L'idée de progrès historique est-elle encore pensable ou est-elle le mythe moderne par excellence ?
Publié le 31/01/2004
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Nous interrogeons sur le progrès historique et sa réalité. Le progrès historique est-il un mythe ou une réalité ? En première analyse ne faudrait-il admettre que le progrès historique est une réalité en ce qu'effectivement on a l'impression que selon certains critères, les sociétés humaines ont progressé vers la raison et le confort ? Mais d'un autre point de vue ne faudrait-il reconnaître que si les hommes ont progressé sur certains points (raison, confort...) d'autres choses ne changent pas voir même empirent (violence, armes atomiques...) ? Ne faudrait-il admettre alors que le progrès historique est un mythe, une falsification ? Mais cette « falsification « ne peut-elle donner aucun fruit ? Quel sens donner donc au progrès historique ? Quelle fonction ce mythe qui tranche dans le réalité, peut-il avoir pour l'humanité ? N'est-il qu'une illusion embarrassante, voire dangereuse ou peut-il être bénéfique à l'humanité ? C'est ce que nous essaierons de comprendre pour finir.
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Nous interrogeons sur le progrès historique et sa réalité.
Le progrès historique est-il un mythe ou une réalité ? Enpremière analyse ne faudrait-il admettre que le progrès historique est une réalité en ce qu'effectivement on al'impression que selon certains critères, les sociétés humaines ont progressé vers la raison et le confort ? Mais d'unautre point de vue ne faudrait-il reconnaître que si les hommes ont progressé sur certains points (raison, confort...)d'autres choses ne changent pas voir même empirent (violence, armes atomiques...) ? Ne faudrait-il admettre alorsque le progrès historique est un mythe, une falsification ? Mais cette « falsification » ne peut-elle donner aucun fruit? Quel sens donner donc au progrès historique ? Quelle fonction ce mythe qui tranche dans le réalité, peut-il avoirpour l'humanité ? N'est-il qu'une illusion embarrassante, voire dangereuse ou peut-il être bénéfique à l'humanité ?C'est ce que nous essaierons de comprendre pour finir.
Proposition de plan :
1 .
Le progrès historique est une réalité pensable de l'Histoire du monde.
a) La tradition religieuse, voyait dans l'histoire le mouvement du déclin moral et spirituel de l'humanité.
Le premierévénement de ce déclin était « la chute », le péché originelle, quand Adam croqua le fruit de l'arbre de laconnaissance contre l'indication divine.
Dans cette perspective l'histoire est polarisée vers sa fin, vers l'apocalypseet le jugement dernier.
Hegel s'est le plus brillamment opposé à cette thématique du déclin en forgeant le conceptde progrès.
b) Hegel a pour se faire, montré le rôle du négatif dans l'histoire.
Adaptant la dialectique aux phénomèneshistoriques (dans la Raison dans l'Histoire ), il montre en quoi un événement négatif « conduit », en tant qu'il est dépassé, toujours à un mieux.
c) Pour Hegel il y a donc un progrès historique qui s'identifie avec l'humanisation, la spiritualisation du monde.
Parson activité l'homme transforme le monde, se l'approprie.
Le déroulement de l'histoire est rationnel.
« [L'histoire] n'est que l'image et l'acte de la raison.» Hegel, La Raison dansl'histoire (1830).
• Pour Hegel, l'histoire humaine est un processus rationnel dont il est possiblede donner une vision systématique.
Ainsi, chaque peuple exprime une étapedu déploiement de l'Esprit du monde, dans un vaste mouvement qui va del'Est (Babylone, La Grèce antique) à l'Ouest (l'Europe moderne).
Ce processusest dialectique: de la rencontre et de la confrontation entre les culturesadviennent de nouvelles cultures qui dépassent les oppositions de l'époqueprécédente.
C'est un processus téléologique (c'est-à-dire orienté vers unbut) qui mène, selon Hegel, à la prise de conscience de soi de l'Esprit dumonde.• Le travail de l'historien-philosophe, c'est donc, pour Hegel, la saisie desprocessus rationnels à l'oeuvre dans l'histoire de l'humanité, en insérant tousles événements dans un processus censé être nécessaire et ordonné par unefin prédéterminée.
« RIEN DE GRAND NE S'EST ACCOMPLI DANS LE MONDE SANS PASSION.»
La passion a souvent été méprisée comme une chose qui est plus ou moins mauvaise.
Le romantisme allemand et, enparticulier, Hegel restituent à la passion toute sa grandeur.
Dans une Introduction fameuse (« La Raison dansl'histoire ») à ses « Leçons sur la philosophie de l'histoire » - publiées après sa mort à partir de manuscrits del'auteur et de notes prises par ses auditeurs -, on peut lire (trad.
Kostas Papaioannou, coll.
10118):
« Rien ne s'est fait sans être soutenu par l'intérêt de ceux qui y ont participé.
Cet intérêt nous l'appelons passionlorsque, écartant tous les autres intérêts ou buts, l'individualité tout entière se projette sur un objectif avec toutesles fibres intérieures de son vouloir et concentre dans ce but ses forces et tous ses besoins.
En ce sens, nousdevons dire que rien de grand ne s'est accompli dans le monde sans passion.
»
L'histoire est en apparence chaos et désordre.
Tout semble voué à la disparition, rien ne demeure : « Qui acontemplé les ruines de Carthage, de Palmyre, Persépolis, Rome, sans réfléchir sur la caducité des empires et deshommes, sans porter le deuil de cette vie passée puissante et riche ? Ce n'est pas comme devant la tombe des.
»
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