L'hypothèse de l'inconscient met elle en cause l'idée de responsabilité?
Publié le 22/02/2005
Extrait du document
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les actes qu'il est en capacité de faire.
Nous ne portons non pas notre responsabilité sur les racines inconscientesde nos actes qui demeureront inconnues mais sur notre capacité à appliquer un jugement moral sur nos actions .Ainsi l'être moral reste responsable de ses actes tant qu'il en est conscient.
Lectures utiles
Freud, Métapsychologie
Kant, Critique de la raison pure
Descartes, Méditations métaphysiques
Textes utiles
Sigmund Freud
L'hypothèse de l'inconscient est nécessaire parce que les données de la conscience sont extrêmement lacunaires :aussi bien chez l'homme sain que chez le malade, il se produit fréquemment des actes psychiques qui, pour êtreexpliqués, présupposent d'autres actes qui, eux, ne bénéficient pas du témoignage de la conscience.
Ces actes nesont pas seulement les actes manqués et les rêves, chez l'homme sain, et tout ce qu'on appelle symptômespsychiques et phénomènes compulsionnels chez le malade, [...] notre expérience quotidienne la plus personnellenous met en présence d'idées qui nous viennent sans que nous en connaissions l'origine et de résultats de pensée,,.dont l'élaboration nous est demeurée cachée.
Tous ces actes conscients demeurent incohérents etincompréhensibles si nous nous obstinons à prétendre qu'il faut bien percevoir par la conscience tout ce qui sepasse en nous en fait d'actes psychiques : mais ils s'ordonnent dans un ensemble dont on peut montrer lacohérence, si nous interpolons les actes inconscients inférés.
Alain
Qu'est-ce qu'un inconscient ? C'est un homme qui ne se pose pas de question.
Celui qui agit avec vitesse et sûreténe se pose pas de question ; il n'en a pas le temps.
Celui qui suit son désir ou son impulsion sans s'examiner soi-même n'a point non plus occasion de parler, comme Ulysse, à son propre coeur, ni de dire Moi, ni de penser Moi.
Ensorte que, faute d'examen moral, il manque aussi de cet examen contemplatif qui fait qu'on dit : « Je sais ce que jesais ; je sais ce que je désire ; je sais ce que je veux.
» Pour prendre conscience, il faut se diviser soi-même.
Ceque les passionnés, dans le paroxysme, ne font jamais ; ils sont tout entiers à ce qu'ils font ou à ce qu'ils disent ; etpar là ils ne sont point du tout pour eux-mêmes.
Cet état est rare.
Autant qu'il reste de bon sens en un homme, ilreste des éclairs de penser à ce qu'il dit ou à ce qu'il fait ; c'est se méfier de soi ; c'est guetter de soi l'erreur ou lafaute.
Peser, penser, c'est le même mot ; ne le ferait-on qu'un petit moment, c'est cette chaîne de points clairs quifait encore le souvenir.
Qui s'emporte sans scrupule aucun, sans hésitation aucune, sans jugement aucun ne saitplus ce qu'il fait, et ne saura jamais ce qu'il a fait.
Kant
Le Je » prouve que j'agis par moi-même, que je suis un principe et non un résultat.
J'ai conscience desdéterminations et des actions, et un sujet qui a conscience de ses déterminations et de ses actions a une absolueliberté.
Que le sujet possède une liberté absolue, parce qu'il est conscient, prouve qu'il n'est pas un sujet qui pâtit,mais qui agit.
C'est seulement dans la mesure où j'ai conscience d'une action effective, dans la mesure où j'agis àpartir du principe interne de l'activité suivant le libre arbitre, sans une détermination extérieure, que je possède unespontanéité absolue.
Lorsque je dis : je pense, j'agis, etc., ou bien le mot je est employé à contresens ou bien jesuis libre.
Si je n'étais pas libre, je ne pourrais pas dire : je le fais, mais je devrais dire : je sens en moi une envie defaire que quelqu'un a suscitée en moi.
Mais lorsque je dis : je le fais, cela signifie une spontanéité dans le senstranscendantal.
Or j'ai conscience de ce que je peux dire : je fais, je ne suis donc pas conscient d'unedétermination, et j'agis par conséquent d'une façon absolument libre.
Si je n'étais pas libre, mais si j'étais seulementun moyen par lequel l'autre fait immédiatement en moi quelque chose que je tais, je ne pourrais pas dire : je fais.
Jefais, en tant qu'action, ne peut s'employer que dans un cas d'absolue liberté.
Freud
On sait que beaucoup de personnes invoquent à l'encontre d'un déterminisme psychique absolu, leur convictionintime de l'existence d'un libre arbitre.
Cette conviction refuse de s'incliner devant la croyance au déterminisme.Comme tous les sentiments normaux, elle doit être justifiée par certaines raisons.
Je crois cependant avoir remarqué.
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