Devoir de Philosophie

l'homme pourrait-il vivre sans conscience, sans connaissance du passé

Publié le 02/03/2004

Extrait du document

conscience

- L'être humain vit dans une culture. Toute culture implique la transmission du passé :

* traditions;

* langage;

* éléments fondant et légitimant la collectivité. - De-ce point de vue, l'absence de conscience du passé collectif signifierait l'absence de repères, l'impossibilité de communication, et la perte de la notion même de collectivité. L'histoire n'est pas seulement ce qui (n')a lieu (qu')une fois. elle reste présente et active dans la conscience collective en lui donnant une épaisseur existentielle qui la rend plus cohérente et l'assure de la durée de ses valeurs. - Un groupe privé de sa conscience du passé ne serait rien d'autre qu'une horde animale. C'est de plus l'expérience acquise qui permet l'élaboration des projets et leur réalisation.

  • ANALYSE DU SUJET: La saisie du passé, l'acte spirituel par lequel je pense mon passé comme tel, possèdent-ils une fonction ? Que permettent-ils exactement dans l'existence humaine ? Sans conscience du passé, l'homme ne pourrait accéder à la réalité de la personne et, dans ces conditions, ne pourrait vivre.

 

  • AVERTISSEMENT

 «L'homme« est ici ambigu: terme générique ou individu? On peut traiter les deux aspects. Difficulté supplémentaire: rien n'oblige à considérer «conscience du passé« comme synonyme de «connaissance du passé«.  

  • INTRODUCTION

 Parce que la conscience du passé paraît parfois encombrante ou stérilisante (cf. le remords, ou Nietzsche: «le roc: ce fut«), l'être humain peut être tenté par une existence qui en serait débarrassée. Ce souhait est-il réalisable ? L'homme pourrait-il vivre sans conscience du passé ?  

1) Importance de la conscience collective du passé.

2) Le passé de l'individu.

3) Conscience du passé et refoulement.

conscience

« III - Synthèse a) Est-ce à dire que la conscience du passé est inutile ? Certes non.

Elle doit seulement être équilibrée par l'espritde création, par une disponibilité à la nouveauté.

Pour cela, il est nécessaire de maintenir un esprit libre, critiqueavec soi-même, sans cesse attentif à remettre en question les acquis du passé et à les interroger.b) Ici, l'esprit philosophique lui-même est interpellé.

En effet, qu'il soit conçu comme interrogation ouverte etinventive dans la maïeutique socratique, qu'il soit conçu comme doute cartésien remettant radicalement en questionles vérités reçues, ou comme examen critique des principes de nos connaissances par Kant, l'esprit philosophique refuse d'être prisonnier du passé.

Bien vivre, c'est-à-dire vivre selon le vrai, lebien et le beau, implique alors une conscience critique, et presque, pourrionsnous dire, une conscience philosophique du passé.

Le passé n'est plus alorsce qui me détermine, mais ce qui me situe.

Libre par rapport à lui par laconscience qui l'englobe, le domine et le dépasse, je peux envisager un vraifutur riche de toutes les potentialités qui sont les miennes. Conclusion a) Toujours située entre le passé et l'avenir, la conscience vit inévitablementdes tensions entre ces deux dimensions.

Entre le passé refuge et le futurrempli d'incertitude, mais aussi de possibles et de promesses, la vie doitprécisément devenir consciente d'elle-même.b) Si la vie consciente est impossible sans la mémoire du passé, si touterichesse de la civilisation dépend de cette mémoire cumulative, elle ne doitpas oublier que sa créativité dépend aussi de sa capacité à dépasser sonpassé.

La création, puisant dans les acquis du passé, les transformeradicalement et conduit le génie, selon les termes de Kant, non pas à subir lesrègles existantes à travers une imitation, mais à inventer de nouvelles règlesd'art.

La valeur de la vie surgit alors de cette unicité et de cette originalité,qui la justifie en retour.

Comme le formule André Gide dans Les Nourrituresterrestres : « Ne retiens en toi qu'à ce que tu sens qui n'est vraiment qu'en toi-même et fais de toi, patiemment ou impatiemment, le plus irremplaçable des êtres ». L'énoncé du sujet semble clair.

On peut cependant le questionner : De quel homme s'agit-il ? L'individu vivant, oul'être social ? L'individu ou le genre humain ? Et qu'entendre par "vivre" ? Le simple fait de rester en vie ? ou celui dejouir de la vie ? INTRODUCTION Bergson voyait dans l'oubli une condition de l'action : en «fermant la porte au passé», l'oubli permettrait à laconscience d'adhérer à la situation présente en vue d'accomplir une tâche qui se prépare.

Et Nietzsche, qui qualifiaitle souvenir «une plaie purulente», enviait le bonheur de l'animal qui, contrairement à l'homme, ne peut dire "je mesouviens".

Mais si la réévaluation du rôle positif important de l'oubli doit en effet être faite, celle-ci ne doit pas conduire à undénigrement, voire à une condamnation de la mémoire, qui reste une fonction essentielle de l'homme, au point qu'onpeut se demander si ce dernier pourrait vivre sans conscience de son passé.

Ce que nous allons examiner. 1.

Mémoire et conscience du passé. Il convient tout d'abord de prendre garde que vivre sans conscience du passé ne signifie pas nécessairement vivresans mémoire.

Il faut en effet distinguer deux sortes de mémoire : a) La mémoire élémentaire ou sensori-motrice C'est la mémoire perceptive qui permet à l'être vivant de reconnaître les objets et phénomènes formant son. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles