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Liberté et despotisme chez Benjamin Constant

Publié le 22/11/2011

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Benjamin Constant, né en 1767, est un romancier, homme politique et un intellectuel engagé depuis 1795. Les libéraux comme Constant cherche à démontrer qu’il y a eut une rupture entre la première partie de la Révolution française et la Terreur. Pour lui, cette rupture vient du fait qu’on a voulu concilier ce qu’il appelle la liberté des Anciens et celle des Modernes qui sont incompatibles. En effet pour lui, cette évolution est positive car elle donne plus de libertés à l’individu et à la société. Cette autonomie des individus est facteur de progrès. Constant est un adversaire des grands projets politiques de l’Etat, qui selon lui doit se contenter d’être un cadre qui garantit la liberté des citoyens. Il explique ainsi que si au cette révolution qui était plutôt libérale au départ sombre dans le despotisme, c’est parce qu’on a voulu combiner deux types de liberté alors qu’elles sont incompatibles. Constant préfère clairement un gouvernement représentatif plutôt que direct. à Comment réussir à lier l’idée de souveraineté populaire avec le respect des libertés individuelles afin de ne pas sombrer dans le despotisme ?

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« Constant se distingue de ses aînés Rousseau et Montesquieu quant à sa vision du pouvoir de l’Etat.

Pour lui, peu importe l’origine ou la nature du pouvoir (que ce soit une monarchie ou une république), du moment qu’il est déployé de façon acceptable : c'est -à- dire que le peuple reste souverain, sans quoi ce ser ait le règne de la force, mais il doit cependant s’arrêter au seuil de l’individu.

La société ne saurait avoir tous les droits sur l’individu, car il y a des choses sur lesquelles la collectivité et les lois n’ont pas à s’exprimer, qu’elles n’ont pas le droit d’interdire : c’est la définition que BJ Constant donne de la liberté.

Il ajoute que l’homme souffrant d’un besoin naturel d’agir et du plaisir à se croire nécessaire, le pouvoir occupé par un seul homme tend en général à s’accroître : d’où la nécessi té de prendre des précautions contre le pouvoir lui - même, comme s’il s’agissait d’une arme qui pourrait tomber entre les mains d’une personne à qui on ne peut se fier.

Il dit ainsi que « c’est contre l’arme et non contre le bras qu’il faut sévir.

» ( Les pr incipes de politique , 1815).

II) Comment éviter le risque de despotisme dans la souveraineté populaire ? « Toute autorité qui n’émane pas de la volonté générale est incontestablement illégitime.

[…] L’autorité qui émane de la volonté générale n’est pas légitime par cela seul.

» En effet, la juridiction de cette souveraineté doit se limiter à là où commence l’indépendance de l’existence individuelle.

Si la société franchit cette ligne, elle se rend aussi coupable de tyrannie qu’un despote.

Constant dit à ce propos que « la légitimité de l’autorité dépend de son objet aussi bien que de sa source.

» De cette manière, il théorise l’expérience vécue sous la Terreur, durant laquelle le peuple souverain sans limite devient aussi despotique que la plus brutale mo narchie de droit divin.

Cependant, la multiplication des pouvoirs dans le but de les limiter n’est pas la solution à adopter selon lui, car cela conduirait à une forme de tyrannie du nombre dont la violence serait ainsi démultipliée.

Les garanties constitutionnelles et l’opinion publique seraient alors les meilleurs moyens pour prévenir ce genre d’emballement du pouvoir de l’Etat ; d’où l’importance qu’il accorde dans ses écrits à la liberté de la presse, surtout pendant la Restauration.

Il dit ainsi que « toutes les barrières civiles, politiques et judiciaires deviennent illusoires sans liberté de la presse.

» De même, il insiste sur la garantie des formes, en particulier judiciaires, en tant que rempart contre l’arbitraire et les abus.

Le gouvernement doit ainsi impérativement respecter les formes, c’est- à-dire ne pas céder à la violence. »

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