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L’homme veut la concorde, mais la nature sait mieux que lui ce qui est bon pour son espèce, elle veut la discorde. Kant

Publié le 19/03/2020

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« ll lui faut rechercher du moins si l’on ne peut pas découvrir dans ce cours absurde des choses humaines un dessein de la nature : ceci rendrait du moins possible, à propos de créatures qui se conduisent sans suivre de plan personnel, une histoire conforme à un pian déterminé de la nature. »

«Le moyen dont la nature se sert pour mener à bien le développement de toutes ses dispositions est leur antagonisme au sein de la société, pour autant que celui-ci est en fin de compte la cause d’une ordonnance régulière de cette société. »

«On ne peut se défendre d’une certaine humeur, quand on regarde la représentation de leurs faits et gestes sur la grande scène du monde, et quand, de-ci de-Ià, à côté de quelques manifestations de sagesse pour des cas individuels, on ne voit en fin de compte dans l’ensemble qu’un tissu de folie, de vanité puérile, souvent aussi de méchanceté puérile, de soif de destruction. »

«C’est cette résistance qui éveille toutes les forces de l’homme, le porte à surmonter son inclination à la paresse, et, sous l’impulsion de l’ambition, de l’instinct de domination ou de cupidité, à se frayer une place parmi ses compagnons, qu’il supporte de mauvais gré mais dont il ne peut se passer. »

 

« Chez l’homme (en tant que seule créature raisonnable sur terre), les dispositions qui visent à l’usage de la raison n’ont pu recevoir leur développement complet dans l’individu, mais seulement dans l’espèce. »

«Il ne devait pas être gouverné par l’instinct, ni secondé et informé par une connaissance innée; il devait bien plutôt tirer tout de lui-même [...] comme si elle (la nature) voulait que l’homme en s’efforçant un jour de sortir de la plus primitive grossièreté pour s’élever à la technique la plus poussée, à la perfection intérieure de ses pensées, et par là jusqu’à la félicité, en doive porter absolument tout seul le mérite. »

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« Discorde/ 237 Newton, qui fait apparaître une unité entre toutes les lois physiques que l'on peut déduire de la loi mère qu'est la formule de gravitation universelle.

La totalité de la nature est alors saisie comme ordonnée, soumise à des lois que l'on peut rationnellement énoncer.

Or, tandis que le mond.e inanimé, celui de la matière inerte, privée de conscience et d'intelligence apparaît comme un modèle d'ordre, faut-il constater que le monde humain et la scène historique où l'on voit agir des êtres pensants, n'est que « bruit et fureur»? Ainsi Kant, parlant des hommes, écrit-il: « On ne peut se défendre d'une certaine humeur, quand on regarde la représentation de leurs faits et ges­ tes sur la grande scène du monde, et quand, de-ci de-là, à côté de quelques manifestations de sagesse pour des cas individuels, on ne voit en fin de compte dans .

l'ensemble qu'un tissu de folie, de vanité puérile, sou­ vent aussi de méchanceté puérile, de soif de des­ truction.

» La tentative de Kant est alors de chercher, derrière l'apparè~t chaos des phénomènes, un principe d'ordre.

« Il lui faut rechercher du moins si l'on ne peut pas découvrir dans ce cours absurde des choses humàines un dessein de la nature: ceci rendrait du moins possi­ ble, à propos de créatures qui se conduisent sans suivre de pl~n personnel, une histoire .conforme à un plan déterminé de la nature.

» Kant nomme« plan de la nature» un principe explicatif qui ordonne l'histoire et la fasse apparaître comme sen­ sée, et non plus comme « un tissu de folie>>.

C'est dans ce contexte qu'il faut comprendre «L'homme veut la concorde, mais la nature sait mieux que lui ce qui est bon pour son espèce, elle veut la dis­ corde.» Ce qui signifie d'abord que la discorde est un. »

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