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L'homme n'est pas originairement moral

Publié le 12/10/2013

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On pose la question de savoir si l'homme est par nature moralement bon ou mauvais. Il n'est ni l'un ni l'autre, car l'homme par nature n'est pas du tout un être moral ; il ne devient un être moral que lorsque sa raison s'élève jusqu'aux concepts du devoir et de la loi. On peut cependant dire qu'il contient en lui-même à l'origine des impulsions menant à tous les vices, car il possède des penchants et des instincts qui le poussent d'un côté, bien que la raison le pousse du côté opposé. Il ne peut donc devenir moralement bon que par la vertu, c'est-à-dire en exerçant une contrainte sur lui-même, bien qu'il puisse être innocent s'il est sans passion. La plupart des vices naissent de ce que l'état de culture fait violence à la nature et cependant notre destination en tant qu'homme est de sortir du pur état de nature où nous ne sommes que des animaux.

KANT

QUESTIONS

1. Dégagez l'idée principale du texte et les étapes de son argumentation.

2. Expliquez ce que signifie :

a. «l'homme par nature n'est pas du tout un être moral«.

b. « il possède des penchants et des instincts qui le poussent d'un

côté bien que la raison le pousse du côté opposé«.

c. «l'état de culture fait violence à la nature«.

d. « innocent « dans le contexte.

3. Être moral, est-ce contrarier ou suivre sa nature ?

« CORRIGÉ 1 des événements autour de nous.

Bref, le monde d'objets dans lequel nous vivons (:;t: acquis, artificiel) ; - la nature comme essence, c'est-à-dire comme l'ensemble de propriétés ou de caractères qui définissent originairement un être.

C'est ainsi qu'on évoque l'existence d'une nature humaine présente en tout homme, com­ mune à tous les hommes (:;t: acquis, culture); - la nature comme principe normatif, c'est-à-dire« les lois de la nature» qui seraient universelles, non écrites mais inscrites en tout être.

• moral : conforme à la morale, qui est la théorie du bien et du mal.

• devient: le verbe devenir s'oppose à être.

Le devenir implique le chan­ gement (:;t: stabilité).

• raison : entendement, bon sens ; vient du latin ratio qui signifie « cal­ cul».

La raison est la faculté de raisonner, de former des idées et de les agencer logiquement.

La raison implique ainsi : - la logique (faculté de raisonner) ; - la valeur normative (faculté de bien juger) ; - le contraire de la foi, de la croyance (faculté de connaître).

• concepts : idées abstraites et générales.

• devoir : ce qui doit être ou être fait.

Le devoir implique la morale et la notion d'obligation.

• loi: -la règle au sens juridique ou loi positive ; - la loi morale qui s'impose à la conscience sous la forme d'un impératif catégorique (cf Kant) ; - la loi nécessaire ou loi naturelle (les lois scientifiques).

• impulsions : ce qui pousse vers, ce qui met en mouvement.

Ce sont les tendances irrésistibles, les instincts, les penchants.

• vices : étymologiquement, ce mot signifie« tare» ou «défaut».

Mais il a aussi une connotation morale qui désigne une disposition au mal et s'oppose à la vertu, disposition au bien.

• innocent : vient du latin nocere, «nuire».

L'innocent est celui qui ne nuit pas.

On peut alors distinguer : - l'innocent = celui qui ignore le mal, celui qui est pur ; - l'innocent= le candide, le naïf (avec parfois une connotation péjorative) ; - l'innocent= celui qui n'est pas coupable.

• destination : ce pour quoi une personne ou une chose est faite, sa rai­ son d'être.

• Idée directrice Kant pose ici la question de l'origine de la morale en l'homme : est­ elle innée ou acquise? L'homme naît-il avec la connaissance spontanée du bien et du mal ou doit-il l'acquérir par la culture? 119. »

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