L'identité se fonde-t-elle sur la conscience de soi ?
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
«
2ème partie : La conscience lacunaire, l’incon scient comme pièce manquante à
mon identité personnelle.
- Freud, découvreur de l’inconscient et inventeur de la psychanalyse, a montré que notre
moi n'était pas que le moi conscient (cartésien ) mais renfermait aussi un inconscient,
c'est -à -dire tout un vécu refoulé et inaccessible à la conscience.
Cet inconscient fait donc
partie de notre identité personnelle, puisqu'il est en nous et agit en nous, et pourtant, il
est autonome et indépendant de la conscience.
En effet, nous ne comprenons pas
certaines de nos actions (frayeurs, rêves, phobies, comportements relationnels) car ils
sont influencés par la partie inconsciente de notre identité personnelle.
L'identité
personnelle reste en partie inconnue à la conscience.
L'identité personnelle ne serait donc pas une affaire de conscience mais un processus in -
conscient.
Quels en seraient les facteurs? Rappelons que loin d'être inné, le moi se
constitue sur la base du "ça" (impersonnel) dans le rapport à la réalité extérieure
physique et sociale.
Trois éléments son t à prendre en compte: 1) le corps, 2) le désir, 3)
la société.
Quel rapport y aurait -il entre le corps, le désir et la société? Selon Freud il y a un rapport
direct entre le corps et le désir puisque les pulsions (désirs encore inconscients) auraient
une origine et une fin somatiques ( la représentation psychique de la pulsion, son moyen,
le phantasme, constituant le lien corps/âme) Mais ces pulsions sont réprimées et
canalisées par la société.
La société, antérieure et supérieure à l'individu formerait l a
conscience individuelle (cf.
Durkheim et les processus de socialisation des individus) et
ceci d'abord au niveau de l'éducation parentale (cf.
le complexe d' Œdipe, formation du
surmoi).
L'identité de chacun d'entre nous se constituerait donc progressivem ent en
rapport avec l'image idéale de soi (idéal du moi) dérivée du Surmoi...
De sorte que
seules les pulsions sociables parviendraient à la conscience sous formes de désirs
raisonnables ou au moins tolérables.
Mais le rapport unilatéral du corps au désir est contestable.
En particulier l'origine
somatique de la pulsion de mort est introuvable.
La pulsion, le désir en tant qu'ils sont
humains sont irréductibles au biologique, ils sont structurés par l'ordre symbolique
comme l'a montré Lacan, c'est -à -dire par le rapport à l'autre qui prend la médiation du
langage.
Le premier objet de désir de l'enfant est la mère en tant qu'absolu que celui -ci
désire totalement et auquel il doit renoncer pour désirer selon la loi; Loi qui structure le
désir en lui imposant des objets partiels.
Le langage, chose collective, structure ce qu'il y
a d'individuel en nous par ses symboles (imagination symbolique collective des rêves (cf.
Freud) et mêmes sensations).
C'est par le signe que la société structure le désir de
l'enfant selon ses normes.
C'est aussi par l'ordre symbolique que l'enfant va prendre
conscience de lui -même et former son identité (de la conscience imaginaire de soi, stade
du miroir, à la conscience symbolique).
La conscience symbolique de soi est cependant
purement formelle et illusoire car l'enfant s'identifiant à un symbole abstrait et à une
représentation purement sociale, refoule toute une partie de lui -même faite de ses désirs
prohibés.
« Je pense là où je ne suis pas, je suis là où je ne pense pas » ...
Par
conséquent, « La conscience est une fonction de méconnaissance et d'illusion » (Lacan)..
»
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