l’espace.
Cette idée sera reprise par l’astronome Joseph Von Littrow, qui, quant à lui,
proposera de creuser des formes géométriques dans le désert du Sahara, les
remplir de kérosène pour ensuite les enflammer plusieurs jours consécutifs dans
l’espoir d’être aperçu par une intelligence extraterrestre.
Ces propositions, bien
avancées pour leur époque, n’auront pas été mises en œuvre.
Pourtant, aujourd’hui
encore, les scientifiques s’accordent à penser que les mathématiques restent la
science la plus certaine pour s’assurer d’une potentielle communication avec une
autre forme de vie.
Mais en réalité, au fil des années nous avons envoyé plusieurs
messages dans l’intention de signifier notre existence à une autre espèce, sans pour
autant toujours utiliser les mathématiques.
En 1974, la Terre a transmis son tout
premier message dans l’espoir qu’il soit lu et compris.
Cette potentielle vie
extraterrestre située dans l’amas d’Hercule recevra le message d’Arecibo2 dans
environ 22000 ans.
Ce message a pour but de montrer l’existence de l’homme tout
en donnant quelques informations sur notre espèce.
Codé en binaire, il se présente
sous la forme d’un schéma, montrant les informations les plus basiques sur l’être
humain telle qu’une représentation de notre apparence physique, une structure en
double hélice représentant notre ADN, accompagnées de notre position dans le
système solaire et de données chiffrées sur la population terrestre ainsi que la taille
moyenne de l'être humain.
Cette “présentation” de notre espèce a été envoyée par
2
Voir Figure 4a dans Annexe
radiotélescope soulignant que les mathématiques doivent être un socle commun que
nous partageons avec toute autre forme de vie avec laquelle nous voudrions
communiquer.
Douglas Vakoch partage aussi cet avis, le fondateur de METI3, l’organisation
qui se charge d’envoyer des messages radios en direction d’autres planètes depuis
2015, pense aussi que le langage mathématique soit le plus apte à s'avérer
universel.
Effectivement pour parvenir à capter nos ondes radios, les “détecteurs”
doivent également en être dotés, or, on ne peut concevoir qu’un peuple capable de
construire un récepteur radio n’ait pas les bases fondamentales des mathématiques.
C’est pourquoi l’organisation de METI décide en 2017 de jeter une bouteille à la mer,
ils envoient une nouvelle fois un code en binaire cette fois-ci en direction de la
planète GJ273b située à 12,4 années lumières avec comme contenu, la
transmission de tutoriels mathématiques, suivi d’une description des premiers
éléments du tableau périodique et enfin quelques morceaux de musiques.
Encore
une fois nous retrouvons nos mathématiques mais ici, suivies de chimie, car dans
l’univers un des éléments les plus retrouvés se trouve être l’hydrogène, il en devient
alors logique de penser que nous pourrions tenter d’entrer en contact par cette
science là, et enfin, la musique, bien qu’elle fasse débat parce qu’il ne s’agit pas
d’une science, certains scientifiques sont persuadés qu’il pourrait s’agir d’un moyen
efficace pour notifier notre présence à une forme de vie extraterrestre tout en ne
montrant aucune hostilité.
Plusieurs scientifiques expriment des réticences quant à la transmission de
messages dans l'espace.
Stephen Hawking, célèbre astrophysicien, avait déjà
exprimé ses inquiétudes à ce sujet, arguant qu'une telle démarche pourrait
potentiellement déclencher une réponse hostile d'une civilisation extraterrestre plus
avancée que la nôtre.
De plus, de nombreux membres de la communauté
scientifique, y compris des chercheurs associés au programme SETI, partagent
également ces préoccupations et remettent en question l'idée de chercher
activement à établir un contact avec une intelligence extraterrestre.
3
Messaging Extraterrestrial Intelligence
La condition humaine est souvent marquée par une appréhension face à
l'inconnu.
Cette crainte s'étend aux frontières de notre compréhension, notamment
dans le domaine scientifique.
Un exemple illustratif réside dans les préoccupations
entourant la possibilité de découvrir des formes de vie microbiennes sur d'autres
planètes.
Cette incertitude a été mise en évidence lors du programme spatial
américain Galileo en 1989.
L'objectif principal de la mission était d'étudier Jupiter, sa
composition atmosphérique, son champ magnétique, ses lunes et ses anneaux.
Galileo était équipée d'une gamme d'instruments scientifiques sophistiqués,
notamment des caméras, des spectromètres et des détecteurs de particules, pour
collecter des données sur la géologie, la composition chimique et le champ
magnétique et enfin étudier ses lunes joviennes.
La mission Galileo a finalement pris
fin en septembre 2003, lorsque la sonde a été délibérément plongée dans
l'atmosphère de Jupiter pour éviter tout risque de contamination des lunes
potentiellement habitables.
Malgré les défis et les controverses, la mission Galileo a
permis de collecter une quantité impressionnante de données scientifiques
précieuses sur Jupiter et son système, contribuant ainsi de manière significative à
notre compréhension de cette planète géante et de ses mystérieuses lunes.
Ce récit
reflète la dualité de notre positionnement face à l'exploration spatiale : alors que
nous cherchons activement à découvrir de nouveaux horizons et à comprendre les
mystères de l'univers, nous sommes également conscients des risques que cela
comporte.
En effet, l'éventualité de contaminer d'autres mondes avec nos propres
micro-organismes soulève la possibilité inverse : celle d'être à notre tour infectés par
des formes de vie extraterrestres.
Ainsi, cette quête de connaissance s'accompagne
d'une crainte inhérente entre....
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