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L'homme n'est-il qu'un animal dénaturé ?

Publié le 18/01/2024

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« Dans cette dissertation, < une colonne à gauche récapitule le cours du devoir et vous donne en italique et en petit caractères les remarques relatives à la méthode. Dans le devoir lui-même, vous trouverez > en GRAS les concepts (un concept central par paragraphe) < en rouge les phrases ou expressions qui montrent au lecteur que le propos est organisé et répond bien à la question posée. < et en vert les références aux philosophes, les citations et les références culturelles. Dans vos propres devoirs, par contre, vous devrez toujours écrire avec une seule couleur d'encre. L'être humain n'est-il qu'un animal dénaturé ? Accroche Sujet définition – « homme » « dénaturé » problématique annonce de plan « Entre tant de merveilles du monde, la grande merveille c'est l'homme » affirme Sophocle.

N'est-il pas celui qui ne se contente pas de vivre des fruits de la terre, mais laboure ses flancs pour en tirer sa nourriture, creuse ses entrailles pour y chercher le métal dont il fera ses outils.

Animal intelligent, industrieux, entreprenant...

Non vraiment, on ne voit pas en quoi l'homme pourrait bien être un animal dénaturé. Commençons par définir l'être humain.

Il est bien un animal, un mammifère, primate, proche cousin du chimpanzé avec lequel il partage plus de 99 pour-cents de son patrimoine génétique.

Mais un simple coup d'œil jeté dans le monde autour de nous nous permet de constater qu'il a notamment développé une emprise inouïe sur la nature, et cela parce qu'il est le seul animal à s'être élevé au niveau du langage et de la maîtrise technique.

Donc s'il fallait caractériser le rapport de l'homme à sa nature animale, il semblerait qu'on doive affirmer qu'il a augmenté, approfondi cette nature.

Or que signifie l'adjectif « dénaturé » ? N'indique-t-il pas au contraire que cette évolution de l'homme a altéré, voire corrompu, perverti sa nature ? En quoi, encore une fois, un tel progrès évolutif implique-t-il une dénaturation ? Ne devrions nous pas dire au contraire que l'être humain est l'animal qui se hausse au-dessus de sa propre nature ? Le problème, au fond, n'est-il pas que l'homme étant libéré de l'instinct devient un animal, le seul, condamné à se régler lui même ? Mais alors ne court-il pas aussi le risque de la perversion ? N'est-il pas confronté au danger du déséquilibre, à la tentation de construire cette régulation autour de sa seule personne, de devenir « le tyran de lui-même et de la nature » (Rousseau) ? Nous verrons dans une première partie que l'homme paraît effectivement au premier abord le moins adapté, le plus faible des animaux.

Mais nous montrerons ensuite qu'il ne doit cette apparence qu'au fait qu'il a pris une route radicalement nouvelle dans la nature, celle de la conscience de soi.

Nous verrons alors que cette évolution, si elle élève la puissance de l'homme, lui fait aussi effectivement courir un risque nouveau: celui de la chute, qui n'est plus un simple retour en arrière, mais l'effondrement dans la régression, la perversité. * * Présentation de la première partie l'homme a perdu l'instinct * Pour commencer il est important de signaler qu'effectivement l'homme n'est pas un animal comme les autres.

En effet, comme le dit Rousseau, contrairement à l'animal « qui est au bout de quelques mois ce qu'il sera toute sa vie et son espèce au bout de mille ans ce qu'elle était la première année de ces mille ans », l'homme ne dispose pas, dans sa nature, de moyens d'adaptation immédiats à son milieu naturel.

L'animal, au contraire, dispose d'un corps qui porte les marques de cette adaptation spécifique (griffes, fourrure, C'est-à-dire qu'il a perdu l'adaptation immédiate à la nature la situation humaine face à la nature, une situation angoissante une dernière phrase montre que je suis en étroite liaison avec le sujet écailles, nageoires), mais, en outre, son comportement obéit pour la plus large part au mécanisme du déclenchement instinctif.

En ce sens on peut bien affirmer que l'homme est un animal dénaturé. En effet, si l'adaptation définit la capacité d'un corps vivant à développer des aptitudes lui permettant d'occuper une niche écologique, comment ne pas mesurer au premier abord l'immense fossé qui sépare l'homme de l'animal ? Voyons sa bouche, beaucoup moins puissante que celle de ses cousins primates, voyons ses membres antérieurs, incapables de lui servir à accélérer sa course en cas de fuite.

Voyons, au bout de ses doigts, ses ongles minuscules, si atrophiés qu'ils n'ont plus la moindre utilité naturelle.

Dans le mythe de Prométhée, lorsque les Dieux ordonnèrent à Epiméthée et Prométhée de distribuer aux différentes espèces les qualités qu'ils avaient créées pour elles, Épiméthée, tout occupé à sa tâche de donner ses griffes et sa fourrure au lion, ses cornes au taureau, ses nageoires au poisson...

finit par oublier l'homme, et Prométhée, revenu inspecter le travail de son frère, trouve l'homme nu, c'est-à-dire dépourvu de toute adaptation spécifique précise.

Cette nudité, on la retrouve dans un autre mythe, celui de la Genèse.

Mangeant du fruit de la connaissance du Bien et du Mal, quelle est la première découverte d'Adam et d'Eve ? Ils découvrirent qu'ils étaient nus, et se sentent alors submergés par la honte. Il y a donc bien en l'homme une certaine sortie de la nature qui s'expérimente en partie comme une perte, une dépravation.

L'immense respect que vouent les cultures primitives aux animaux et aux plantes (totem) peut être lié à cette très vive conscience ressentie très tôt par l'être humain que, contrairement aux animaux, il n'a pas exactement de lieu qui lui soit propre dans la nature.

Dès lors n'est-ce pas là la première raison de l'angoisse, ce sentiment si spécifique à l'être humain selon Jean Paul Sartre ? Sans doute, avec l'angoisse, puis-je expérimenter ma liberté, mais cette liberté se présente d'abord à moi sous les traits du dénuement, de l'absolue pauvreté.

L'angoisse, peur sans objet, peur qui naît du sentiment de l'inconnu, de la prise de conscience du manque, du dénuement n'est-elle pas, elle aussi, un signe très sur de notre dénaturation ? * * * Cependant cette première approche du problème est tout à fait incomplète.

En disant que l'homme est bel et bien dénaturé puisque contrairement aux autres animaux il ne porte pas sur son corps d'adaptation spécifique, nous oublions de regarder la réalité telle qu'elle se présente à nous.

Loin d'être le plus faible des animaux, l'homme semble au contraire le plus puissant.

Ne s'est-il pas répandu sur la surface de toute la Terre, n'est-il pas puis pose une monté à l'assaut des cieux, descendu explorer les abîmes ? En fait la « dénaturation » que l'on série de constate en analysant le corps de l'homme nu n'est absolument pas une dégénérescence, mais questions bien le fruit d'une adaptation spécifique, quoiqu'il s'agisse d'une adaptation toute particulière: l'homme bénéficie en l'homme est l'animal qui a appris à se régler lui-même. Commençons par reprendre l'analyse de son corps: certes il n'a ni griffes, ni fait d'une fourrure, mais des mains et un cerveau qui lui permettent de fabriquer ces griffes qui lui font autre défaut et d'aller chercher ainsi sur le dos de l'animal cette protection qui lui manque.

La adaptation puissance de l'homme est justement dans son imperfection: perfectible, il est aussi capable d'apprendre.

En ce sens l'homme n'apparaît pas du tout comme un animal dénaturé, mais tout la perfectibilité au contraire comme un animal qui a, par rapport à ses cousins, augmenté sa nature. Contemplons un instant le monde humain, nous verrons que la nature n'y a pas disparu.

Non, elle y est transformée, elle n'est plus que la matière de l'univers que l'homme se construit. au cœur de la C'est bien de bois que l'on fait la charpente des toits, de pierre la hauteur de nos murs, de sable le verre translucide de nos fenêtres.

Alors, sans doute autour de nous la nature est-elle nature encore présente, mais elle n'est plus forme, elle est devenue simple matière, la matière de humaine, notre activité. l'activité Transition qui montre les limites de la première partie l'être qui soumet la nature à ses propres fins. remarquez comment je me permets de prendre 3 ex à la suite mais en faisant TRES COURT L'homme sort de l'immédiateté et entre dans la voie de la médiation à la base de ce processus, il y a un rapport spécifique au temps: l'ouverture de la mémoire: l'homme est l'animal historique. Transition qui synthétise la 2ème partie, ce qui est nécessaire, car elle était très longue. L'homme est en ce sens non pas un animal dénaturé, mais un animal capable de soumettre la nature autour de lui aux formes qu'il a choisi de créer.

Ainsi, loin de s'abaisser en deçà de la nature animale, l'homme s'élève mille pieds au-dessus d'elle.

Nous pouvons retrouver ici le mythe de Prométhée, qui, découvrant qu'Epiméthée n'avait pas distribué aux hommes leur part de perfection, s'en va voler le feu, l'habileté artiste, aux Dieux.

Et souvent, lorsque l'homme a tenté de comprendre son statut.... »

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