Liberté d'indifférence, libre-arbitre et liberté rationnelle ?
Publié le 14/06/2009
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a) La liberté d'indifférence. On appelle ainsi l'indétermination radicale de la conscience en présence des sollicitations contraires qu'elle subit. C'est la situation psychologique où nous nous trouvons dans l'indécision radicale, lorsque le moi oscille sans conviction entre le pour et le contre et finit par se stabiliser dans une sorte d'équilibre entre les forces antagonistes qui se neutralisent en lui en s'opposant. Situation qui ne saurait se prolonger en raison de sa neutralité même et où il est impossible de trouver la vraie liberté. DESCARTES le dit nettement : « Afin que je sois libre, il n'est pas nécessaire que je sois indifférent à choisir l'un ou l'autre des deux contraires; cette indifférence que je sens lorsque je ne suis point emporté vers un côté plutôt que vers un autre par le poids d'aucune raison est le plus bas degré de la liberté et fait plutôt paraître un défaut dans la connaissance qu'une perfection dans la volonté. « LEIBNIZ dénonce également le caractère artificiel d'une liberté qui ne serait qu'un équilibre mécanique entre des forces supposées égales. En fait les raisons d'agir qui s'affrontent dans le champ de la conscience ne sauraient être d'égale puissance et le moi n'est pas comparable à l'âne de Buridan frappé d'immobilité entre le seau d'eau et le picotin d'avoine qui le sollicitent comme deux forces égales et de sens opposé. Toutefois la liberté d'indifférence n'est pas sans intérêt aux yeux de DESCARTES: elle permet de suspendre son jugement et de douter pour chercher de valables raisons de choisir et de se décider. Elle est bien le degré de liberté le plus bas ou le plus élémentaire mais non sans être aussi la condition d'une liberté plus haute, celle d'un moi conscient des raisons de sa décision et de son choix.
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