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L'homme peut-il vivre en dehors de la société ?

Publié le 08/02/2016

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Les cyniques ont pratiqué une vie dans laquelle ils s'excluaient de tout groupe social. Ils n'ont cependant pas coupé tout rapport avec autrui, puisqu'ils pratiquaient la provocation et vivaient de mendicité. Kant a montré une tendance à l'insociabilité chez l'homme, mais il parle en même temps de sa «nécessaire sociabilité». La vie humaine ne saurait se développer en dehors de la société. L'homme est un «animal

social», nous dit Aristote, il a en lui des potentialités qui ne peuvent se réaliser qu'au contact d'autrui. Il s'agit autant du développement de l'intelligence que du développement des qualités du cœur. Même lorsque certains marginaux s'excluent de la société, ils ont tendance à recréer spontanément une communauté aux dimensions réduites. En fin de compte, tout Robinson Crusoé a besoin de son Vendredi.

« L'homme ne peut vivre en dehors de la société La vie en société est l'état naturel de l'homme.

En dehors de la société, les hommes se transforment en sauvages non civilisés.

Les individus ont besoin de la recon­ naissance sociale pour s'épanouir et vivre heureux.

L'hon1me vit naturellement en société 1 'homme ne peut L vivre isolé et re­ cherche naturellement le commerce des autres.

Dès lors, la vie en so­ ciété est l'état naturel cc Telle est la constitution de l'homme en cette vie qu'on n'y parvient jamais à bien jouir de soi sans le concours d'autrui. » Rousseau des hommes.

Aristote dit que l'homme est un animal social.

Il dit éga­ lement que celui qui peut se suffire à lui ­ même est un dieu ou un monstre, c'est-à- dire qu'il n'est plus un homme.

La société permet à l'honnne de se civiliser C 'est au milieu des autres que l'homme se cultive et s'enrichit.

C' est la vie en société qui permet le développement des sciences , des arts , celui de la raison et de la mo­ ralité.

Celui qui se com­ porte comme un sauva­ ge, qui vit dans son coin, ne peut réaliser pleine­ ment son humanité.

Il ne peut pas développer ce subtil mélange de tolé­ rance et de civilité qui rend possible toute vie en communauté.

Vhom­ me moral est avant tout un homme social.

Les exclus ne sont pas heureux 0 n voit bien que ceux qu 'on appelle les «exclus» -les SDF, les chômeurs , mais aussi les prisonniers , les exilés - ne sont pas des gens heu­ reux.

Quoi qu 'en disent les misanthropes , nous avons besoin de la re­ connaissance sociale pour nous sentir plei­ nement épanouis.

I.:iso­ lement volontaire du mar­ ginal ressemble plus à une fuite devant les res­ ponsabilités de la vie so­ ciale qu'à un libre choix.

Le lien social est nécessaire aux hommes.

Ce n'est que dans la société et le contact avec les autres que les hommes peuvent réaliser leur humanité.

Les exclus et les marginaux ne peuvent être véritab lement heureux.. »

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