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Liberté et christianisme (philosophie et religion)

Publié le 20/03/2015

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Liberté du chrétien
commencera-t-il par ce paradoxe : « Le chrétien est un libre seigneur de toute chose et il n'est soumis à personne.
Un chrétien est un serf corvéable en toute chose et il est soumis à tout le monde' «.
Posée en termes extrêmes, une telle antinomie peut être dépassée si on en transforme un peu la formulation. Le « Royaume « de Dieu n'est pas de ce monde (monde où règnent la violence et la contrainte psychologique) et il doit être conçue comme simplement intelligible, Kant l'appellera le « règne de la liberté « et nous retrouverons cette expression chez Marx2. Penser l'action de la liberté sur le monde et dans le monde, la synthèse du « royaume « et du « monde « sera la grande affaire de la philosophie héritière de la pensée chrétienne.

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« 12 LA LIBERTÉ plus être vertueux c'est-à-dire se diriger habituellement vers le bien par un travail d'éducation sur soi-même, c'en est fini de cette innocence de l'homme qui empêchait les grands philosophes grecs -qui n'auraient pas compris qu'un individu instruit de la nature du bien et vertueux n'accomplisse pas ce qu'il convient -de poser le problème de la liberté de la volonté.

L'homme pécheur, tel qu'il se saisit comme conscience finie, est libre, mais il ne sait pas quoi faire de sa liberté car il ne peut plus désormais se réunir à l'Être et trouver la satisfaction dans la « théorie ».

Il ne saurait être question désormais de vertu, car la déchéance de l'homme est totale et seule une grâce surnaturelle peut annuler les effets du péché.

Si la loi donnée à Moïse peut sembler une grâce divine signifiant à l'homme ce qui est agréable à Dieu, en fait elle révèle le péché en montrant l'incapacité de l'homme à accomplir les commandements.

Seule la foi permet de sauver l'homme car seule elle est un acte libre aussi incompréhensible que l'acte du péché.

Un tel acte de foi est un acte absolu en ce qu'il se fait indépendamment de trouve vraisemblance.

St Paul parle dans l'« Épître aux Corinthiens » de la « folie de la croix» : « Nous ne sommes pas venus enseigner la sagesse des sages (de l'Antiquité grecque) mais la folie de la croix».

Un tel acte ne peut se concevoir sans la grâce c'est-à-dire l'aide directe de Dieu pour soutenir la volonté humaine.

La seule vraie liberté ne fait qu'un, en fait, avec la grâce divine et aucun mérite humain, aucune vertu humaine ne sont suffisants pour nous faire penser que Dieu les reconnaisse.

Luther : serf arbitre et liberté Luther n'est pas un philosophe mais un croyant et un théologien, il est un chrétien qui a, pour nous, l'intérêt de pousser à l'extrême la doctrine du salut par la foi et d'avoir exercé une influence sans doute décisive sur les philosophes (Kant et Hegel) que nous allons étudier plus loin.

Selon Luther l'homme d'après le péché (ce que nous appelons l'homme, en fait) est bien incapable de faire quoi que ce soit pour son propre salut.

Ancien moine épuisé par les macérations, il comprend qu'il est impossible de se sauver par des œuvres (c'est-à-dire un travail de transformation de soi-même) qu'on pourrait accomplir grâce à la volonté.

Seule la foi peut sauver et celle-ci ne peut être qu'un effet de la grâce de Dieu.

Par l'effet de cette grâce le chrétien est totalement libre alors que l'homme sans la grâce est totalement serf.

Ainsi le traité de 1520 intitulé la Liberté du chrétien. »

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