L'humanisme de Montaigne
Publié le 21/09/2018
Extrait du document

Les valeurs de l’humanisme se retrouvent chez Montaigne
Nous retrouvons ainsi chez lui les grandes valeurs communes aux principaux courants de l’humanisme. Chaque fois qu’il est amené à porter un jugement sur une attitude morale qui lui est étrangère, l’auteur des Essais nous donne une remarquable leçon de tolérance. Il examine avec une étonnante ouverture d’esprit les arguments de ceux qui sont favorables à la torture, et la condamnation qu’il prononce est l’effet d’un désir constant de bonté. Il se révolte surtout contre 1’aspect inhumain de ces pratiques : « A peine me pouvais-je persuader, dit-il, avant que je l’eusse vu, qu’il se fût trouvé des âmes si monstrueuses. »
Malgré ces réalités décevantes, il conservera jusqu’à la fin de son existence une profonde confiance en la nature humaine. « Nature est un doux guide, mais non pas plus doux que prudent et sage. » L’homme selon lui demeure maître de son bonheur : « La vie n’est de soi ni bien ni mal : c’est la place du bien et du mal selon que vous la leur faites. »

«
certain style d'existence «à l'antique ».
Sa conception d'une édu
cation qui doit tendre à la fois à «r aidir 1 'âme » et «les muscles »
(1, 25), sa participation désintéressée aux affaires publiques, son
goût de la réflex ion morale, les « gaillardes escapades » du style
même de ses écrits qu'il calque sur celui de Platon ou de Plutarque
en offrent le tém oignage .
Par son esprit critique Ma
is ce qui rapproche sans doute
le plus Monta igne des grands huma
nist es qui l'ont précédé, c'est surtout la qualité de son esprit
critique.
Faisant preuve sans cesse d'une remarquable honnêteté
intellectuelle, il a su revenir sur ses convictions premières et
appli quer sa réflex ion aux données essentielles de son époque,
s'efforçant de repenser certains problèmes comme la torture, les
guerres de religion, le Nouveau Monde, en fonction de son
expérience .
Le mouvement d'ensemble des Essais semble bien
s' or ienter vers une approche constante de la vérité.
Mais l'attitude
de Mon taigne ne se lim ite pas à cette soif de la connaissa nce
pour la connais sance, qui animait les grands humanistes .
II.
MONTAIGNE EST UN HUMANISTE AU SENS LARGE
Il étudie Comme
ceux de nos contemporains exclu sivement l'homme qui se veulent humanistes, Mon taigne aurait pu se réclamer du
vers de Térence :
« Homo sum : humani nihil a me alienum puto ».
Les Essais constituent en effet, par-delà leur fin « domestiq ue
et privée », une étude approfondie de la nature humaine.
C'est
sur ce point que Volta ire a insist é, en réponse aux reproches de
Pas cal.
Montaigne lui-même n'avai t-il pas précisé que « Chaque
ho mme porte en soi la forme entière de 1 'hum aine condition » ?
Curiosité
pour tout ce qui est humain Au
cours de son livre il a
tenté d'app réhender l'homme
sous ses multiples formes.
Sa
curiosit é s'appli que à tout ce qui porte le sceau de l'humanité.
Il voyage pour mieux connaître les hommes dans leur divers ité.
Il note avec intérêt tout ce qu'il peut apprendre sur les usages
des pays qu'il traverse, les coutum es des peuples qu'il renc ontre.
Les légendes qu'on lui rapporte constituent pour lui autant de
témoignages précieux.
Il s'in terroge sur tous les grands pro
blèmes qui engagent le destin des hommes : la pédagogie, la
ju stice, la pol itique, la morale, la mort ..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- L'humanisme dans les Cannibales de Montaigne.
- DEVOIR SUR : Des Cannibales, de Montaigne : Vous expliquerez en quoi ce chapitre de Montaigne est une expression de l'humanisme de la Renaissance.
- Qui craint de souffrir souffre déjà de ce qu'il craint. Montaigne
- Analyse de l'essai Des Cannibales, Montaigne.
- Que philosopher, c'est apprendre à mourir Essais de Montaigne