L'imagination est-elle le refuge de la liberté ?
Publié le 22/03/2015
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«
Dissertations 55
aucun obstacle à la satisfaction de ses désirs.
On perçoit alors comme
menaçant notre liberté soit ce qui oppose des obstacles à notre action.
soit
ce qui exerce sur elle une contrainte.
Le fait qu'une telle liberté ne puisse
être réellement exercée devrait déjà faire douter
de la vérité de l'idée qu'on
en forme.
III -On formera donc une idée de la liberté telle qu'elle puisse être celle de
l'être
réel que nous sommes (assujetti à des besoins, dépendant du milieu et
de la société, exposé à des événements qui ne dépendent pas de nous).
Supprimer en effet toutes les conditions et les déterminations qui nous font
hommes, ce n'est pas poser une liberté absolue, c'est nous supprimer nous
mêmes.
Être libre ce n'est pas faire ce qui nous plaît, c'est pouvoir faire ce
que nous pouvons raisonnablement vouloir.
Et ce qui menace notre liberté,
c'est d'abord, en nous-mêmes, notre assujettissement à nos propres
fantasmes.
Souvent, l'imagination a été dénoncée
comme ce qui nous
détermine à agir d'après des représentations fausses ou incomplètes.
Loin
d'être en ce cas, le refuge de la liberté, elle sera son principal adversaire.
IV -Le problème sera alors de savoir comment concevoir l'imagination
pour qu'elle puisse être considérée comme le refuge d'une authentique
liberté.
On pourra exploiter de ce point de vue le texte 3.
On pourra aussi
penser que ce qui menace notre liberté, tout autant que la violence
et le
caprice des passions, ce sont les habitudes que nous avons contractées,
l'incapacité où elles nous mettent de voir le réel autrement que selon des
images toute faites.
Exercer notre imagination, ce sera alors sauvegarder
l'aptitude à la découverte, et à l'invention.
Enfin,
il y a une espèce de la fiction qui mérite d'être considérée comme
refuge d'une véritable liberté, c'est
l'utopie.
On sait que ce terme vient du
titre donné par Thomas More à un ouvrage qui comporte deux parties.
L'une où
il dresse un bilan extrêmement sombre des maux dont souffre la
société de son temps
(L 'Utopie fut publiée en 1516 sous le règne
d'Henri VIII dont More devait devenir le ministre)
et où il discute la
question de savoir si le philosophe que révolte la misère publique
et les
injustices ne pourrait pas, sinon y remédier, du moins les diminuer en
essayant d'infléchir le pouvoir du
Prince par de sages conseils.
Comme il
conclut à l'impossibilité d'une telle stratégie (
« En voulant guérir la folie
des autres,
je tomberais en démence avec eux » ), il ne lui reste plus qu'à
dire, en construisant l'image d'une société organisée selon la
justiçe, ce qu'il
s'avère impossible de faire.
C'est l'objet de la seconde partie qui présente le.
»
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