L'homme peut-il s'abstenir de travailler ?
Publié le 27/02/2008
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« sage cosmopolite », c'est-à-dire conforme à la nature, ne cherchant pas agir sur elle mais s'y soumettantparesseusement sans bouger.
Au contraire, l'homme ne se découvre bon, ne se réalise pleinement que dans sacapacité à faire un bon usage de la nature, à travailler pour le bien, en agissant en vue du bien pour toutes choses.Le travail pensé comme l'action spécifiquement humaine est donc essentiel à l'homme car il qui lui permet des'accomplir pleinement et d'atteindre au bien.- Le travail est une activité consciente, car volontaire et décidée par l'homme.
L'homme n'obéit pas à undéterminisme, il s'affirme donc dans le travail, et témoigne de sa volonté délibérée à agir.
Hegel, dansPhénoménologie de l'esprit , montre que le travail libère l'esclave, qu'il est formateur, qu'il correspond à une extériorisation du pour-soi, de la conscience, dans les choses.- Karl Marx développe cet aspect volontaire et pensé du travail.
Le travailrésulte d'une représentation « idéale » que l'homme se fait, et qui le conduit àse mettre à l'œuvre.
Le travail est une finalité humaine.
L'homme qui travaillese représente ses fins de manière consciente et réfléchie.
S'il agit sur lanature, c'est de façon délibérée, en soumettant son libre vouloir à un desseindéterminé par lui.
Le travail témoigne donc de l'activité intellectuelle etconsciente de l'homme, qui réfléchit à son action.
Pour Karl Marx, une viesans travail n'est plus humaine, et l'homme ne peut donc s'abstenir detravailler.
Il explique que la vie hors travail serait aliénée, car elle ne seraitplus que temps de repos, temps pendant lequel le travailleur que chaquehomme est en puissance reproduit sa force de travail, mais qu'il n'utiliseraitjamais.
L'homme serait alors dans un rapport d'inutilité vis-à-vis de lui-mêmeet des autres, qui serait proprement destructeur.
Réduit à ne s'occuper plusqu'à ses fonctions vitales (manger, boire, procréer), il n'affirmerait plus sonhumanité et ses activités primaires, devenues la fin ultime de l'homme,n'auraient qu'une valeur bestiale.
Conclusion : Humanité et travail sont solidaires, et il semble qu'on ne puisse imaginerl'homme sans la dimension de travail qui le constitue.La finalité du travail humain ne se réduit pas à la satisfaction des seulsbesoins vitaux.
Certes, c'est la nécessité première, mais en réalité, l'homme se réalise dans le travail accomplit.
Letravail est ce qui permet à l'homme de s'affirmer, d'avoir une place dans la société, de se sentir utile et d'acquérir unstatut et une reconnaissance par ses semblables.
En tant que travailleur, il s'inscrit dans une relationd'interdépendance avec les autres, car les autres ont besoin de lui, et lui des autres.
Enfin, l'homme ne peuts'abstenir du travailler car le travail semble être essentiel à l'homme, inhérent à sa nature humaine, et c'est dans letravail, pensé comme action volontaire, que l'homme réalise pleinement sa nature humaine et tend à sonperfectionnement..
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