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L'homme ne travaille-t-il que pour l'argent ?

Publié le 09/02/2016

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Il est vrai, j'ai l'impression de ne travailler que pour gagner ma vie. Et il est tout aussi vrai que si je n'avais pas besoin de gagner ma vie, je ne travaillerais pas.

 

Ce qui ne m'empêcherait pas d'être actif, d'avoir des activités, de faire quelque chose, de... travailler. Oui, mais ce serait alors un travail choisi, me procurant du plaisir et des relations humaines satisfaisantes, effectué selon des horaires et un

rythme «humains». L'homme, c'est évident, ne peut vivre sans travailler ou, tout au moins, sans avoir une activité. Les chômeurs, par exemple, souffrent certes d'une perte de revenus. Mais ce qui semble les affecter le plus, c'est le sentiment de devenir inutiles, d'être exclus de la société. Car, même imposé, le travail joue une fonction essentielle de socialisation, il est une façon de gagner sa place dans la société.

« 1-- -- Le travail est une activité essentielle de l'homme --..., Le travail n'est pas seulement un moyen d'obtenir du gain.

Il permet à l'homme de se réaliser, de maîtriser la nature et de se libérer ainsi d'une certaine angoisse.

Le travail pennet · l'homme de se r~ our Hegel, le travail permet à l ' homme de se réaliser en mode­ lant la nature à son «Il est des natures plus rares ( ...

) qu'un gain abondant ne satisfera pas si elles ne voient pas le gain des gains dans le travail même.» Friedrich Nietzsche image.

En travaillant, l'homme accède à la liberté.

Selon un pro­ cessus historique bapti­ sé «dialectique du maître et de l'esclave », Hegel montre que l'esclave , par son travail , acquiert son indépendance et im - pose à terme sa domi­ nation sur le maître , le­ quel reste , quant à lui , passif devant la nature.

l.e travail est ais le travail a, pour Hegel , une autre fonction : il libère de l'angoisse de la mort.

En permettant à la conscience de s ' ext é­ rioriser , de se transfor­ mer en actes concrets , le travail donne à l 'hom­ me la preuve positive de son e x istence , face à l'idée négative de la mort.

Je travaille, donc j'existe.

Hannah Arendt reprend cette idée: pour elle , le tra- vail est une force créa­ trice et innovatrice qui s'oppose à la loi uni­ verselle de la mortalité.

Le travall peut être un accomplisse- omme 1' affirme Nietzsche, le tra­ vail peut être une fin en lui-même s'il est véri­ tablement créateur.

La création, qu'elle soit artistique ou d'une autre sorte, apporte un sentiment de sa­ tisfaction et de pléni­ tude.

Elle personnalise le travail et permet ainsi à l ' homme d'exprimer quelque chose de lui­ même .

En plus du gain, le travail permet à l' homme de se réaliser et même de se libérer .

- Le travail est une négation de la mort et, s'il est créatif , il procure un sentiment de plénitude.. »

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