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L’homme porte en lui-même la justification principale de la propriété. Locke

Publié le 19/03/2020

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«Sans aucun doute ce travail appartient à l’ouvrier, nul autre que l’ouvrier ne saurait avoir de droit sur ce à quoi le travail s’attache, dès lors que ce qui reste suffit aux autres en qualité et en quantité. »

«Tout ce qu’un homme peut utiliser de manière à en retirer un avantage quelconque pour son existence sans gaspiller, voilà ce que son travail peut marquer du sceau de la propriété. Tout ce qui va au-delà excède sa part et appartient à d’autres. »

« Il résulte à l’évidence de tout cela, que les biens de la nature sont dispensés sous forme indivise, mais que l’homme, néanmoins porte en lui-même la justification principale de la propriété parce qu’il est son propre maître et le propriétaire de sa personne, de ce qu’elle fait et du travail qu’elle accomplit ; au fur et à mesure que les inventions et les arts ont perfectionné les commodités de la vie, l’essentiel de ce qu’il a mis en œuvre pour assurer son propre entretien, ou son bien-être, n’a jamais cessé de lui appartenir en propre, sans qu’il soit tenu de le partager avec d’autres. »

« Là en effet par consentement mutuel, les hommes ont élaboré et adopté un procédé qui permet à chacun, légitimement et sans causer de tort à personne, de posséder plus qu’il ne peut utiliser lui-même : pour le surplus, il reçoit de l’or et de l’argent, qu’on peut thésauriser sans nuire à personne. »

« Tout ce que le pain vaut de plus que les glands, le vin que l’eau, et le tissu que la soie, que les feuilles, les peaux ou la mousse, cela résulte intégralement du travail et de l’industrie. »

« si ses biens venaient à périr en sa possession sans qu’il les ait dûment utilisés, si les fruits pourrissaient [...] il enfraignait le droit commun de la nature et il encourait un châtiment : il envahissait le lot de son voisin, car son droit cessait avec le besoin d’utiliser ces biens et la possibilité d’en tirer les commodités de la vie».

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« Travail/ 91 Constitution fondamentale de la Caroline), est la pro­ tection de l'individu.

Cependant Locke, à la suite de Hobbes (1588-1679), réfléchit sur les implications du mouvement politique et économique majeur de cette époque : la Révolution anglaise, qui engendre l'essor et l'hégémonie de l'Angleterre.

De plus Locke s'interroge sur la colonisa­ tion del' Amérique et les droits des colons et des Etats sur un territoire supposé vierge (nul ne semble s'intéres­ ser aux Indiens).

En ce siècle, les notions de propriété et de travail deviennent déterminantes, et l'un des grands mérites de Locke est d'avoir rigoureusement établi les liens entre ces deux notions, ouvrant ainsi la voie à toutes les réflexions ultérieures à leur sujet.

Locke pose très simplement le problème.

Dieu a donné · la terre en commun aux hommes pour la satisfaction de leurs besoins.

Les biens naturels sont donc offerts indistinctement aux hommes à l'exclusion de nul d'entre eux.

Cependant, pour que les hommes usent de ces biens naturels, « il faut nécessairement qu'il existe un moyen de se les approprier, pour que qes individus déterminés, quels qu'ils soient, puissent s'en servir et en tirer profit».

La question de la propriété devient : comment prélever sur le bien commun à tous une partie qui devienne exclusivement mienne? Qu'est-ce qui me donne le droit de le faire? Or, la seule façon pour quiconque de s'approprier un objet naturel, c'est d'y investir « le travail de son corps et l'œuvre de ses mains».

L'homme est propriétaire de lui-même et de ses actions (mais non de sa vie, dont seul Dieu peut disposer, car l'homme n'est pas créateur de lui-même, de son être, mais seulement de sa propre. »

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