L'Homme se reconnaît-il dans ses désirs ou dans leur maîtrise?
Publié le 11/01/2005
                            
                        
Extrait du document
« L’homme « : à la fois l’espèce humaine et les désirs qui lui sont propres mais aussi l’homme comme essence, ensemble de caractéristiques physiques et psychologiques. « Se reconnait-il « : à la fois voir ce qui est propre à l’homme, mais aussi admettre ce qui est humain. De plus, idée très importante d’intersubjectivité (« reconnaître comme l’un des siens «…). « Dans ses désirs ou dans leur maîtrise « : soit leur laisser libre cours, soit les maitriser : mais de quelle maîtrise s’agit-il ? Dominer ses désirs pour les éradiquer, les sublimer, les éduquer ? Qu’est-ce que maîtriser un désir ? Plus fondamental encore est le rapport de l’homme au désir : il définit constitutivement l’homme en tant que celui-ci est le seul vivant à en éprouver, il est le signe d’un au-delà de la nature et pourtant, il est aussi ce qui peut enchainer et aliéner l’homme en l’écrasant du poids de sa nature charnelle. Il faut donc se demander à quelles conditions un désir est véritablement humain.
«
                                                                                                                            A-l'illimitation du désir.
                                                            
                                                                                
                                                                    (Le personnage de Calliclès dans le 	Gorgias 	de Platon)	
Kant dit ainsi  dans  son 	Anthropologie	que toute  passion  est moralementcondamnable car  elle priverait l'hommede sa liberté.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cette analyse repose surune double tradition :+ Stoïcienne :L'idéal de vie pour cette école repose dans l'apathie (= absence de passions)pour arriver à la paix intérieure et à la liberté.
                                                            
                                                                                
                                                                    Si l'on ne choisit pas les désirsqui nous assaillent, on peut en revanche décider ou non de leur donner notreassentiment.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le dernier  mot de cette  doctrine  étant qu'il faut  se reposeruniquement sur sa raison.+ Religieuse :Assimilation du désir au péché, la chaire est le lieu du mal.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le désir est ce quinous  attache trop  à ce monde, il  est fondamentalement concupiscence  (=jouissance de toutes  les choses  matérielles)  et pour  reprendre  le mot  dePascal « divertissement », au sens il nous éloigne de la seule voie valable ence monde : celle de Dieu et celle qui assurera le salut de notre âme.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dès lors,dans ces traditions religieuses la douleur en vient à être glorifiée : elle est cequi punit le corps et le libère de ces mauvais penchants.
                                                            
                                                                                
                                                                    Transition :	 on voit bien que dans ces deux traditions, l'homme ne saurait se	reconnaître : s'il n'est pas une bête, il ne saurait pas non plus être un ange,	une raison pure.
                                                            
                                                                                
                                                                    Si l'homme se perd dans la quête effrénée du plaisir, à l'inverse, une telle haine du désir et une telleomnipotence de la  raison ne sont-elles pas tout  simplement surhumaines ? De plus, n'est-ce  pas manquer cetteévidence que le désir humanise l'homme et que le désir peut et doit s'éduquer ? 	III-	             	Désir et destination humaine.	 	Spinoza disait que « seule, assurément, une farouche et triste superstition,interdit de prendre des plaisirs ».A-Freud a montré que le rejet des désirs est malsain car il se retourne contrela vie elle-même, entraînant angoisses et pathologies.
                                                            
                                                                        
                                                                    Dès lors, plutôt que derejeter les désirs ou les laisser nous dominer, il s'agit de les éduquer, c'est-à-dire de les ennoblir (les raffiner, les diversifier) et de les rendre compatiblesavec la réalité (sublimer ses désirs).B- On  peut  voir avec  Hegel  que le désir  non seulement  est ce par  quoil'homme se reconnait en tant qu'homme mais qu'il est en plus ce qui fait lagrandeur de l'homme.
                                                            
                                                                                
                                                                               + Le désir de reconnaissancePar l'appétit,  le besoin  l'homme  ne parvient  qu'à une certitude  subjectived'être une conscience de soi mais pour transformer cette certitude en vérité,il faut en passer par l'expérience d'autrui et par la reconnaissance d'autrui : ledésir humain commence quand il cesse d'être appétit et devient désir d'uneautre personne.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ce qui  m'assure  de ce que  je suis,  c'est  autrui  par sesgestes, son regard, ses paroles.
                                                            
                                                                                
                                                                    Et c'est par mon élan vers lui, par mon désirde reconnaissance  que je peux  atteindre  la reconnaissance  de moi-même.Sartre résumera ainsi cette idée de Hegel :« l'intuition géniale d'Hegel est de me faire dépendre d'autrui en mon être »            + Le désir comme ouverture vers l'infini et la transcendance.En outre, le désir du fait qu'il est insatiable, qu'aucun objet matériel ne puisse l'éteindre témoigne par là-même d'unetranscendance  humaine : le  désir porte  sur des  objets  transcendants,  le désir  est toujours  au-delà des objetsdésirés (la preuve étant que ceux-ci ne le satisfont jamais).
                                                            
                                                                                
                                                                    Ce qui prouve par là que l'homme ne peut se contenterdu fini et qu'il tend naturellement à l'infini, à l'absolu et à la perfection, le désir est ainsi ce qui caractérise l'hommedans ce qu'il a de plus noble et de plus grand.
                                                            
                                                                                
                                                                     >>> SECONDE CORRECTION DE CE MEME SUJET:	 http://www.devoir2philo.com/dissertations/105000.htm.
                                                                                                                    »
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